Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 07:30

Sympathique thriller de Serge Frydman bien plus romantique que policier dans une montée en puissance des sentiments d’injustice, de rêves brisés et d’amour en puissance, qui se situe aux frontières indécises donnant un caractère sympathique au récit avec ce charme tendre et envoutant qui surprend agréablement avec cette douce ambiance feutrée.

Parce que Juliette, heureuse avec mari et enfants, voit son rêve de maison à la campagne s’envoler parce que la crise passe par là, mais quand en plus elle se fait arracher son sac avec son portable, le désespoir et la colère la prend de très loin dans son caractère pourtant indolent. Si, très vite avec la chance, la police retrouve le téléphone et Manuel, un voleur avec un petit casier judiciaire, une idée de derrière les fagots se met en place. Ne révélant son identité aux policiers, celui-ci sort libre, mais elle ne le lâche pas pour autant afin d’en faire un complice de braquage de banque. Projet fou, qui au fil d’heures de planque dans une chambre d’hôtel, tissent sourdement des liens et des attirances amoureuses entre les deux jeunes gens.

S’il est vrai que légalement et moralement, il n’est pas bien de voler une banque qui et passible de lourdes peines de prison, j’ai presque envie de dire qu’ils nous volent tellement outrageusement, qu’ils se donnent de tels stocks options et de parachutes dorés indécents, qu’on en viendrait à jouir de braquage aussi gentiment réalisé. Sans grand intérêt pour l’intrigue cependant, c’est surtout pour l’ambiance et le jeu des acteurs que ce film mérite le détour. Ainsi, par regards volés, par non-dits, entre gestes et comportements, les sentiments s’emparent de nos protagonistes, dans une belle et folle ambiance qui n’est pas sans rappeler celui des Georges Simenon que j’affectionne tout particulièrement. La mise en scène est maitrisée sur des cadrages judicieux. Je regrette peut-être un peu trop les susurrements parfois inaudibles, et un peu trop d’obscurité. Sans quoi je me suis bien amusé à suivre ce thriller tendre et parfois délicieux.

Une fois de plus, la très belle Leïla Bekhti (Sheitan) étale l’étendu de ses talents avec force de conviction, face à Nicolas Duvauchelle (Pour une femme) tout aussi excellent et marquant. Un peu moins vrai pour Arthur Dupont (Au bout du conte), beaucoup mieux avec Léo Lorléac'h et Orian Castano (Hippocrate), comme Bruno Abraham-Kremer (La crème de la crème), Vincent Ozanon, et la très jolie Julie de Bona (Beur sur la ville).

2 étoiles

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

Compteur

Notations

Notation

Liens