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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 21:04

Nouveau film d’Emmanuel Mouret (L’art d’aimer) beaucoup plus sombre et cynique auxquels ses précédents nous ont habitués, plus profond aussi sur ses thèmes universels de prédilection résurgents tels que sont l’amour et la fidélité et ses inconséquences toujours partagés d'une femme à l'autre, indécis toujours.

Clément, instituteur quadra, est un admirateur d’Alicia, une célèbre actrice. Dans la salle de théâtre où elle se produit, il fait la connaissance de Caprice, une jeune femme qui s’éprend de lui. Le hasard heureux lui fait rencontrer la belle actrice par le biais d’un de ses élèves dont elle est la tante. Très vite, ils s’aiment et sortent ensemble. Tout va pour le mieux dans leur vie amoureuse, quand Caprice refait surface et devient la maitresse d’une nuit. Pris entre deux femmes amoureuses, la vie de Clément se complique entre son amour pour Alicia et la tentation de Caprice qui trouble le jeu amoureux des uns et des autres, quand en plus, Thomas, le meilleur ami de Clément, fraichement séparé de son ancienne femme, tombe amoureux d’Alicia et entre dans le triangle.

Dans un récit plus sombre et troublant, plus cynique aussi, Emmanuel nous conte un double triangle amoureux. Récemment, 3 cœurs ou A trois on y va nous avait à des variantes près plongé dans ce schéma, mais celui-ci se compliquant avec les incertitudes et cocufiages classiques aux vaudevilles aux nombreux rebondissements et digressions mouretiens. Si j’ai beaucoup aimé l’ensemble du récit, j’ai eu un peu de mal à m’en immerger totalement. Le ton général tend à l’humour quand il n’y en a pratiquement pas contrairement à son habitude, la légèreté en moins. Certaines situations et répliques sont cocasses et amusantes, mais dans l’ensemble nous avons plutôt droit à une dramatique amoureuse multiple. Il est vrai que j’ai un peu de mal à croire en ces triangulaires amoureuses où chacun est aimé plusieurs de toutes parts avec désirs et exigences. La fin laisse un peu désarçonné et sur ma faim. Comme toujours, la mise en scène est sans faille, soignée et maitrisée, aux images et travelings parfaits.

Avec bien sûr Emmanuel Mouret toujours devant et derrière la caméra, et qui a bien de la chance avec d’aussi belles filles quand à son triste physique, surtout entre la belle Virginie Efira (Les invincibles) qui est talentueuse une fois de plus, émouvante et drôle, et Anaïs Demoustier (A trois on y va) dont il n’y a rien à faire, j’adore qui m’émeut toujours de par sa fraicheur de ton, sa diction maitrisée et son naturel, en plus de son charme. Laurent Stocker (Brèves de comptoir) est très bien aussi, tout en sobriété et subtilité. Thomas Blanchard (Lulu femme nue) et Mathilde Warnier, comme Olivier Cruveiller (Joséphine) et Botum Dupuis, mais aussi les jeunes Néo Rouleau (Je n'ai rien oublié) et Léo Lorléac'h (Maintenant ou jamais) sont dans l’ambiance générale.

2 étoiles

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commentaires

P
Pour ma part, un très bon Mouret, qui pour le coup, devient faussement léger, véritablement plus grave et mature. Son propos est reflechi et finalement pas si drôle que ça. Efira et Demoustier sont très biens.
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