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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 13:27

Un grand merci à Arte Éditions et à Arcadès pour m’avoir permis de découvrir ce passionnant documentaire animé sorti en 2023, réalisé par Stan Neumann,sur l'histoire de la paysannerie socle de l'Histoire de l'humanité.

En quatre films, parcourant l’Europe, historiens, archéologues et paysans d’aujourd’hui évoquent les singularités de cette épopée des communautés paysannes : les siècles d’oppression et de luttes, de solidarités et de rêves, et l’obstination constante à rester « paysans » malgré tout. Au-delà des clichés et des mythes, on découvre la vision paysanne du monde : une « économie morale » reposant sur une gestion des ressources raisonnée et juste. Aujourd’hui, alors que nous réalisons la fragilité de notre civilisation urbaine, les aspirations millénaires des paysans posent une question plus actuelle que jamais : celle de la terre et de son usage.

Âge d’or, âge de fer VIème - XIème siècle.

L’histoire de la paysannerie européenne débute dans les ruines de Rome. Avec la disparition de l’empire et des grandes villes, la majorité de la population se retrouve paysanne. Libérés de l’impôt, ces nouveaux paysans, plus autonomes qu'ils ne le seront jamais, ne produisent qu’à la mesure de leurs besoins. Mais à partir du IXe siècle, les e¿lites guerrières imposent le retour de la domination, des taxes et des corvées, tandis que l’Église traque les anciens cultes ruraux. Voici venu le temps de la féodalité et de l’oppression.

 

Désastres et révoltes XIème - XVIème siècle.

Pour conquérir de nouvelles terres à blé, on détruit forêts et zones humides. Mais l’arrêt de la croissance au XIVe siècle et une longue succession de famines, d’épidémies et de guerres déciment l’Europe paysanne et provoquent de grandes révoltes. De la Jacquerie française de 1358 à la Guerre des paysans allemands de 1525, toutes sont noyées dans le sang.

 

Vers l’émancipation XVIème - XIXème siècle.

En Angleterre, l’aristocratie s’empare des terres communales au nom du progrès et de la rentabilité. Pour survivre, les paysans se font ouvriers agricoles ou vagabonds. La France suit un autre chemin. Sa paysannerie se maintient et joue un rôle majeur dans la Révolution de 1789, qui met fin à mille ans de régime féodal.

 

Paysans envers et contre tout XIXème - XXIème siècle.

Mais lorsque les nationalismes explosent, le paysan, opposé à l’ouvrier, est promu premier défenseur de la patrie. Après les deux guerres mondiales, le modèle productiviste s’impose partout. Le champ devient usine, le cultivateur, technicien spécialisé. Aujourd’hui ce modèle est en crise. Le retour des paysans est-il le recours ?

Un excellent et passionnant documentaire, qui plus est d’actualité après la mauvaise humeur des paysans en Frace et dans toute l’Union Européene, même si, pour des raisons différentes, d’un même point négralgique. Ainsi, en ces quatre parties, sont évoqué l’Histoire de la paysannerie et des paysans paysannes depuis la domestication de la terre. Incroyable d’imaginer le mépris porté à l’encontre des gens de la terre agricole qui nourris et dont ont profité et fructifié fortune les seigneurs et les prélats. Les « vilains », les « mamants ». Des paysans, dont forcément nous venons tous à un moment ou à un autre de nos ancêtres. Ainsi, au fil des siècles, nos sociétés ont vécues grâce au travail des des ces hommes, femmes et enfants, durement pour tirer le meilleur de la terre et des animaux, pour nous nourrir, encore aujourd’hui plus que jamais. Un cours d’hiustoire passionnant, nous éclairant sur la Jaquerie, sur les pandémies, les guerres de religions, et tant de points de repères. L’occasion de mieux connaître leurs conditions de vie, leurs apports, les évolutions et l’exploitation par les maîtres et les prêtres jusqu’à la Révolution où la bourgeoisie va encore plus leur tordre le coup.

Avec la voix de Catherine Dinger, et les participants Szocs-Boruss Moklos Attila, Massimo Montanari, Chris Wickham, Edith Peytrimann, Sheilagh Ogilvie, Jean-Pierre Devroey et Morgan Doy.

Le documentaire Le temps des paysans, distribué par Arte Éditions et sa page Facebook, est disponible en deux DVD de la série + un livret  de 16 pages, et en VOD, dans les meilleurs bacs et en ligne depuis le 19 mars 2024. Il est proposé en version sous-titrée our sourds et malentendants. Dans les suppléments, Entretiens inédits avec Chris Wickham, Massimo Montanari Sheilagh Ogilvie, Lyndal Roper, Tim Soens et Tiago Saraiva.

 

3 étoiles

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 20:19

Un très grand merci à Les Mutins de Pangée pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire sorti en 2009, réalisé par Yoav Shamir, abordait alors l’antisémtisme vue par le prisme surprenant des israëliens avec l’éclairage de l’actualité brûlante.

Dans le cadre de ses recherches incessantes sur la vie moderne de la société israélienne, le réalisateur Yoav Shamir voyage à travers le monde, en quête des manifestations les plus modernes de la  » haine la plus ancienne, et trouve quelques réponses alarmantes à cette question. Dans le cadre de cette recherche irrévérencieuse, il suit des leaders juifs américains dans des capitales européennes dans leur mission d’avertir les gouvernements du danger croissant de l’antisémitisme, et il colle aux talons d’une classe d’école israélienne en pèlerinage à Auschwitz. Les avis diffèrent souvent et les tempéraments s’enflamment parfois, mais dans Defamation, nous reconnaissons qu’une chose est certaine, ce n’est qu’en comprenant leur réaction à l’antisémitisme que nous pouvons également saisir comment réagissent aujourd’hui les Juifs, et notamment les Israéliens modernes, au monde qui les entoure, à New York, à Moscou, à Gaza et à Tel Aviv.

