Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 11:06

Premier film de Valeria Golino qui passe ainsi derrière la caméra pour l’adaptation du roman Vi perdono de Mauro Covacich sous le pseudo Angela del Fabbro. Sur un sujet aussi sensible et souvent d’actualité que l’euthanasie, cette histoire à le mérite de ne pas prendre de position mais d’aborder le thème par l’action d’une jeune femme qui a pour profession clandestine l’assistance à une mort digne et sans douleur, à la demande de malades en phase terminal. Nous la suivons dans ses déplacements pour se fournir en médicament mortels, puis ses rendez-vous chez ses clients et l’exécution de la commande. De toute la trame, elle n’est pas spécialement sympathique, ni avec ses clients ni avec ses proches, pas même quand elle craque lors de ses états d’âmes face à ses erreurs et aux décès. L’ensemble est assez froid, tant dans les images sobres, que dans les relations humaines souvent tendues. Elle facture apparemment chèrement ses services qui semblent bien lui rapporter, donnant un côté sombre dans sa démarche. J’ignore si cette activité existe pour de vrai, bien qu’il n’y ait pas de raison du contraire, les avorteuses se trouvaient en leur temps aussi facilement. Sans comparaison bien sûr, puisque la mort est demandé dans ce cas. La réalisation est suffisamment bien maitrisée pour nous mener dans cet univers sensible. Je regrette peut-être que le sujet ne soit pas plus étendu sur cette activité particulière, au détriment de la relation entre la jeune femme et le vieux, beaucoup trop tirée en longueur, ou des relations sexuelles qui n’apportent rien ni à l’histoire, ni au profil du personnage principal. En effet, j’aurais aimé, toujours sans parti pris, que soit plus développées et confrontées les thèses et anti thèses que soulève forcément un tel débat. Un beau film sensible cependant pour une belle première réalisation, avec une interprétation au plus juste.

Ainsi, la magnifique Jasmine Trinca (Le rêve italien, L'Apollonide) a un jeu spontané très marquant. Alors que Carlo Cecchi (Beauté volée) dans un style plus théâtral apporte à son personnage une part plus classique. Libero De Rienzo et Vinicio Marchioni (To Rome with love) sont bien sans être transcendant.

2 étoiles

Partager cet article
Repost0

commentaires