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14 août 2014 4 14 /08 /août /2014 10:07

Réalisation de Sophie Fillières sur une triste et belle histoire qui se délite en même temps que celle d’un couple en questionnement, tant le récit fini par se perdre dans les méandres du doute que nous avons avec, dans un final tant qu’attendu que désolant mais logique.

La trame nous conte les vicissitudes d’un couple en fin de parcours, dont le quotidien est ponctué de vannes et remarques désobligeantes de part et d’autre. Le reflet d’un fossé qui s’est creusé au fil des ans, devenant un gouffre d’indifférence et d’incompréhension, malgré les quelques tentatives d‘amorce de dialogue et de rapprochement. Ainsi dans cette forêt, se produit le moment le plus fort d’une impasse aussi bien insane qu’émouvante.

Etonnement, je suis bien entré dans l’ambiance et le jeu trouble de ce couple qui part à vaux l’eau, entre situations cocasses et répliques cinglantes, m’ont intéressé. J’ai été petit à petit plongé dans une sorte de léthargie avec cette fin prévisible et presque décevante tant c’était téléphoné, bien que le dénouement soit des plus logiques et annoncé depuis le début. Sur une narration tantôt comique, tantôt pathétique, le récit est excellemment narré, mais j’ai trouvé dans cette comédie plus amère que douce, certains moments de flottement et d’égarement nuisent à l’ensemble. Chaque scène sous forme de tableau illustre les questionnements de chacun, avec parfois un peu trop de longueur, comme dans la forêt et avec les musiciens, ou pire, les atroces cours de gym.

La réalisation est soignée, sur une mise en scène maitrisée, trop peut-être ne laissant pas la porte assez ouverte à l’inattendu. Cependant, de belle facture, restituant une ambiance et une atmosphère chargée dans laquelle des espérances de toutes sortes donnent sans cesse de l’intérêt à suivre ce drame amoureux.

On retrouve une Emmanuelle Devos (On a failli être amies) toujours aussi excellente comme à son habitude, face à un Mathieu Amalric (La chambre bleue) parfait, de même qu’Anne Brochet (Les gazelles) et Joséphine de la Baume (Quai d’Orsay). Nelson Delapalme et Julia Roy, Laurent Poitrenaux (La vie domestique) ou David Clark (Colombiana) sont inégaux face à leur personnage, quand Elisa Ruschke (Pour une femme) se détache du lot.

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