Un excellent documentaire plus que d’actualité après les horreurs du 7 octobre 2023, que suit la terrible guerre meurtrière répressive contre les auteurs du Hamas, et sur les populations palestiniennes dans la continuité de la Nabka de 1948. Il y a quinze ans, Yoav Shamir réalisait ce documentaire stupéfiant et révélateur des dissensions de la société israélienne, notamment du puissant mouvement sioniste. Une société née après l’effroyable Shoah dont ont été victimes plus de six millions de personnes sous le fallacieux prétexte de leur confession religieuse.

L'antisémitisme, né en  l’an 48 à Alexandrie et que le faux texte de Barabbas a accentué cette haine inimaginable jusqu’à l’effroyable horreur. Comme le titre l’indique, Diffamation, il s’avère à ce jour qu’aux États-Unis, le foyer a repris de la vigueur qu’il ne s’est jamais éteint des années « fastes » d’avant la seconde guerre mondiale. Cependant, si l’antisémitisme est odieux et condamnable à plus d’un titre comme toutes les formes de haine, critiquer la politique israélienne et la pensée sioniste n’est pas de l’antisémitisme, comme critiquer le Hamas n'est pas de l'islamphobie. les uns et les autres vont contre leur peuple. Ainsi, Yoav Shamir nous fait découvrir de l’intérieur cette sorte de secte en autarcie, voyant de l’antisémitisme même là où il n’y en a pas dans une paranoïa, bien que compréhensible au demeurant, avec l’épouvantable passé, mais justifiant une politique nauséabonde à l’encontre des palestiniens, eux-mêmes cultivant de fait par leur culture et leur vécu, de l’antisémitisme, au lieu d’anti israélisme. Un casse tête difficile à aborder sans risquer d’être soit même taxé d'antisémite, en souhaitant que les uns et les autres vivent dans son état libre et indépendant, mais que ni les uns ni les autres ne veulent de son voisin. Compliqué.

On se rend compte que la pensée sioniste, née bien avant la Shoah qu’il ne faut jamais oublier et rappeler les horreurs, avait déjà prévu d’habiter une terre où ils seraient à l’abri des haines, mais en chassant et terrorisant les habitants. Cela rappelle les Boers contre les africains et leur terrible politique coloniale et ségrégation. Hélas, il n’y a pas d’équivalent Mandela en Palestine et moins encore de son équivalent Piete Botha en face, que le malheur risque de durer encore longtemps pour les populations locales en pleine famine. En tout cas, grâce à ce documentaire, on comprend mieux ce qui se passe de l’intérieur. L’excellente analyse de Michèle Sibony, dans les suppléments, nous donne envie d’avoir son avis aujourd’hui à la lumière des derniers événements. Pour ma part, je n'ai jamais compris l'antisémitisme, pas plus que l'homophobie, le racisme et tous les rejets meurtriers...

Le documentaire Defamation, distribué par Les Mutins de Pangée, est toujours disponible dans les meilleurs bacs et en ligne depuis le 19 janvier 2016. Il est proposé en version originale sous titrée français. Dans les suppléments, Entretien avec Michèle Sibony, vice-présidente de L’Union juive française pour la paix, Bandes-annonces.

3 étoiles

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20 février 2024 2 20 /02 /février /2024 14:40

Un grand merci à Les Mutins de Pangée pour m’avoir permis de découvrir ces deux documentaires sortis en 2010 et en 2020, réalisés par Pascal Boucher, pour un portait tendre et émouvant.

Bernard, ni Dieu ni chaussettes.

Bernard Gainier est le gardien d’une mémoire paysanne, le passeur d’une poésie populaire, et d’une langue, le patois beauceron. C’est un « diseux » resté fidèle à une tradition libertaire et humaniste qui a marqué sa ville de Meung-sur-Loire. Rabelais écrivit son Pantagruel dans un château voisin, François Villon fut jeté dans les geôles de son château, et c’est là que grandit le poète Gaston Couté, « Le Rimbaud de la Beauce ». En 2010, sortait en salles son portrait Bernard, ni dieu ni chaussettes. Dix ans plus tard, on retrouve son désir, toujours inébranlable, de liberté dans un nouveau film « Le ciel peut attendre ».

Le ciel peut attendre

Dix ans plus tard, Pascal Boucher retrouvait Bernard Gainier, un des derniers diseux en patois beauceron des textes du poète Gaston Couté. Mais aux salles de cinéma succédèrent les salles d’hôpital et le placement en Ehpad. Ce gardien de la mémoire paysanne perdait la sienne. L’histoire aurait dû s’arrêter là… Mais c’est sans compter sur les mystères du cerveau et son désir inébranlable de liberté, le ciel peut attendre !

