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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 11:14

Premier long-métrage documentaire-fiction de Sudabeh Mortezai, dont le titre original est une référence du nom d’un camp de réfugiés près de la capitale autrichienne, avec une vingtaine de nationalités et ethnies, qui relate également sa propre expérience personnelle, elle-même venue enfant d’Iran.

Dans un camp de réfugiés aux abords de Vienne, Ramasan, un gamin de 11 ans venu de sa Tchétchénie natale avec sa mère veuve, et ses deux petites sœurs, se prend pour l’homme de la famille, et les surveille durement. Issa, un ancien ami de son père et nouveau voisin, lui apparait comme une menace pour son statut. Une relation entre l’enfant et l’adulte qui s’observent et se confrontent, pendant qu’avec ses petits camarades il s’enhardit vers la délinquance, et que le mollah tente de le remettre dans le giron de l'islam.

L’Autriche, comme l’ensemble de l’Europe, est confronté à l’arrivée d’immigrants venus des quatre coins du monde, avec leurs lots d’histoires et de traumatismes, mais aussi de cultures et de langues variées, de religions et de mentalités qui ne s’adaptent pas, ou mal à nos sociétés. On le retrouve dans ce récit, avec ce gamin qui se prend pour un homme face à sa mère et ses sœurs, selon son éducation patriarcale. J’avoue que ne n’ai pas trop aimé cette narration, sur un môme aussi peu sympathique, pas plus que son entourage, et dont rien n’éveil envers lui ou ses camarades la moindre compassion, qui ne laisse présager guère de doute d’un futur vers un radicalisme islamique évident. Je n’ai pas perçu la finalité du message, tant rien n’excuse leurs comportements quand ils ne semblent pas vouloir s’intégrer en gardant leurs mentalités et leurs racismes, qui les ont pourtant amenés à fuir leurs pays. D’ailleurs, les acteurs non professionnels, véritables habitants tchéchènes du camp, ont mal acceptés la direction du film, parce que tenue par une femme.

Le ton de la réalisation est donc assez ambigu, tant on ne sait pas trop à qui la réalisatrice s’adresse sur cette population en manque de repère, ou sur européens pour une obscure raison. Une réalisation pour un récit sans réel forme ou structure, qui laisse dubitatif et malaisé, de même que l’œil de la caméra qui navigue sans trop savoir ce qu’elle veut vraiment nous montrer, entre les logements neufs et le dépotoir, la ville proche et la nature luxuriante, et un certain laxisme et une surveillance proche.

Avec des acteurs non-professionnels qui dans l’ensemble s’en sortent plutôt bien, dont le jeune Ramasan Minkailov et Aslan Elbiev, Kheda Gazieva et Rosa Minkailova, Iman Nasuhanowa et Askhab Umaev, Hamsat Nasuhanow et Champascha Sadulajev.

1 étoile

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