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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 09:48

Ainsi, Jean-François Richet s’est attelé à son tour à la reprise du film de Claude Berry, en apportant sa petite touche personnelle plus en subtilité et en humour, tout en tombant cependant dans le piège du sordide au-delà du glauque de la trame, et en se perdant dans des longueurs inutiles et répétitives qui cassent un peu le rythme pourtant dynamique de l'ensemble.

Pour les vacances d’été, Antoine et Laurent, amis de très longue date, décident de passer leurs vacances en Corse avec leurs adolescentes filles. Ainsi, Louna 17 ans et Marie 18 ans, se retrouvent dans la maison familiale d’Antoine, perdue en montagne loin de toute vie. L’ambiance est à la morosité avec le couple d’Antoine qui bat de l’aile, et Laurent qui se fait draguer par une Louna très entreprenante. Un soir sur la plage, elle réussit à le séduire. Dès lors, la jeune fille souhaite recommencer quand Laurent, ayant conscience d’avoir fauter la rejette malgré le jeu de séduction et de harcèlement. Vexée et peinée, elle confit à son père son chagrin d’amour d’avec un homme plus vieux. Il a l’obsession de découvrir le coupable, en demandant de l’aide à Laurent décidément bien coincé.

Des trois versions j’ai largement préféré celle-ci, en appréciant que le réalisateur n’ait pas utilisé pas d’actrices mineures, et gardé un regard moins glauque. De fait, la thématique n’est pas polluée par une sorte de perversité que le Claude Berry et Stanley Donen. Il n’empêche que Jean-François Richet cède comme les autres à la tentation de dénuder la gamine qui ternit sa partition. En quoi est-ce utile de dessaper entièrement la jeune Lola dans des poses plus que suggestives ? La même scène juste suggérée, évitait de sombrer dans le glauque qu’aborde la trame d’une relation sexuelle entre un adulte et une mineure, d’autant plus glauque et pratiquement incestueux couchant avec une fille qu’il connait depuis sa naissance. Si le dénuement de la jeune femme est à ce point aussi primordial dans ce contexte, pourquoi Vincent Cassel reste t-il en boxer ? Il est certes moins affriolant. La parité n’est pas encore de mise ici. D’autant plus que justement, parce que le récit aborde un sujet suffisamment glauque, la nudité de la jeune fille ainsi étalée surajoute au sordide et dénature le message, si tant est qu’il puisse s’agir d’une dénonciation. Dommage que la seconde partie souffre de grosses longueurs et de répétitions dans un duo entre les deux compères qui tourne en rond. Pourtant, des moments et gags arrivent à nous dérider furtivement, sauf celui du DJ gay qui sent le relent basic homophobe. C’est aussi le film de tous les opposés. Les deux acteurs sont d’une laideur repoussante, quand les deux filles sont très belles, et qu’elles jouent vraiment très bien, quand ils jouent beaucoup moins bien. Il est aussi très difficile de nous les faire passer pour des quadras, quand ils ont 50 et 60 ans, et terriblement marqués vieux et sale.

Vincent Cassel (Sheitan) ne joue pas vraiment bien, mais avec François Cluzet (Une rencontre) une certaine alchimie fonctionne, quand Lola Le Lann, fille de Valérie Stroh, joue avec beaucoup de naturel, avec l’excellente Alice Isaaz (Les yeux jaunes des crocodiles) toujours aussi marquante.

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P
Voilà un énième remake qui n'était pas forcément utile. Toutefois, celui-ci est suffisamment bien joué et bien réalisé pour devenir un agréable divertissement. Pas inoubliable cependant.
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