Un très tendre et beau portait d’un conteur de talent, attachant et envoûtant. Ce paysan anar tout en mesure, avec le recul de la vie, conteur passionné du poète Gaston Couté nous le fait découvrir avec intérêt. Une vision de l’agriculture qui fait l’actualité ces dernières semaines avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, trouve par Bernard Gainier toute la complexité du métier de la terre. De Meung-sur-Loire, nous avons la victoire de Jeanne d’Arc sur les anglais, l’arrivée de d’Artagnan sur sa jument jaune, et toute mon enfance avec ma famille en caravane sur les bords de la Loire, notamment en Mai 68. Avec ce portrait d’un homme de la terre et des lettres, c’est celui de la ville, de la mentalité de la campagne, qui me fait dire qu’il en faudrait aussi de mes Ardennes natales, loin, très loin du seizième arrondissement, des écoles privées d’élites et gouvernants. Deux films à dix d’écart où Bernard s’est confronté à l’usur du corps et de l’esprit sans perdre pourtant de sa vivacité malgré la tristesse de la vieillesse et de la maladie avec sa combattivité pour garder sa mémoire et sa passion.

Le documentaire Le Bernard, le dernier des diseux, distribué par Les Mutins de Pangée, est toujours disponible dans les meilleurs bacs et en ligne depuis le 1er février 2011. Dans les suppléments, Ma guerre d’Algérie, Bernard à Montmartre, La Complainte du vieux batteux, Débat au cinéma Saint-Michel, Ôde à la merde, Les Bornes, Bernard, le réalisateur et des spectateurs, Musiques du film, Carnets de tournée.

3 étoiles

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13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 10:17

Un très grand merci à Les Mutins de Pangée pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire réalisé par Jocelyne Saab, sur son œuvre de documentariste à travers le Moyen Orient des années 70.

Une documentariste libre, engagée au cœur du monde arabe. Caméra au poing et cheveux au vent, la cinéaste Jocelyne Saab a filmé le Moyen Orient passionnément, sans relâche. Son journalisme de terrain - tout terrain - détonne dans le paysage audiovisuel des années 70. La jeune reporter n’aura de cesse de défricher la complexité du monde oriental en affirmant ses pratiques de documentariste libre et sensible. L’oeuvre de Jocelyne Saab est l’expression d’un cinéma documenté, sans concession. Ses films sont une indispensable mémoire cinématographique pour appréhender les enjeux d’un pays, le Liban, en voie d’effondrement et d’une région où les violences politiques et coloniales s’intensifient pendant que les populations n’en finissent pas d’agonir.

Un superbe coffret sur le regard d’une reportrice engagée et partisane franco-libanaise sur le Moyen-Orient des années 70/80. Vingt deux ans après la Nakba, l’épuration ethnique qui a vu sept cent cinquante mille palestiniens sur neuf cents mille chassés de chez eux à tout jamais et des  dizaines de milliers de morts, dont les pays arabes frontaliers en ont profité comme la Jordanie. Après les horreurs de la Shoah, il était naturel que le peuple juif ait une nation à eux pour vivre libre et en sécurité. Alors que depuis l’effroyable pogrom du 7 octobre 2023 par les terroristes du Hamas, la machine de guerre meurtrière continue dans l'horreur de Gaza et de Cisjordanie ghettos mortels. Les reportages de Jocelyne Saab nous montraient une société palestinienne laïc aux femmes engagées, combattantes, étudiantes, libres de leurs corps et de leurs pensées, telles des résistantes qu’elles ont du subir la violence israélienne et pire encore celle des islamistes  terroristes qu’aujourd’hui et depuis longtemps, elles n’ont plus leur liberté… et leur vie ?

Jocelyn Saab révélait avec son regard et ses mots sur ce qui a coûté la vie à ses compatriotes et dévasté son pays avec la tentative de coup d’état des palestiniens, devenue une guerre civile de religion où les chrétiens maronites ont perdu leur havre de paix chèrement payé de siècles de massacres, par l’armée israélienne et syrienne aux mêmes méthodes que ces mois-ci à Gaza. Le malheur des uns a fait les malheur des autres, qui continu plus que jamais avec les extrêmes de chaque bord sur les populations. Ces images annonciatrices sont d’autan plus fortes. De précieux témoignages toujours d’actualité ainsi pour les sahraouis, que sur la situation en Égypte partagée alors entre Est et Ouest, et sur l’Iran avec la révolution islamiste. De guerres, massacres et déplacements de populations après la décolonisation, les peuples sont pris en étau par les appétits territoriaux de nouveaux colonisateurs de leurs voisins et des puissances russes et chinoises dont les femmes et les enfants subissent la barbarie. Jocelyne Saab a su avec son regard, capter le cœur et l’âme de ces populations, que la violence allait encore durer à ‘infini. Que sont devenus tous ces gens n’aspirant qu’à vivre tranquille chez eux ?

Un très beau choix de reportages clés avec Les femmes palestiniennes (1974), Le front du refus (1975), Le Liban dans la tourmente (1975), Les nouveaux croisés d’Orient (1975), Les enfants de la guerre (1976), Beyrouth, jamais plus (1976), Sud-Liban : histoire d’un village assiégé (1976), Pour quelques vies (1976), Le Sahara n’est pas à vendre  (1977), Égypte, la cité des morts (1977), Lettre de Beyrouth (1978), Iran, l’utopie en marche (1981), Beyrouth, ma ville (1982), Les libanais, otages de leur ville  (1982), Le bateau de l’exil (1982).

Le documentaire Jocelyne Saab cinéaste, distribué par Les Mutins de Pangée, est disponible en DVD + livret de 48 pages dans les meilleurs bacs et en ligne dès le 20 février 2024. Il est proposé en version originale française, anglaise et arabe sous titrée français, anglais et arabe. Dans les suppléments, Les palestiniens continuent (1974), Reportage sur le processus collectif de restauration des films de Jocelyne Saab (2023), Contextualisation des films par Philippe Azoury, Sylvie Dallet, Ghassan Kotteit, Mathilde Rouxel, Wassila Tamzali et Elias Sanbar.

