Si je ne m’abuse, il n’y avait de camp de prisonniers américains aux abords de Nagasaki, que personne sur place n’était au courant du largage et des effets de la deuxième bombe atomique, que les harakiris n’ont commencés qu’après la capitulation du Japon, et que le remerciement de l’officier japonais -pour qui c’est grâce aux bombes qu’a été mis fin à la guerre- est absolument abject (à moins que ce ne soit de l’ironie), ce qu’en tant acteur je n’aurai pu dire. Décidément, les américains ne demanderont jamais pardon pour leur saloperie. Sinon, l’histoire est d’un classicisme sans grande surprise. Ça se laisse regarder sans déplaisir, c’est mouvementé, parfois confus mais en même temps, c’est extrêmement creux. La personnalité de Logan est vide et sans intérêt. Alors oui, il y a des combats, de jolies filles, ça part dans tous les sens, et on en oublie l’essentiel au fur et à mesure de la trame. C’est à ce point que je ne me souviens plus du dernier opus, ni du pourquoi et comment Jean était morte. Dans cette veine, les très nombreuses suites qui verront inévitablement le jour seront aussi insipides que les jeux vidéo.
Hugh Jackman (Butter) assure sans forcer son personnage, mais sans plus de crédibilité non plus. Les mannequins Tao Okamoto et Rila Fukushima, qui en plus d’être très belles, jouent avec beaucoup d’aisance et de conviction pour leur entrée dans le cinéma. La très méchante Svetlana Khodchenkova, russe bien sûr, est efficace et marrante en vipère. Il en est de même du reste de l’équipe, tel que Hiroyuki Sanada (Wu ji) ou Hal Yamanouchi (Les Chemins de la liberté) et Will Yun Lee (Total Recall mémoires programmées) comme Brian Tee (Fast & Furious : Tokyo Drift). La belle Famke Janssen (Hansel & Gretel) fait de rares apparitions troublantes, et le jeune Ken Yamamura est marquant.