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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 16:11

Pour son cinquième long métrage, Richard Berry s’est lancé dans l’adaptation de la pièce de théâtre d’Eric Assous, en une comédie à divers thématiques et dans laquelle il joue également sur scène.

Max, Paul et Simon sont des amis depuis 35 ans. Trois bons gros bobos sexagénaires qui se retrouvent régulièrement lors de soirées ou de vacances d’une longue et fidèle amitié. Ce soir, Simon arrive avec près d’une heure de retard chez Max quand Paul est déjà là, et leur annonce catastrophé, avoir tué sa jeune femme Estelle dans un accès de colère. Il leur demande de le couvrir auprès de la police en mentant sur son heure d’arrivée. Commence alors une longue nuit de conciliabule, de disputes et extrapolations pour savoir s’ils doivent mentir pour éviter la prison, ou dire la vérité qui condamnerait leur meilleur ami.

Il faut croire que les amitiés marchent en sainte trinité. Une fois de plus, trois amis, car dans tous les canevas récents tel Entre amis des sexagénaires également, avec là aussi une jeunette de trente ans pour l’un d’eux. Si bien entendu on peut rire de tout et de n’importe quoi, quelque soit la conclusion de ce récit, je trouve malgré tout malaisé l’humour sur la violence conjugale quand on connaît les chiffres er les souffrances qu’endurent des milliers de femmes, dont plusieurs centaines sont cruellement assassinées. Alors, il s’agit ici d’une comédie, où le point central est axé essentiellement sur cette amitié dont la question est justement de savoir s’il se doit être indéfectible ou a des limites. Sont abordés d’autres thèmes sensibles comme l’écart d’âge qui ne choque personne sauf quand ce pourrait être leur fille, révélant des morales mal placées. L’ensemble de la trame n’est guère passionnante de part ses baisses de régimes qui cassent le rythme, avec de brusques tirades passionnées en envolées d’anthologie et qui se termine platement.

Si la réalisation fait illusion d’entrée de jeu avec les vues extérieures, très vite nous sommes confinés dans l’appartement telle la scène d’un théâtre, et ce malgré les tentatives d’extériorisation. C’est le cas avec le trajet en voiture, et donc en vase clos, ou dans les réminiscences de l’agression. Nous restons donc dans le cadre, certes animé, de la scène, et par conséquent le jeu des interprètes s’en ressent également. Cependant, ça marche plutôt bien, par une aération de la mise en scène plutôt vive et sympathique.

Si Daniel Auteuil (Entre amis) et Richard Berry (Avant l’hiver) sont issus de la pièce, Thierry Lhermitte (Quai d’Orsay) remplace Didier Flamand. Côté femmes, qu’il n’y a pas dans la pièce, c’est Pauline Lefevre (Salaud, on t'aime.) et Joséphine Berry, la fifille à son papa, qui sont les plus à l’œuvre avec efficacité, quand Mireille Perrier (Comme un homme) en dormeuse congénitale, et surtout Pascale Louange (Le marquis), compagne de Richard de plus de vingt ans d'écart tant dénoncé dans le film, font des apparitions.

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