3 étoiles

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30 janvier 2024 2 30 /01 /janvier /2024 11:13

Un grand merci à l’INA et à Arcadès pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire sorti en 1989, réalisé par Michel Follin et Marc Wilmart, sur la ville martyre du massacre de sa population par les nazis en donnant la parole aux rares survivants.

Ce documentaire sur Oradour est reconnu aujourd’hui encore comme le document de référence sur le massacre d’Oradour-sur-Glane du 10 juin 1944, tant par la Communauté Scientifique que par les témoins ou acteurs de ce drame. Il retrace, à travers la mémoire de l’homme et la mémoire des pierres, la vie et la mort de ce village du Limousin et la volonté du village neuf de vivre et de se souvenir. Car, comme la rouille arrache par lambeaux jusqu’à la destruction totale ce qui reste de la voiture du Docteur Desourteaux, le temps érode notre mémoire jusqu’à l’oubli. Cette édition, témoignage des derniers survivants de cette tragédie, rappelle à ceux qui parcourent ces ruines aujourd’hui la permanence de la barbarie de l’homme qui se bat. Pour que l’holocauste de ces six cents quarante trois victimes ne soit pas vain, ces films nourrissent les efforts pour la paix.

Il y aura bientôt quatre-vingts ans que ce petit village loin de toute agitation de la seconde guerre mondiale va voir le destin de ses habitants basculer dans l’horreur. Six cents quarante trois personnes, dont deux cents cinq enfants seront exterminés sans raison par un détachement de la division SS Das Reiche avec à sa tête Heinz Lammerding dot de nombreux volontaires nazis alsaciens, seront tous amnistiés et finiront leurs jours paisiblemenn touchant leur retraite d’anciens combattants après le massacres de Tulles et d’Oradour. Il y a peu, Robert Hébras, le dernier survivant de la tragédie est décédé le samedi 11 février 2023. Le documentaire est présenté en deux parties, « Les voix de la douleur » et « Aujourd'hui, la mémoire », filmé en 1986; relate cette épouvantable journée de l’horrible barbarie de massacre gratuit de population civile par les témoignages émouvants des rares survivants et leurs descendants sur leur ressentis et traumatisme, ainsi qu’une chercheuse américaine et un abcie soldats allemand. Pas le moindre des meurtriers alsaciens. À l’heure de négations et de retour aux extrémisyes de droite en peu partout en Europe et dans le monde menaçant, il est bon de se souvenir et ne pas oublier.

Avec Roger Godfrin, Sarah Farmer, Marcel Darthout, André Désourteaux, Robert Hébras, Paul Douart.

Le docummentaire Oradour, distribué par l’INA est disponible en DVD, en ligne et dans les meilleurs bacs depuis le 6 février 2024. Il est proposé en version originale française et anglaise.

3 étoiles

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8 janvier 2024 1 08 /01 /janvier /2024 16:04

Un grand merci à La Vingt-cinquième heure pour m’avoir permis de découvrir ce passionnant documentaire spatial sorti en 2023, réalisé par Pierre-Emmanuel Le Goff, Jürgen Hansen, Woo Kyungmin, Georges Méliès, David Noblet, Fanny Liatard, Jérémy Trouilh, Carlos Segundo, d'après le .

16 levers de soleil, réalisé par Pierre-Emmanuel Le Goff (2018).

S’envoler pour l’espace. C’est ce rêve que Thomas Pesquet a réalisé en décollant depuis la base de Baïkonour. A quatre cents cinquante kilomètres de la Terre, durant ces six mois où le monde semble basculer dans l’inconnu, un dialogue se tisse entre l’astronaute et l’œuvre visionnaire de Saint Exupéry qu’il a emportée dans la station spatiale.

 

Thomas Pesquet, l'étoffe d'un héros, réalisé par Jürgen Hansen et Pierre-Emmanuel Le Goff (2016).

À trente huit ans, Thomas Pesquet est le dixième et le plus jeune astronaute français sélectionné pour une mission de cent quatre-vingts jours dans la Station Spatiale Internationale. A ses côtés, Oleg Novitskiy, le commandant de bord russe et l’américaine Peggy Whitson, la spationaute la plus expérimentée au monde. Depuis Houston, Baïkonour et Moscou, entourés d’une véritable armée d’ingénieurs, l’équipage se prépare pour sa mission. Entre simulations de scénarii catastrophes, entrainements en situations extrêmes et exercices de cohésion d’équipe, ce film retrace leur dernière année de préparation et l’aboutissement de sept ans de conditionnement physique et mental intensif. Un compte à rebours haletant avant la concrétisation de l’épopée d’une vie et la réalisation d’un rêve d’enfant : contempler la Terre depuis l’espace et se rapprocher un peu plus des étoiles.

 

Thomas Pesquet, l'envoyé spatial, réalisé par Jürgen Hansen et Pierre-Emmanuel Le Goff (2017).

Ce documentaire est un portrait de Thomas Pesquet à travers ses rencontres avec différentes personnalités (Teddy Riner, François Hollande, Thierry Marx) avant son départ en novembre 2016 et sa mission au quotidien dans l’ISS jusqu’au mois de mars 2017. Il vise à décrire les enjeux de cette mission dans sa dimension scientifique, humaine et politique.

