Toujours dans le cadre de la semaine du cinéma coréen, une pépite de plus à voir impérativement. S’il y a bien un film dans lequel je ne peux m’empêcher de verser des larmes, c’est sans conteste dans celui-ci, en l’assumant totalement. Sorte d’écho à The President's Last Bang, Im Sang-soo nous interpelle des conséquences sur les militants qui donnent leur vie pour une cause juste : la démocratie. Il est un vibrant témoignage à la jeunesse coréenne pour qu’elle n’oublie pas que leur liberté actuelle est due grâce à leurs ainés. La Corée du Sud, sous le joug de dictatures militaires, soutenues et fomentées par les USA (Reagan, Carter…), est secouée fin 1979 par des soulèvements populaires. Plusieurs centaines de morts, des milliers traqués, torturés et emprisonnés pour de nombreuses années. Dans ce contexte, notre héro sacrifie une vie personnelle et amoureuse pour le bien être du plus grand nombre. C’est filmé avec une telle délicatesse, sans que nous ne puissions jamais porter un moindre jugement sur les choix qui sont pris, aussi douloureux soient-ils. Heureusement que des hommes et des femmes ont donnés de leurs vies, mais en même temps que de gâchis ! Constamment, je suis pris par les sentiments des protagonistes, tellement c’est bien filmé et magistralement interprété. Lui qui tente de garder son calme dans la tempête, quelque soit le prix à payer. Toute cette retenu qui ne libère que ces larmes amères est si bouleversante, lors du repas ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle, qui m’étreint tant sa douleur est violente, notamment cette scène ou elle se réveille en pleine nuit ayant cru à son retour. La douleur de cette jeune femme brûlée vive… Ce film n’est qu’émotion à fleur de peau sans jamais sombrer dans le pathos. Yum Jung-ah (2 sœurs) est d’une telle beauté d’émotion et de talent qu’elle m’a durablement marqué. Jin-hee Ji est terriblement émouvant.
/fdata%2F5015531%2Favatar-blog-1266370601-tmpphp3Lgrj8.gif){kind=avatar}
