Pour son troisième film, Edouard Baer nous emmène dans une longue, très longue agonie d’ennui d’une nocturne déambulation parisienne, dans une quête éperdue.
A la veille de la première théâtrale où les dernières touches d’ultimes répétitions, Luigi n’a plus que la nuit pour sauver les meubles. Entres les acteurs et les fournisseurs aux salaires et traites impayées, manque toujours un singe dressé, pour participer à la pièce. Afin de retrouver le respect auprès de sa plus proche amie et collaboratrice Nawel, Luigi embarque Faeza, une jeune stagiaire de Sciences Po, pour l’épater et démontrer comment surmonter les obstacles.
En soit le récit est amusant, ponctué de gags et répliques sympathiques, mais sur la longueur, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, et l’ennuie nous prend rapidement. En fait, on tourne assez vite en rond, tant c’est assez répétitif tournant rapidement à vide. La vision du milieu artistique vu des coulisses est un exercice qui s’est déjà vu, entre l’égocentrisme, l’immaturité et la vie dissolue irréelle, n’apporte plus de nouveauté ni de surprise. Exercice de style donc, dont le fil conducteur ne tient que par la qualité du jeu, plus que de l’écriture et de la mise scène.
Avec Edouard Baer (Les invincibles), assisté des belles Sabrina Ouazani (Pattaya) et Audrey Tautou (L'odyssée) excellentes, Christophe Meynet (La tête haute) et Jean-Michel Lahmi (Brice 3), Grégory Gadebois (Au plus près du soleil) et Patrick Boshart (100% cachemire), ainsi que Marie-Ange Casta (Des vents contraires) et Alka Balbir (SMS), Lionel Abelanski (Je compte sur vous), Atmen Kélif (Astérix et Obélix), Christine Murillo (Brèves de comptoir), avec la participation du regretté Michel Galabru (Un poison violent).