Avec les intervenants Thomas Pesquet, Jeanne d'Alcy, Bleuette Bernon, Henry Delannoy et Idrissa Diabaté, Tella Kpomahou, Anissa Kaki Priscilla Vilela, Enio Cavalcante, Fernanda Cunha, Matheus Brito et Christelle Cornil, Stéphanie van Vyve et Oleg Novitsky, Peggy Whitson, Oleg Novitskiy, Teddy Riner, François Hollande et Thierry Marx.

 

Dans les yeux de Thomas Pesquet, et autres aventures spatiales, courts-métrages de fiction et animé.

 

Johnny Express, réalisé par Woo Kyung-min (2014).

En 2150, Johnny Express est le meilleur facteur de la galaxie mais l’intérieur de sa navette spatiale ressemble davantage à la chambre d’un adolescent désordonné qu’au moyen de transport d’un super livreur. Quand Johnny doit livrer un minuscule paquet que seule une loupe puissante lui permet d’identifier, celui-ci va-t-il, cette fois, réussir à accomplir sa mission ?

 

Voyage dans la Lune, réalisé par Georges Méliès (1902), d'après Jules Verne.

Lors d’un colloque d’astronomie, un groupe de scientifiques décident d’aller visiter la lune. Suite à la construction d’un « vaisseau spatial » (ou un orbus), ils sont propulsés sur la lune par un canon géant.

Avec Victor André, Bleuette Bernon, Brunnet et Jehanne d'Alcy, Henri Delannoy, Delpierre, Farjaux et Kelm, François Lallement, Jules-Eugène Legris et Georges Méliès.

 

Le goût framboise, réalisé par David Noblet (2018).

Aslinn, astronaute, va partir sur Mars pour une mission d’implantation. Un aller sans retour. Elle passe sa dernière journée sur Terre en compagnie de sa sœur Hélène, au milieu du champ d’éoliennes de leur enfance. Elles plantent un arbre pour comémorer leur séparation, imaginanat que l’univers a le le goût de la framboise.

Avec Christelle Cornil et Stéphanie van Vyve.

 

Gagarine, réalisé par Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, (2020).

Youri a vingt ans, il vit avec sa mère à Ivry, dans la cité qui l’a vu grandir, cette cité de briques rouges inaugurée par Youri Gagarine. Mais la démolition approche. Le décor de ses rêves d’enfant va disparaître. Comment prendre son envol quand on n’a plus de vaisseau spatial ?

 

Avec Alseni Bathily, Lyna Khoudri, Jamil McCraven et Finnegan Oldfield, Farida Rahouadj, Denis Lavant, Cesar 'Alex' Ciurar, Rayane Hajmessaoud, Hassan Baaziz, Salim Balthazard, Elyes Boulaïche et Fabrice Brunet, Jacques Cissoko, Mamadou Cissoko, Hassoun Dembele, Jean 'Charle' Ehiman, Serge Ehiman et Mona Benchaouche, Muriel Bodnar, Muriel Bruneau-Thénard, Binta Awa Coulibaly, Dieneba Dagnon, Saïda el Meniawy et Hinda Haidara, Constantina Luwilu, Farida Nasser et Meta Mutela.

 

Sidéral, réalisé par Carlos Segundo (2021).

À Natal, dans le Nordeste, le Brésil s’apprête à lancer sa première fusée dans l’espace. Un couple vit avec deux enfants près du centre spatial, elle y est femme de ménage, lui mécanicien, mais elle rêve d’autres horizons.

Avec Priscilla Vilela et Ênio Cavalcante, Fernanda Cunha, Matheus Brito et George Holanda, Matteus Cardoso, Robson Medeiros, Henrique Fontes et Ednaldo Martins.

Un très passionnant coffret qui nous envol dans l’impossible rêve réalisé par Thomas Pesquet. Avec des documentaires et un animé, c’est un voyage dans ce qui inspire et motive à la recherche de ce qu’il y a dans l’espace et sur notre bonne vieille Terre vu de très haut pour se rendre compte que notre planète est petite, ronde en non plate n’en déplaise aux imbéciles, mais surtout unique et précieuse qu’il nous faut absolument la préserver au lieu de la détruire sans rien faire. Les voyages interstellaires, les exoplanètes, la vie ailleurs… ce sera pour dans bien longtemps si nous nous en donnons le temps sans nous détruire avant malgré es progrès fantastique de la technologie quantique et l’Intelligence Artificiel. Thomas Pesquet nous fait rêver et prendre conscience de l’extraordinaire prouesse de pouvoir se rendre en dehors de notre atmosphère, de la difficulté à vivre hors la Terre et de notre fragilité. De très belles images pour un magnifique miracle.

Le coffret des documentaires Thomas Pesquet l'intégrale de la mission Proxima, distribué par La Vingt-cinquième heure, est disponible dans les meilleurs bacs et en ligne depuis le 5 décembre 2023 en combo Blu-ray + (3 Blu-ray + 3 DVD + CD bande originale + Goodies) - Blu-ray. Il est proposé version originale française sous-titrée en anglaise et en audiodescription pour aveugles et malvoyants, et sous-titrée pour sourds et malendants. Dans les suppléments, Captation du Ciné-Concert de « 16 levers de Soleil » de Guillaume Perret, 16 levers de soleil « Into the Infinite » (interprété par Thomas Pesquet), « Peace » (sur montage photo de Thomas Pesquet), Hommage à Saint-Exupéry au Panthéon Concours d’écriture, « Le Petit Prince »,  Thomas au saxophone, Thomas Pesquet : L’étoffe d’un héros, Entraînement avec Teddy Riner, Thomas Pesquet reçu à l’Elysée.

