X Men: days of future past

Déception pour le deuxième opus de la deuxième trilogie par Bryan Singer (Jack le chasseur de géants) qui perd tout le sel et le sens de la franchise, de par une histoire alambiquée qui réduit à néant tout ce pour quoi il a construit ses deux sagas après l’originale, et celle-ci sur la jeunesse des personnages.

Afin de changer le présent, qui voit la quasi destruction définitive de mutants par les sentinelles –robots destructeurs des mutants et ses alliés- les X-Men décident d’envoyer l’esprit de Wolverine cinquante ans plus tôt pour modifier le passé et donc changer l’avenir du présent. L’occasion de retrouver tous les héros bien jeunes, avec le but d’éviter la catastrophe finale. Logan doit empêcher la belle Mystique de tuer le docteur Bolivar Trask, créateur des sentinelles, car elle fut ensuite arrêtée, et de ses cellules spécifiques aux facultés de métamorphose naitront l’arme absolue des robots contre tous les mutants. En changeant le passé, ce n’est pas forcément source de happy end, car si tout rentre dans une paix harmonieuse idéale, où tous les morts ou en rupture de couple, haine et violence d’antan ont disparues avec 50 ans de coexistence merveilleuse, une autre menace se profile pour la suite avec l’apocalypse toute proche.

Ma déception ne vient pas tant de la réalisation qui est encore une fois magnifique avec les effets spéciaux superbes, et une mise en scène alerte et efficace sur des images sublimes, mais de la trame en elle-même. En effet, avec l’effacement de tout ce qui s’est passé dans les deux franchises précédentes, qui donne l’occasion de retrouver tous les protagonistes disparus avec plaisir, c’est aussi la négation de l’œuvre complète. Sans compter les trop nombreuses incohérences d'avec la trilogie originale, mais aussi du nombre trop important de mutants qui souvent ne font que de la figuration et rendent confus la trame à ne plus savoir qui est qui fait quoi. Sans doute parle-je trop vite et qu’avec l’opus à venir, c’est l’ensemble qui prendra tout son sens véritable. Du moins je l’espère. En attendant, les deux frères ennemis Charles et Xavier redevenus des amis de toujours, annihile la dualité du bien et du mal chez les mutants qui avait été le sel de toute l’aventure x-menienne. Sans doute aussi que cet opus ne laisse trop peu de temps pour les relations entre protagonistes ou les personnalités sont laissés de côté au profit d’actions, courses-poursuites et combats. J’attends donc le terme de l’aventure avec X-Men: Apocalypse que devrait réaliser Bryan Singer qui s’annonce épique. Trois autres films devraient y voir le jour avec X-Force par Jeff Wadlow et The Wolverine 3 de James Mangold pour clore la saga Wolverine, et X-Men Origins: Deadpool de Tim Miller, qui promettent bien des aventures.

Dans ce riche casting choral, nous retrouvons une multitude de nos héros mythiques, tels Hugh Jackman (Prisoners) toujours aussi efficace et la belle Jennifer Lawrence (American bluff) très à l’aise et convaincante en lieu et place de Rebecca Romijn. James McAvoy (Trance) et Michael Fassbender (Cartel), Patrick Stewart (Wolverine) et Ian McKellen (Le hobbit), ma belle Halle Berry (The call) et Ellen Page (To Rome with love), la trop jolie Bingbing Fan (Stretch) et l’excellent Peter Dinklage (A little bit of heaven). suivent Nicholas Hoult (Jack le chasseur de géants) et Shawn Ashmore (Les ruines), ma belle Anna Paquin (Margaret) et la non moins attendrissante Famke Janssen (Hansel & Gretel), comme James Marsden (Blackout total) qui tous sont marquants. Est-ce que quelqu’un à vu Omar Sy ?