Week-ends

Je ne sais plus s’il faut en rire ou en pleurer tant le film d’Anne Villacèque s’inscrit dans la mouvance actuelle du cinéma français où plus rien ne mérite le moindre effort pour raconter n’importe quoi. Ça peut se vendre comme un style, en l’occurrence, je fatigue à suivre les pérégrinations psychologie de comptoir.

Deux couples d’amis de longue date se retrouvent chaque week-end dans leurs maisons en bord de mer. Deux couples avec leurs trois enfants chacun, dont une Charlotte chacun, nées à une semaine d’intervalle, qui s’entendent bien, jusqu’à ce Jean ne fasse sa crise de la cinquantaine et décide quitter Christine. Séparation douloureuse comme toujours, d’autant plus mal vécu qu’il amène à son tour sa nouvelle compagne dans la maison. Position difficile pour Sylvette et Ulrich, partagés dans leurs amitiés.

Tel un miroir, avec la même configuration familiale, construit au fil des week-ends, le rythme volontairement lent fini par nuire tant il ne s’y passe pas grand-chose qu’un délitement des relations et des trahisons où chacun tente de trouver ses marques. C’est un peu amorphe et soporifique. Au fil des saisons, on fini par s’ennuyé. Pourtant simplement réalisé, l’histoire aurait eut un intérêt avec plus d’âme que certaines scènes cassent les rares envolées, notamment avec la gamine nympho, assez peu crédible. Le final est amusant jusqu’à un certain point.

Le casting est pas mal conçu, avec Karin Viard (Lulu femme nue) qui s’en sort honorablement, face à Jacques Gamblin (Le jour attendra) assez moyen. Noémie Lvovsky (Jacky au royaume des filles) est excellente, de même Ulrich Tukur (Largo Winch II) ainsi qu’Aurélia Petit (Le temps de l'aventure). Gisèle Casadesus cent ans en juin, joue toujours avec conviction. Les filles, Iliana Zabeth (L'apollonide) et Aurore Broutin (Augustine) sont convaincantes, un peu moins pour Paul Bartel (Les petits princes). Quand Jeanne Ruff (Jeune & jolie) est marquante.