3 étoiles

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30 décembre 2023 6 30 /12 /décembre /2023 21:42

Un grand merci à Les Mutins de Pangée pour m’avoir permis de découvrir ce second volume des documentaires et films réalisés entre 1969 et 1981 par René Vautier, Soizig Chappedelaine, Nicole Le Garrec, Moïra Chappedelaine-Vautier et Alain d'Aix, nous entraine dans sa Bretagne avec son regard militant passionné.

Les films produits ou réalisés en Bretagne par René Vautier avec l’UPCB (Unité de Production Cinéma Bretagne). René Vautier est l’homme à qui l’on doit a fin de la censure politique au cinéma en France, grâce à 33 jours de grève de la faim, en 1973. Retrouvez ses films produits ou réalisés en Bretagne, tous intégralement restaurés et inédits en DVD.

Les ajoncs, réalisé par René Vautier (1969).

Mohammed ouvrier venant de perdre son emloi, décide de tenter sa chance en Bretagne. Mais là aussi, il y a fermeture d’usine. Il décide alors de restaurer un brouette et de vendre des fleurs d’ajounc du bords du littorale quelque peu illégale que le policier tente de le faire cesser. Les ouvrières sortant de leur usine, décident de l’aider en lui achetant les fleurs.

Avec Mohamed Zinet et Nicole Le Garrec, René Vautier et Elisabeth Wiener.

 

La folle de Toujane (ou Comment on devient un ennemi de l’intérieur), réalisé par René Vautier et Nicole Le Garrec (1974).

1952 : un pays qui se vide de son sang, la Bretagne. Pas d'industrie, l'exportation de la main d'œuvre... Roger, un garçon qui revient du service militaire, Gwen, une fille déjà exportée à Paris et bourrée d'ambitions : un couple temporaire, sous les yeux des parents, de petits paysans bretons. Et puis la séparation. La fille tient à "faire carrière" à Paris, le garçon va gagner sa vie en exportant la culture française : instituteur en Tunisie, en Algérie, pendant que la fille commente la "politique" à une station de radio... L'une s'intègre comme elle peut. L'autre, le garçon, refuse. Il "apprend" au contact des Tunisiens, des Algériens... rentre en Bretagne, vet se battre et meur. Elle ? elle continue à vivre, merci. Si vous appelez ça vivre.

Avec Micheline Welter et Gilles Servat, la voix de Julien Guiomar et René Vautier.

 

Quand tu disais, Valery..., réalisé par René Vautier et Nicole Le Garrec (1975).

L'occupation en 1975 de l'usine de fabrication de caravanes Caravelair, à Trignac, dans le département de Loire-Atlantique

 

Quand les femmes ont pris la colère, réalisé par Soazig Chappedelaine et René Vautier (1977).

Couëron, Loire-Atlantique. Une usine métallurgique, dépendant du trust Pechiney-Ugine-Külhman. Pour marquer leur solidarité avec leurs maris en grève, des femmes de travailleurs envahissent le bureau du directeur et obtiennent en deux heures ce qu'on leur refusait depuis des mois. Mais la direction porte plainte. Douze d'entre-elles seront inculpées de séquestration. La mobilisation s'élargit. Pour le soutien, les femmes font appel à l'Unité Production Cinéma Bretagne (UPCB), pour faire un film sur leur lutte. Un film qui reste d'un réel intérêt pour toutes celles qui luttent pour relier le combat féministe au combat d'ensemble pour une transformation de la société. La lutte et le film se mêlent, et les femmes parlent d'elles-mêmes, et de leurs problèmes de couple, de leur vie de famille. Des vies qui vont basculer : engagement politique, ruptures.

 

Marée noire et colère rouge, réalisé par René Vautier (1978).

16 mars 1978. Le pétrolier supertanker Amoco-Cadiz coule au large de Portsall, petit port du Finistère nord. Ce film s’attache à démontrer la campagne d’information mensongère qui suivit l’accident ainsi que ses conséquences écologiques désastreuses. René Vautier dénonce les mesures dérisoires prises alors par les gouvernements, les intérêts financiers, le trafic des pétroliers et ceux des remorqueurs et le rôle des médias complices de cette politique. Face à cela, la colère du peuple breton et des élus locaux qui ne furent jamais consultés.

 

Histoires d’images, images d’histoire, réalisé par Moïra Chappedelaine-Vautier et René Vautier (2014).

En 1950, en pleine reconstruction, les ouvriers de Brest se mettent en grève. Elle durera plus d’un mois et sera sanglante. Edouard Mazé, ouvrier brestois de vingt six ans laissera la vie lors de la manifestation du 17 avril. Des dizaines de ses camarades seront blessés et l’un d’eux, Pierre Cauzien sera amputé. La ville est en état de siège. René Vautier, jeune cinéaste de vingt ans, se rend clandestinement à Brest, à l’appel de la CGT, pour tourner un film sur les raisons de la colère.

 

Le dur désir de dire, réalisé par Alain d’Aix -Gérard Le Chêne- (1981).

Portrait du cinéaste militant Vautier évoquant ses tournages les plus importants au travers d’extraits d’"Afrique 50", "J’ai huit ans", "Avoir vingt ans dans les Aurès", "Mourir pour des images", "La Folle de Toujane", "Marée noire, colère rouge" et "Quand tu disais, Valéry". Vautier évoque les anecdotes de sa carrière : la prison, les attentats, son travail avec le FLN algérien, et explique sa conception du cinéma d’intervention sociale. Il exprime aussi sa révolte contre la désertification de la Bretagne, la "mort lente" d’une culture, la répression et la folie du pouvoir qui installe camps militaires et centrales nucléaires.

