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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 06:50

Angoissant thriller horrifique de Mike Flanagan mais aussi d’une grande tristesse qui emporte l’émotion sur la peur avec une impressionnante efficacité qui marque longtemps les esprits et les cœurs. Le film est basé sur un précédent moyen métrage, Oculus: chapter 3 - the man with the plan, qui donnait déjà une idée de départ. Parmi les bandes annonces avant le film d’Odd Thomas, j’avais été intrigué par celui-ci, qui acquisition faite, mon ressenti ne s’est pas fait attendre ni été déçu.

A la sortie de l’asile psychiatrique de Tim, sa sœur Kaylie Russell va enfin réaliser sa promesse d’enfant de le disculper du meurtre de leur père 11 ans auparavant. Ainsi, ayant fait l’acquisition d’une glace ancienne et bien mystérieuse, qu’elle a réinstallé dans la maison familiale où avait eu lieu le terrible drame, et dont elle accuse d’être hantée et maléfique, réelle coupable de leurs malheurs. Tout est prêt pour affronter leur peur, et le démon surnaturel de la glace, responsable selon eux du drame qui les ont meurtris. Entrecoupé de souvenirs du passé, le récit nous enfonce dans les ténèbres de la peur monstrueuse où règne le désir de vengeance, entremêlé d’illusion et de folie, d’irréel et de manipulation pour un danger mortel bien présent qui menace à chaque à instant sous toutes ses formes, et frappe.

Vous ne vous regarderez plus dans une glace sans appréhension après cette vision d’effroi. Mais plus que la peur, comme tablent souvent les scénaristes, et de frayeur il y a, c’est surtout cette immense tristesse qui émane de cette histoire, surtout avec la fin à laquelle je ne m’attendais curieusement pas et qui m’a étreint le cœur. L’amour filial qui motive la sœurette pour prouver l’innocence de son frère, et de fait celles de leurs parents et victimes, est tellement pleine d’attention qu’elle en devient touchante. Il y a comme une logique contredite sans cesse qui m’avait tant effrayé dans Le triangle du diable de Sutton Roley avec la trop belle Kim Novak et le terrifiant Doug McClure.

La mise en image assez glaciale fait naitre dès les premières images une frayeur sourde avec cette ombre fugitive aux yeux brillants qui m’a pris aux tripes. Si par la suite, l’angoisse est toujours présente, elle laisse la place à un sentiment diffus de fatalisme dont le jusqu’au boutisme de la volonté fanatique de vengeance par la preuve de la jeune femme dépasse la peur. J’ai beaucoup aimé l’ambiance, la mise en scène, les regards et les cadrages dans un univers clos. La tristesse donc supplante la peur, mais une triste amertume que l’on trouve rarement dans ces thrillers du genre. Pas ou peu de gore, ou de musique aux bruitages effrayants. Rien de tous ces codes inhérents, pour une sorte d’ouate aseptisée plus efficace dans l’impression d’enferment dans un piège qui n’a pas de faille apparent et pourtant la porte ouverte à la terrible scène finale à laquelle je ne m’attendais pas et m’a prise par surprise et désolé, comme la toute dernière image de la fenêtre. Un film bien marquant.

La très belle Karen Gillan (Les gardiens de la galaxie) emporte avec son charme et son talent, une étreignante émotion qui hante longtemps, face à Brenton Thwaites (The giver) qui capitalise sa naturelle pâlichonnerie habituellement désastreuse. Katee Sackhoff (Riddick) est très marquante, de même Rory Cochrane (Parkland), mais aussi les excellents jeunes Annalise Basso (Dark house) et Garrett Ryan (Insidious : chapitre 2) qui sont excellents d’émotion et de persuasion. les James Lafferty et Miguel Sandoval (Real steel), comme Kate Siegel (Steam), ne sont pas en reste d’efficacité.

3 étoiles

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