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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 15:01

Une terrible dramatique avec ce premier très beau long-métrage de Mounia Meddour, qui nous plonge dans l’Algérie secouée par les effroyables attentats islamistes qui ont ensanglantés le pays durant dix ans vers une radicalisation du pouvoir.

Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité universitaire avec ses meilleures amies Wassila et Samira pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux papichas, jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader avec la montée de l’islamisme. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits, malgré les attentats meurtriers.

Une très belle mise en exergue de la montée de l’extrémisme religieux dans un pays moderne qui pourtant subit les lois issues de la charia avec le code de la famille imposé par le gouvernement du FLN déjà islamiste depuis sa prise au pouvoir en 1962 à la fin de la guerre d’Algérie. Un second tour d’élections qui voyait la victoire des islamistes, ou plus exactement la perte du pouvoir pour le FLN, et dix années sanglantes allaient coûter la vie à plus de 150 000 algériens, sans compter les milliers d’expatriés telle la réalisatrice avec sa famille, ou de l’actrice principale. A travers ce très beau portrait à la Rachida de Yamina Bachir en 2002, c’est la montée en puissance de l’intolérance religieuse, les attentats, enlèvements et massacres.

Un phénomène que nous connaissons, de façon insidieuse qui mettent en danger les musulmans de France en premier lieu, avant les attentats meurtriers. La narration dramatique évoque ces jeunes papicha (Jolie fille en argot algérien) dans l'arabe algérois  le françarabe, qui ne souhaitent que vivre leur vie ordinaire tranquille devient du courage héroïque sinon suicidaire face à ces démons sortis de l’enfer pour imposer une vie de soumission et de malheur, ou la mort, telle cette fin qui nous rappel beaucoup trop de souvenirs d'horreurs. Un film superbe donc, interdit de sortie en Algérie.

Avec les excellentes Lyna Khoudri, Shirine Boutella et Amira Hilda Douaouda, Zahra Doumandji, Yasin Houicha et Nadia Kaci, Meriem Medjkrane, Samir el Hakim et Marwan Zeghbib, Aida Ghechoud, Khaled Benaissa et Amine Mentseur, Abderrahmane Boudia et Malek Ghellamat, Lina Boudraa, Slimane Bourdous et Ahmed Benaissa et Fatma Belhamici.

3 étoiles

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