Second volume consacré à René Vautier, disparu en 2015, après le foisonnant René Vautier anticolonialiste, avec ce très beau coffret, c’est un grand voyage qui nous est offert, celui de la France d’après Seconde guerre mondiale, de la reconstruction, de l’exploitation, de la décolonisation et de la désindustrialisation. Quel serait le regard de René Vautier sur aujourd’hui ? Il me semble que peut de chose n’ont hélas pas changée. Ainsi, le combat des femmes, des ouvriers et des salarié en général, en Bretagne comme dans tout l’hexagone. On pourrait même dire que cela a empiré, auquel se rajoute le déréglemente climatique et la perspective d’une nouvelle guerre généralisée en Europe avec la montée des nationalistes dont les milliardaires, plus riche et plus nombreux qu’il y a quarante ans, nous entraine vers un recul social qui nous impacte déjà, et ce ne sont pas les politiques politiciennes de LFI qui vont arranger la vie de la majorité d’entre nous. Nous semblons revenus au point de départ des années trente avec la sudétisation Russe. À travers ces documentaires, René Vautier abordait des thématiques d’actualité de l’immigration et de la destruction des emplois, du combat des femmes. Passionnant, ludique, dramatique, chaque reportage, avec le style du réalisateur engagé, féru de chants et de musiques, donne la parole aux ouvriers et aux femmes ouvrières ou femmes d’ouvriers avec un regard tendre et sans concession.

Le coffret René Vautier - rouge Bretagne, distribué par Les Mutins de Pangée, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 17 octobre 2023. Le DVD + un livre est proposé dans un coffret de 14 films, 3 entretiens, 1 reportage, 1 portrait et 1 livret de 100 pages.

3 étoiles

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26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 16:49

Un grand merci à Arte Éditions et à Arcadès pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire d’histoire en six épisodes, sorti en 2022, réalisé par Sarah Botstein, Ken Burns et Lynn Novick, aux terribles et tristes révélations  sur les conséquences de l’indifférence complice de l'antisémitisme.

Alors que la catastrophe de l’Holocauste se déroulait en Europe, les États-Unis qui s’étaient toujours considérés comme une « nation d’immigrants » se sont montrés réticents à ouvrir leurs portes à plus d’une fraction des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants désespérés et cherchant refuge. En combinant les entretiens de témoins, de survivants de l’Holocauste, ainsi qu’avec des historiens et des écrivains de premier plan, la série montre les conséquences humaines tragiques de l’indifférence publique, de la bureaucratie et des lois restrictives sur les quotas en Amérique. Elle dissipe également le mythe selon lequel les Américains ignoraient les persécutions auxquelles les Juifs et d’autres minorités étaient confrontés en Europe.

En cette époque où l’anti

sémitisme s’exprime de la plus grande vigueur que jamais, comme durant les heures sombres des pogroms et de la Shoah, il est bon de se souvenirs toujours et encore du passé pour que notre présent ne devienne pas demain l’horreur d’hier. On dit toujours que le vainqueur écrit l’histoire, en l’occurrence les américains. En effet, après la seconde guerre mondiale, un narratif s’est imposé que cette série de documentaires passionnants corrige à notre plus grande consternation. Non, l’Allemagne n’était pas le seul pays où l’antisémitisme a nourri le nazisme jusqu’à l’insupportable, qui hélas était tapi dans le monde entier et l’est encore et toujours par le biais des religions et des politiques. Dire qu’à la base, l’invention de Barabbas pour exonérer la crucifixion de Jésus par les soldats de Rome nouvellement siège de la nouvelle religion allait donner autant de haine et d’horreur, quand le Christ lui-même était juif…Il est vrai que le premier pogrom organisé en 38 à Alexandrie par Apion n'avait d'ordre raciale que le pouvoir de Caligula, puis par la haine de Saint-Augustin.

Avec ce documentaire, nous plongeons au cœur des mêmes méfaits aux États-Unis qu’en Allemagne et dans toute l’Europe avec en plus, l’ignorance en Europe sur ce qui se passait dans les camps de la mort quand aux USA il était décrit dans la presse. Certes, un journal français dès 1934 en parlait déjà, rendant de fait crimes de complicité tous les alliés dans son indifférence meurtrière. Anne Franck a été assassinée comme les millions d’autres par les nazis et ses alliés du monde entier pour avoir refuser de la sortir de la nasse meurtrière. Comme indiqué, aucune bombe, sur les centaines de millions balancées sur les villes, n’a visé les voies ferrées vers les camps de la mort.

Passionnant documentaire, relatant l’esprit américain, après le génocide sur les amérindiens, l’application de la ségrégation raciale, après des siècles d’esclavage, l’eugénisme a été dans la morale nazie que la prise du pouvoir d’Hitler a naturellement trouvé écho. Un écho jusqu’à nos jours avec la sudétisation russe dans l’indifférence des occidentaux que nous sommes plus que jamais au bord de la troisième guerre mondiale.

