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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 09:22

Après son Garden state, dont j’ai gardé un excellent souvenir, Zach Braff nous revient avec dans ce second long métrage comme une suite évidente sans l'être vraiment, sur une histoire tout aussi empreinte de mélancolie douce amère de la vie, de l’amour et de la mort avec ce regard d’éternel ado.

Aidan Bloom est un quadra, marié et père de deux enfants, vivant aux crochets de sa femme, pris entre ses rêves d’enfant de devenir comédien, au risque de perdre son couple,  coupé des sens des réalités. Eloigné de son frère tout aussi déjanté et replié sur lui-même, peu présent pour ses enfants, il projette de rassembler sa petite famille auprès de son père en phase terminale d’un cancer. Cela lui demande un effort considérable de quitter son cocon d’adulte immature infantile et d’affronter la vie au risque de perdre son âme d’enfant, sans connaître le mode d’emploi des responsabilités. Une aventure qui s’avère pleine de peines et de joies, de remises en question et de découvertes de soit et des autres.

Sur un ton souvent satyrique et moqueur, contre la société et la religion, avec une ambiance doucereuse et mélancolique, Zach prolonge en quelque sorte l’univers précédent d’écorché vif désespéré avec toujours une lueur d’espoir. Dans son style qui passe de l’humour souvent irrespectueux, comme avec la religion israélite, tout en y portant un regard attendri face aux archaïsmes séculaires et les contradictions, il reste malgré tout un conservateur dans ses grands principes qui pourtant engoncent la vie dans des préceptes invivables et incongrus. Balloté entre une narration qui se veut faussement joyeuse, parfois trash mais souvent triste, on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser dans cette comédie de la vie, entre comédie et dramatique, ni ce que veut exprimer l’auteur ni à qui il s’adresse. A lui-même probablement, dans un dialogue interne entre ses doutes et certitudes. Les personnages sont un peu trop clichés et stéréotypés. Si j’ai aimé malgré tout l’ensemble de la trame, dont on pressent une influence de Woody Allen, je regrette les longueurs dans son récit, certaines scènes peu utiles ou répétitives. Je suis sorti de salle un peu déçu et déboussolé, un peu lassé des nombrilistes en vogue.

Zach Braff (Le monde fantastique d'Oz) est doucereusement sympathique, quand Kate Hudson (Presque célèbre) aurait mérité plus de présence. Mandy Patinkin surjoue un peu trop. Les jeunes, Joey King (Conjuring : les dossiers Warren) et Pierce Gagnon (Looper) passent très bien, quand Josh Gad (Les stagiaires) et Ashley Greene (Twilight) sont sympas, comme Jim Parsons (Les Muppets, le retour), et bien sûr les fidèles de la série Scrubs, Donald Faison (Kick-Ass 2), Michael Weston (Coyote girls) déjà présents dans Garden state.

2 étoiles

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