Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 07:18

Quelle mouche m’a piqué ce jour là pour sortir de salle avant la fin ? De le revoir, et en entier, je comprends mieux bien sûr, mais quel dommage, car ce film de Kim Ki-duk est excellent. La folie des hommes en de nombreuses circonstances est évidemment un trait de caractère récurent dans l’histoire de l’humanité, dans les armées d’autant plus. Surtout lorsqu’un pays comme la Corée séparée en deux entités ennemies est en guerre larvée depuis plus de cinquante ans, on comprend la claustrophobie paranoïaque que cela peut engendrer. Ce petit pays du sud, sous la menace permanente du nord communiste qui met une terrible pression militaire grave, et lance des attaques meurtrières d’ailleurs régulièrement, s’en ressent pour tous. La frontière est donc surprotégée par un rideau de barrières de fer, de mines et de brigades de milliers de soldats vivant en autarcie et sous la crainte de tout instant. Leur quotidien est de s’entrainer de jour comme de nuit à toutes possibilités d’attaques et d’invasion à la manière du Désert des tartares. Viendront-ils un jour ? c’est dans ce contexte que KKD nous conte son histoire insane, dans une caserne où l’ambiance délétère frise le déjantage et pétage du plomb jusqu’à l’accident mortel. Il faut dire que d’un côté, des militaires sont soumis à une vie ascétique dans un monde parano aigue, et des civiles en parfaite liberté, insouciants aux soldats qu’ils méprisent, tant des mines et interdictions d’aller où bon ils leur semblent. Un jour couple décide de franchir la limite pour forniquer sur la plage, jusqu’à ce qu’un tireur tue l’amant par erreur, plongeant la jeune femme dans la folie, traumatisée. C’est le paroxysme de la débilité qui prend tout le monde dans une spirale jusqu’au boutiste. J’ai véritablement adoré cette histoire, dont la réalisation est parfaite, sans temps mort, sans lourdeur sans regard glauque, mais la bêtise montrée comme rarement.

Dong-gun Jang (Wu ji, la légende des cavaliers du vent) est excellent, tout comme Jeong-hak Kim et Hae-jin Yu. Ji-ah Park est non seulement très jolie mais joue de plus avec un réalisme extraordinaire, et a déjà joué dans 5 films de KKD. Belle prestance également pour Jin Jeong, Tae-han Ji et Gang-wu Kim.

3 étoiles

Partager cet article
Repost0

commentaires