Après nous avoir régalés dans Schrek, le célèbre chat nous emmène dans ses aventures en solo. Si l’histoire est prenante, drôle et parfois attendrissante, quelques petites longueurs nuisent un peu. Pour autant, le décor est planté, les personnages ont du caractère, et l’on suit avec plaisir les péripéties de notre charmeur, brigand au grand cœur. La jolie minette est drolissime a faire ainsi chambouler notre héro. On y retrouve de nouveau nombres de contes et légendes compilées avec bonheur. Les couleurs et l’animation sont à la hauteur du talent de ses créateurs. Un bon moment à déguster.

Après son trop magnifique Un été avec Coo, Keiichi Hara nous revient avec une très belle histoire. C’est de nouveau sur l’amitié et la solitude de la vie, en plus grave et réaliste, malgré le côté fantastique. Un jeune pré-ado solitaire qui se voit offrir une seconde chance de vivre suite à son suicide. Sujet tabou s’il en est, traité avec pudeur sur ce qui a pu l'amener à cette extrémité et le ressenti par sa famille et ses amis. Bouleversant forcément les préoccupations de chacun et la remise en cause de valeurs. Le parcours ne sera pas simple pour tous de trouver une nouvelle raison de vivre et d’espérer. Les images sont très belles et les dialogues concis portent loin. Les personnages sont très attachants dans un Japon entre passé et présent qui ont du mal à se juxtaposer. Pour autant, si j’ai beaucoup aimé l’ensemble, doux amer, grave et posé, je lui ai trouvé un peu trop de longueur et un manque de rythme pour m’éblouir.

Indiana Jones au pays de Tintin ! C’est un peu en décalage de l’univers d’Hergé, mais ce n’est pas si mal. Les deux albums relatant les aventures du trésor des Haddock sont enrichis pas la palette des personnages tintinesque. Graphiquement, c’est magnifique. Trop parfois, tant ça parait plus vrai que nature. L’histoire est riche en aventures, cascades et rebondissements. On n’a pas le temps de souffler ni de s’ennuyer. Chaque scène est une histoire à elle seule. C’est peut-être trop, mais ça marche. En tout cas, je me suis bien amusé, en version VF et 2D, ouf course ! je me voyais mal entendre des Tinetinne et Maïloo à tout bout de champs J En tout cas, j’avais une telle appréhension d’être déçu que j’en suis plutôt content à la sortie. C’est du Tintin hollywoodien, loin de notre bonne vieille Europe et du château de Moulinsart, mais sans dénaturer l’ambiance.

Que serait la Terre et l’Humanité si tous les hommes disparaissaient, ne laissant plus que les femmes ? Dans un univers hostile de fin du monde, ou deux conceptions s’affrontent, celles qui veulent survivre et trouver la solution pour sauver la vie, et les fatalistes qui acceptent le destin final. Dualité manichéenne sur la pérennité de la vie, avec conflits violents. La narration est belle, parfois confuse, un zeste d’érotisme lesbien avec beaucoup de tendresse. L’animation et les couleurs ont de l’effet et de qualité. Ce n’est sûrement pas le chef d’œuvre du genre, mais il y a une grande poésie teintée de douceur, malgré certaines scènes violentes. L’ensemble est assez homogène et dans l’esprit manga qui ne m’a pas laissé indifférent. J’ai juste un doute sur le rêve ou sur les mondes parallèles. En tout cas, un film qui mérite d’être découvert.

Encore un excellent film d’animation japonais qui m’a beaucoup ému. L’histoire est très belle, le dessin est magnifique, avec une bande musicale envoutante. L’amitié en 1955, entre deux petites filles, avec en parallèle la vie, mille ans plus tôt, d’une autre gamine, Nagiko. Celle-ci deviendra une célèbre écrivaine, Nobuko Takagi sous le pseudo Sei Shôna gon, et dont son livre les notes de chevet, illustre le film, et réalisé par Sunao Katabuchi. J’ai tout simplement adoré ! C'est plein de tendresse et de poésie, de charme et de douceur. La mort et la solitude sont présentes, mais l’amitié et la complicité permettent de surmonter les épreuves. Le tout dans un décor d’eau et de verdure, à une décennie de la fin de la guerre et à quelques kilomètres des villes ravagées. Une très belle histoire, maitrisée, tant dans le graphisme que dans la narration.