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12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 10:49

Petit film de Régis Wargnier (La ligne droite) qui, sur un sujet aussi sensible n’a pas pris la mesure du drame à bras le corps pour nous raconter le témoignage, tiré semble t-il de la réalité, mais relativement anecdotique et de peu d’intérêt comme de peu de crédibilité dans l’adaptation du roman Le portail de François Bizot, face à l’ampleur du drame, face à l’horreur du nazisme communiste des Khmers rouges.

Vivant depuis des années au Cambodge, François Bizot mène des recherches sur l’art khmer. Il est arrêté et emmené dans un camp de rebelles communistes, soutenus par le régime maoïste chinois. A la tête des geôliers, Kang Kek Ieu Douch, qui deviendra le plus célèbre des tortionnaires et assassins par son sang froid, sa cruauté et l’ampleur des victimes. Se noue ainsi des liens entre le prisonnier et le tortionnaire qui tente d’obtenir des aveux d’espionnage par des privations et maltraitances, cependant sans tortures physiques, comme nombre de prisonniers. Finalement libéré, François retrouve sa femme et sa fille, porteur d’un message des khmers pour le gouvernement français.

En soit, le sujet eut été intéressant compte tenu d’une des plus horribles pages de l’Histoire du 20ème siècle, qui pourtant en a connu d’atroces. Cependant, cette introspection d’un homme, qui certes a eut très peur pour sa vie, à été le témoin d’atrocités commises, et eut le triste privilège d’avoir survécu à l’atroce Douch, la narration n’évoque pourtant pas l’émotion attendue en pareille circonstance. La faute à une réalisation longue et lente, sans ambiance particulière, dans une mise en scène approximative et au jeu de l’acteur principal absolument catastrophique. Sans m’ennuyé vraiment, j’ai attendu vainement un déclic qui n’est jamais venu dans l’histoire, dans les mots ou les regards qui soulève le débat. Juste ce questionnement assez surréaliste du pourquoi il a été relâché quand tant d’autres sont morts dans un sentiment de culpabilité qui n’a pas vraiment lieu d’être tant c’est évident. Enfin, cette remarque peu crédible et pour le coup assez prétentieuse, d’un français, son ami auquel le fou sanguinaire souhaite parler durant son procès. Une vision par le petit trou de la lorgnette nombriliste et égocentrique qui n’apporte pas grand-chose face à l’horreur du génocide khmer. Pour mieux connaître la réalité historique sur le sujet et sur Douch, mieux vaut se plonger dans le coffret Cambodge : la dictature des Khmers rouges. Reste que ce film à le mérite de relater un épisode douloureux et de ne pas oublier.

Casting inégal, avec un Raphaël Personnaz (Une nouvelle amie) qui n’est pas bon du tout et compromet al trame, face à Kompheak Phoeung bien meilleur, de même Olivier Gourmet (Grand central) convaincant. Il en va de même pour Thanet Thorn et Steve Driesen (Landes), Boren Chhith et Rathana Soth, parmi d’autres, dont les gamines qui sont très émouvantes.

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