Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 10:06

L’héroïne de Crime d'amour (Ludivine Sagnier) se rend au cinéma pour voir ce film, qui m’a intrigué et fallu découvrir à mon tour. Je me souviens que toute ma tendre jeunesse était rythmée avec la guerre froide, (ça semble dater d’un temps jadis) et où la course sans fin aux bombes nucléaires planait comme une menace permanente de fin du monde. Heureusement, les accords de Salt I et II allaient y mettre un terme. A la différence de nombre de film sur la fin du monde, il ne s’agissait pas de causes naturelles ou d’extraterrestres, mais de la folie des hommes. Adapté du roman du Britannique Nevil Shute, l’histoire relate les conséquences d’une troisième guerre mondiale aussi rapide que définitive par l’utilisation des armes nucléaire, ayant éradiqué toute vie sur Terre. Seule l’Australie bénéficie des derniers mois de survie, avant que les vents radioactifs, ne l’emporte tout à fait. Nous suivons donc les derniers instants d’une poignée de personnages, attendant la fin. Ce qu’il y a de terriblement poignant dans toute cette histoire, c’est justement ce calme apparent, résigné et fataliste de ces derniers survivants, face à l’inéluctable. Ce sont ces phrases cultes qui résonnent dans nos têtes. C’est cette poignante déclaration du commandant sur la fin de sa famille, c’est ce discours incroyablement lucide de cet ingénieur qui pourrait être l’écrivain lui-même. Jai été très émut par ce calme désespéré, par ce désarrois qui emprisonne l’esprit de tous et cette ultime lucidité qui ne sauvera pour autant personne. Je crois que ce film est le plus grand cauchemar mettant avec autant d’émotion la réalité que le politique de l’époque nous entrainait. A sa sortie, ce film a fait scandale, des choses ont été scandaleusement dites contre les acteurs pour les discrédités. Alors qu’il faut le reconnaitre, si l’histoire et terrible bien écrite et la réalisation  sobre et efficace, ce sont les interprètes qui tiennent le film sur leur merveilleux talent. Ainsi, Gregory Peck est une fois de plus magistral dans une personnalité qui vous tire les larmes aux yeux. C’est la merveilleusement belle et talentueuse Ava Gardner, extraordinairement émouvante. C’est un Fred Astaire époustouflant de conviction, face à Anthony Perkins, magnifique d’humanité désespérée. La belle Donna Anderson est sublime et criante de vérité, avec encore John Tate et la jolie Lola Brooks qui sont d’une intense subtilité. Un film qui hante longtemps…

4 étoiles

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

Compteur

Notations

Notation

Liens