Jack Ryan initiative - Jack Ryan: shadow recruit

Qu’est-ce qu’ils sont forts quand même ces américains ! Surtout dans la connerie. Et qu'est-ce qu'ils sont cons les russes, surtout vus par les américains. Kenneth Branagh (Thor) ne nous épargne pas d’un retentissant navet d’une époque que je croyais désormais révolue à ce point de ridicule crétinerie crasse.

Donc, à la suite de l’horreur du 11 septembre, un jeune homme comme tant d’autres s’engage dans les marines. Avant d’être terriblement blessé en Afghanistan, il se fait remarquer pour son sens aigu de logique et de l’observation. A sa sortie du centre de rééducation, il est engagé par la CIA qui le charge de terminer ses études pour être un analyste expert financier et rechercher les mouvements d’argent des terroristes de tous poils. Et de fait, il suspecte une terrible machination des russes…

Nous voilà de retour à la bonne époque manichéenne du rideau de fer, avec la disparition de nuances entre bons et méchants, dans un schéma primaire, mais aussi avec ce mépris où l’ennemi est tellement con qu’il se fait avoir comme des bleus. Et pourtant, je n'aime pas la dictarure du gouvernement actuel, régime corrompu, et qui interne arbitrairement tous les opposants, jusqu'à ces jeunes femmes, les Pussy riot, pour avoir chanté leurs opinions dans une église. Mais quitte à critiquer ce régime, ce qui n'est pas le cas ici, autant le faire intelligeamment. Comment imaginer une seule seconde, sauf dans une comédie pastiche, qu’un américain qui ne parle, ni lit le russe, entre dans un bâtiment aussi militarisé et sécurisé tel un Fort Knoxx, pour entrer dans les bureaux d’un ministre, et pirater son ordinateur avec une aisance et une facilité aussi extraordinairement simple, et en ressortir après que des gardes soient tués par des snipers, puis cette course poursuite à trois cents à l’heure dans Moscou avec un GPS aussi incroyable, pour rentrer sans dommage au pays.

C’est clair que je n’ai pas aimé cette histoire complètement conne de part une historiette aussi débile, avec la première scène ridicule dans l’hôtel, avec ce ticket de cinéma pas crédible, avec… tout est mauvais ! il sera difficile d’y voir une comédie, tant il n’y a pas d’humour ni même la moindre émotion. Pas de belles images qui pourraient nous consoler en nous faisant visiter des lieux magnifiques et insolites de touristes en salle… Une mise en scène de téléfilm, quoique certains soient mieux. Reste que les interprètes font ce qu’ils peuvent avec conviction sur le peu qui leur sont offert.

Ainsi, Chris Pine (Celeste and Jesse forever) ne s’en sort pas trop mal, quand Kevin Costner (Man of steel) est presque pas mal. Ma belle Keira Knightley (Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare) est juste là pour le décor et un quota à minima de la gente féminine. Enfin, Kenneth Branagh (My week with Marilyn) s’offre un rôle sur mesure de méchant sans convaincre tant il est ridicule.