Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 décembre 2018 3 26 /12 /décembre /2018 10:01

Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir cette très sympathique comédie réalisée en 1941 par Louis Daquin (Premier de cordée), pour un conte d’enfants dans la solidarité pleine de symboliques dans une époque trouble.

En jouant au ballon dans la cour de l’école primaire, le jeune Fernand brise par accident la grande verrière. Puni par le directeur, il devra payer la réparation de 1800 francs. Un copain, Pierrot déclenche un élan de solidarité de toute l’école pour l’aider à réunir l’importante somme. Durant les vacances, ils vont tous travailler de petits boulots afin de payer la réparation.

Gaston, un voyou du quartier, décide avec son complice, de s’emparer de leur cassette une fois la somme réunie, tout en tentant de séduire la jolie fleuriste Mariette Roset amoureuse de l’instituteur Monsieur Morin décidé à aider les enfants à mener leur enquête. Le vol de l'argent va susciter enquête et doutes, et un nouvel élan de solidarité.

Un très joli film, qui sous ses airs de simple distraction en ces temps troubles de l’occupation de la France par les nazis, trouve un beau message de solidarité. Avec humour et subtilité, Louis Daquin, qui a su éviter les compromissions et la collaboration avec l’ennemi à l’instar de la majorité du métier, le prouve avec ce récit à plusieurs tiroirs.

 

Ainsi, ces enfants qui jouent aux cowboys et indiens à la réminiscence d’une Amérique encore neutre dans cette guerre mondiale, par le hasard d’un ballon qui explose une verrière symbolique de l’Europe envahie, se solidarise contre l’injustice de l’administration. S’en suit les divers us et astuces pour gagner l’argent durant leurs vacances d’été, où entremêlement cette romance entre la fleuriste et l’instituteur dans un triangle amoureux d’un voyou voleur et probablement maquereau qui vise autant la jolie Mariette que la cassette des enfants, dans une symbolique des nazis voleurs de nos richesses.

Au premier degré, l’intrigue est sympathique avec les gags et répliques des enfants drôles et charmants, comme au second degré d’une solidarité résistante à l’autorité d’occupation et des rapaces. J’ai pris beaucoup de plaisir dans ces jeux d’enfant et esprit de camaraderie, autant que la romance perturbé par le voyou, bien que l’instituteur n’est finalement pas très digne d’amour par ses doutes de culpabilité de la fleuriste.

Avec la jolie Louise Carletti, Raymond Bussières, Gilbert Gil, Pierre Larquey, Louis Seigner, André Brunot, Marcel Pérès, Paul Frankeur, Anthony Gildès, Léonce Corne, Martial Rèbe, Madeleine Geoffroy, Jeanne Pérez, Henry Darbray, François Viguier, Émile Genevois, Lucien Coëdel, et les enfants Jean-Pierre Geoffroy, Henri Legoullon, André Lancel, Jean Samson, Robert Arpin, Serge Bedez, Liliane Barnassin, Bernard Daydé, Michel Dancourt, Marcelle Suire, Liane Daydé, Montgomery, Geneviève Cadix et Michel Dancourt.

Le film Nous les gosses, distribué par Pathé, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 7 novembre 2018 en DVD et Bluray dans une version restaurée en 2K à partir du négatif original sous la supervision de Pathé. Il est proposé en audiovision, et version sous-titrée pour sourds et malentendants, ainsi que des sous-titres anglais. Dans les suppléments, entretiens autour du film avec Thomas Baurez et Jonathan Broda, Les Actualités Pathé de l’époque : Allocution du Maréchal aux écoliers français, Vichy : Dessins d’enfants adressés à Pétain, À Paris, au Centre d’éducation professionnelle.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

Compteur

Notations

Notation

Liens