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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 23:57

Très joli film de Friederike Jehn, dont c’est sa première réalisation, de qualité de part la narration autant que par le traitement et la mise en scène. Et ce sur un thème bien que récurent sur le passage à la vie d’adulte d’une jeune adolescente, qui est abordé ici avec ne touche personnelle pleine de tendresse et sans concession.

Nouvellement installée du côté de Zurich en provenance de Stuttgart, une famille prend connaissance de leur environnement. Le mari est très pris par son emploi, sa femme tente entre trouver un job et de s’occuper des enfants de faire face à des problèmes récent dans son couple. Quand aux enfants, l’ainée, toute jeune adolescente est troublée par tous les changements dans sa vie pour trouver sa place entre l’école, un voisin taré et les inquiétudes avec sa sœur pour le petit frère. Celui-ci s’enferme de plus en plus dans un mutisme incompréhensible au fur et à mesure que l’été avance, que les difficultés des parents s’amplifient et la famille se perdre dans les déchirures familiales et le déracinement.

L’histoire n’apporte sans doute aucune originalité dramatique que l’on pas vu ailleurs, mais il y a une tonalité envoutante qui ne laisser pas indifférent. Conçue entre l’intérieur sombre et froid de la maison, et la clarté vive et chaude de l’extérieur, ce contraste donne toute la perception du ressenti de chaque protagoniste avec une acuité marquante. La mise en scène, avec pour point centrale la jeune Wanda, accumulant les coups et ondes de chocs de tous, doit faire face à ses propres problèmes d’intégration dans sa classe et ses camarades, ses premiers émois amoureux, et un voisin plus qu’inquiétant. L’ambiance calme et doucereuse en apparence, devient lentement mais sûrement d’une sourde angoissante, dans une ronde inexorable qui se ressert sur l’enfant qui subit et absorbe toutes les difficultés. La fin salutaire dénoue un nœud gordien sans doute attendu mais avec une grande douceur.

J’ai beaucoup aimé la lecture d’une trame réaliste, sans jamais sombrer dans les clichés, évitant les pathos pour rester avec une justesse et un recul nécessaire qui trouble et hante longtemps.

C’est magnifiquement interprété par notamment la jeune Maria-Victoria Dragus qui dégage un naturel qui capte avec un immense talent une émotion intense. La belle Nicolette Krebitz est puissante également de présence, face à Wolfram Koch. Philippe Graber est bien inquiétant. La jolie Audrey Käthe von Scheele joue avec beaucoup d’à propos, tout comme le gamin Nalu Walder qui est très émouvant, quand Joel Basman (Hanna). Verena Zimmermann, la jeune Ella Rumpf ou Jael Schlatter contribuent à la réussite de l’œuvre.

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