Avec les intervenants écrivains, historiens, témoins et survivants Daniel Mendelsohn, Peter Hayes, Deborah Lipstadt, Daniel Greene, Guy Stern, Rebecca Erbelding, Sol Messinger, Nell Irvin Painter, Eva Geiringer, Timothy Snyder, Murphy Guyer, Carolyn McCormick, Joe Morton, Matthew Rhys, Susan Hilsenrath, Joseph Hilsenrath, Marlene Jaeger Mendelsohn, Adam Arkin, Leon Dische Becker, Josh Lucas, Meryl Streep, Bradley Whitford et Mae Ngai.

Le documentaire L'Amérique face à l'holocauste, distribué par Arte Éditions, est disponible en DVD et en VOD dans les meilleurs bacs depuis le 17 octobre 2023. Il est proposé en version française, sous titrée pour les sourds et malentendants.

3 étoiles

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 11:02

Un grand merci à Jour2Fête et à Arcadès pour m’avoir fait découvrir ce bouleversant documentaire sociétale franco-tuniso-germano-saoudien sorti en 2023 réalisé par Kaouther Ben Hania, sur la radicalisétion islamiste de deux sœurs adolescentes.

La vie d’Olfa Hamrouni, tunisienne et mère de quatre filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, Rahma et Ghofrane Chikhaoui, ses deux filles aînées disparaissent. Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania, convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles cadettes Eya et Tayssir. Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.

Nous avons souvent vu des films sur la radicalisation de nos jeunes européens partis en djihad. Il est intéressant d’avoir le regard du côté d’un pays du Maghreb avec la même consternation. En l’occurrence, ce documentaire s’inscrit dans une démarche originale lors de la préparation de la réalisation, avec la vraie mère et ses deux cadettes dans leur jeu narratif et des actrices pour interpréter les deux aînées absentes, en prison pour terrorisme. Il est extrêmement déroutant en notre époque que les religions soient plus que jamais existantes et de plus en plus radicales dans des illogismes et des intolérances inimaginables, pires qu’au moyen-âge. Au moins, de nos jours avec l’apport d’Internet, il suffit de quelques clics pour comprendre qu’aucune religion n’est plus crédible que le Père Noël, que toutes ont été inventées par des hommes à se raconter des contes et légendes jusqu’à y croire.

Ces deux jeunes filles, qu’importe les raisons psychologiques qui les ont amené à se radicaliser et devenir des terroristes, se retrouvent prisonnières pour plus de quinze ans. Elles ont gâché leur vie et celle de leur gamine, elles ont participé à une guerre qui n’est pas la leur. Le drame de cette maman issue de cette société patriarcale que le matriarcat pérennise depuis des siècles pour leur plus grand malheur et celle de leurs filles, jette un éclairage de tristesse e de désolation. La mise en place de ce documentaire, les dialogues et le débat est révélateur d’un  malaise et de malentendus qui ne peut passer et se finir par la prise de conscience que les dieux n’existent pas, que la vie est courte sans seconde chance de Paradis ou de résurrection, et qu’il faut vivre au mieux dès aujourd’hui.

Avec les excellentes et émouvantes  Hend Sabri et Olfa Hamrouni, Eya Chikhaoui, Tayssir Chikhaoui et Nour Karoui, Rahma Chikhaoui et Ghofrane Chikaoui, Ichraq Matar, Majd Mastoura et Zine El-Abidine Ben Ali.

 

 

 

Le documentaire Les filles d'Olfa, distribué par Jour2Fête, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs et en ligne depuis le 7 novembre 2023. Il est proposé en version ariginale arabe sous-titrée français. Dans les suppléments, un entretien avec la ralisatrice Kaouther Ben Hania.

3 étoiles

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25 octobre 2023 3 25 /10 /octobre /2023 11:23

Un grand merci à Doriane Films pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire arts sorti en 2023, réalisé par François Lévy-Kuentz, sur la vie et l’œuvre de l’artiste.

Considéré aujourd’hui, comme l’un des plus grands peintres français d’après-guerre, Nicolas de Staël, (1914/1955) a connu un destin romanesque où création et tragédie s’entremêlent. D’origine russe, il a vécu dès l’enfance le drame de l’exil et de l’abandon auquel il répondra par l’obsession de la peinture. Soutenu par des aînés comme Georges Braque ou René Char, guidé par une quête forcenée de simplicité et d’absolu, il a donné forme à une œuvre exigeante, en perpétuelle évolution marquée par son permanent besoin de voyage.

Sa vie à l’image de son œuvre ou son œuvre à l’image de sa vie, flamboyante, éclatée, riche et passionnée, désespérée et enthousiaste, égoiste et égocentrique, l’artiste dans toutes ses contradiction avec un amour immodéré de lui-même dans et pour sa passion dévorante dans l’expression de ses ressentis de son enfance bouleversée, fracassée dont chaque toile est une bouée pour se retrouver. Le documentaire est aussi à l’image de l’artiste, riche et paisible, mouvementé et passionnée, précurseur du pixélisme.

Grâce à une correspondance exceptionnelle et le soutien exclusif de sa famille, ce documentaire a été réalisé à l’occasion de la rétrospective du peintre au Musée d’Art Moderne de Paris, Nicolas de Staël, du 15 septembre 2023 au 21 janvier 2024.

 

 

Avec les voix de Chloé Réjon et Thierry Hancisse de la Comédie Française et les témoignages audio d’Anne de Staël, Jérôme de Staël,et Marie du Boucher.

Le documentaire Nicolas de Staël, la peinture à vif, distribué par Doriane Films, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs et en ligne depuis le 25 septembre 2023. Il est proposé en version originale française avec des sous-titrages français et anglais.

3 étoiles

 

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