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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 10:09

Pour l’avoir vu il y a très longtemps, j’en avais gardé un vague souvenir particulier. Et de fait, j’ai trouvé qu’il a quelque peu mal vieilli et est extrêmement désuet. Tiré du roman de Joseph Kessel et réalisé par Luis Buñuel, une certaine naïveté dans l’écriture et dans la réalisation me laisse perplexe. Est-ce qu’à sa sortie, cette histoire gentillette a pu faire scandale au regard des normes morales de l’époque ? Toujours est-il qu’avec la vision d’aujourd’hui, cette histoire et ce point de vue de la femme et de la bourgeoisie fait sourire tant c’est assez cruchon. Une jeune femme mariée, s’ennuie ferme avec son mari, et fantasme beaucoup sur des relations sexuelles plus pimentées. Un jour, elle apprend l’existence d’une maison de passe de luxe, et décide de s’y rendre par curiosité, puis de se prostituer. Elle ne le fait évidemment pas pour l’argent, mais pour le plaisir de réaliser ses fantasmes et ses désirs de soumission et domination. Jeux éminemment dangereux pour elle, sa réputation, sa vie et celle de ses proches… Désuet par la narration, naïf par la description, souvent confus dans sa réalisation et pathétique dans la critique de la bourgeoisie. Je me suis laissé aller à suivre les pérégrinations de cette jeune femme en mal être sentimental et sexuel, qui retrouve le sourire et la joie de vivre après chaque séance, et le plaisir de retrouver le lit de son gentil mari. J’ai eu plus de mal à faire le tri entre rêves et réalité, et souri par tant de cliché risibles, notamment, parce qu’elle aurait subit des relations incestueuses étant petite fille, alors forcément l’ayant transformée en sado maso… La vision de la femme en générale, entre ses amies et ses collègues, celle de la classe possédante et des hommes sont tellement primaires que le ridicule prend le dessus, et dessine un sourire indulgent auprès des auteurs comme aux propos d’enfants.

Catherine Deneuve (Mères et filles) jeune et très belle, froide et désirable, ne joue pas spécialement bien mais habite son personnage avec excellence. Jean Sorel est tout aussi étrange par son jeu, mais très marquant. Je ne sais pas dire pourquoi, mais je n’ai jamais aimé Michel Piccoli (La poussière du temps) qui m’a toujours rebuté par son style, par ses airs, et ça ne manque pas ici encore. Amusant de retrouver Françoise Fabian (Je n'ai rien oublié) Geneviève Page et Macha Méril (Un bonheur n'arrive jamais seul) jeunes et jolies dans des rôles inhabituels et très convaincantes. La belle Maria Latour est très émouvante. Le regretté Pierre Clémenti est un peu barge avec efficacité. Amusant aussi de retrouver Francis Blanche et François Maistre, ou Georges Marchal dans des situations loufoques. Bernard Fresson et Francisco Rabal complétant un casting de talents.

2 étoiles

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