Parkland

Si l’intensité dramatique de cette journée du 22 novembre 1963 et des jours suivants est très bien rendue, il ne faut pas en attendre plus que de l’ambiance. La thèse d’un seul tireur est encore une fois privilégiée en dépit du bon sens, quant depuis longtemps nous savons qu’il y en avait deux. De la même manière, nous repartons sur une extrapolation hypothétique sans preuve ni fondement sérieux, quant à une explication du « geste » de Lee Harvey Oswald. En effet, cette histoire tente de nous faire croire que l’assassin présumé, aurait agit sur des raisons d’un coup d’éclat, notamment contre un policier qui l’aurait convoqué au poste suite à une présumée plainte pour violence conjugale sur sa femme. Ainsi, il « aurait » écrit des menaces à maintes reprises, justifiant et annonçant son action. Le problème, c’est que personne n’a jamais mentionné ces lettres, et qu’elles n’existent plus, ou n’ont jamais existées, car soit disant détruites sur ordres hiérarchiques. Postulat ridicule, quant encore une fois, l’Histoire connaît définitivement les commanditaires, les mobiles et les exécuteurs d’une telle tragédie. Du coup, ce film n’apporte strictement aucun intérêt, sauf de nous montrer l’émotion suscitée par un tel événement, notamment à l’hôpital de Parkland, ayant reçu les corps de JFK puis celui de LHO par la même équipe médicale. Ridicule aussi cette acharnement de massage cardiaque sur un cadavre, fusse t-il le Président, quant la calotte crânienne avait sautée, la cervelle ayant atterri sur sa femme… Une succession d’anecdotes se suivent avec amusement ou pas. Bref ! un bon petit téléfilm de milieu de nuit.

Du coup, les interprétations ne sont pas mauvaises, ni particulièrement marquantes. Zac Efron (Paperboy) est un peu noyé dans la masse, à l’exception peut-être de Marcia Gay Harden (Detachment). Quant Billy Bob Thornton et Jacki Weaver (Stoker) ou James Badge Dale (World war Z), apparaissent bien transparent. A l’inverse, Paul Giamatti (Le congrès) est émouvant. Tom Welling ressuscite timidement de Smallville.