Lou ! Journal infime

Julien Neel adapte lui-même avec pour son premier long métrage sa propre bande dessinée fleuve Lou ! de 7 tomes, dont il est le créateur et le dessinateur, avec un petit côté Michel Gondry, après un passage en série télévisée d'animation, qui se révèle une jolie surprise pleine de fantaisies qui ne adresse à un jeune public, mais pas seulement.

Lou est une gamine de douze ans, vivant en symbiose avec sa mère Emma dans un monde fantaisiste et coloré, ayant mis de côté sa vie de femme pour s’occuper de sa fille, et recluse depuis l’abandon du père. Si l’enfant semble vivre presque normalement à épier Tristan dans l’immeuble d’en face, sa mère sombre dans une triste mélancolie. Jusqu’à l’arrivée d’un nouveau locataire qui réveille les sentiments amoureux de la jeune femme et tout son sourire et sa joie de vivre, quand Lou et sa meilleure amie font enfin connaissance de Tristan et ses copains pour vivres elles aussi premiers baisers et premiers émois qui les sortent de l’enfance.

Joli conte qui nous plonge dans un univers cotonneux, coloré et animé dans une mise en scène amusante et joyeusement festive. L’ambiance bande dessinée dégage un doux parfum hors du temps, d’une certaine et gentille naïveté dans laquelle j’ai bien aimé me cocooner. Il y a comme une originalité par rapport au cinéma actuel qui est plaisant par la douce folie enfantine des personnages et des décors. Les chants et danses sont tout aussi sympathiques.

Le casting est à la hauteur du défit, avec la jeune Lola Lasseron qui est amusante et convaincante, face à l’adorable Ludivine Sagnier (Tristesse Club) toujours aussi drôle et émouvante. Les Eden Hoch et Joshua Mazé, Lily Taïeb (Une rencontre) et Kyan Khojandi (Casse tête chinois), Léa Nataf et Virgile Hurard, Téo Yacoub et Sacha Vassort, comme Anne Agbadou-Masson (Des lendemains qui chantent), et avec la participation de Nathalie Baye (Les reines du ring) et Julie Ferrier (Sous les jupes des filles) sont de bonnes surprises.