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17 juillet 2015 5 17 /07 /juillet /2015 07:13

Polar noir de 1948 d’Anthony Mann (L'homme de l'ouest) tout en une ambiance oppressante dans une intrigue assez convenue mais qui joue sur des profils de protagonistes où les sentiments fluctuent et se permutent en permanence donnant une dynamique puissante.

N’en pouvant plus d’être en prison pour couvrir Rick Coyle son caïd, Joe Sullivan décide de s’évader avec la complicité de sa petite amie Pat Cameron, grâce à l’aide du chef de gang, sans savoir que celui-ci espère son échec pour se débarrasser définitivement son homme de paille, et éviter de lui verser les 50.000,00$ promis. Mais en dépit de tous les obstacles, Joe réussi et trouve refuge chez Ann Martin, une assistante sociale qui s'est éprise du truand. Elle va se servir d’elle, contrainte et complice à retrouver Rick, l’argent et se venger en dépit de tous les obstacles dangereux.

Film noir réalisé en 1948 comme on savait le faire alors, entre un script léger dans la forme, mais complexe dans le fond, sur un rythme élevé et soutenu. Le récit réussi à nous offrir des portraits des personnages d’abord tranchés avant de progressivement se diluer au fil des sentiments et se recontraster sur une fin inattendue et quelque part assez poétique. J’ai surtout aimé le ton qui imprime une atmosphère tendue avec des personnages dont les liens tendus offrent des réactions fortes tant dans l’amour et la haine avec autant de puissance parfois retenues que s’en est étouffant.

La réalisation est belle, fluide et directe, sur un rythme qui coupe le souffle de par sa dynamique et sa vivacité. Les actions s’enchainent avec une régularité dans sa mise en scène implacable. L’évasion, la fuite, la recherche, entre espoir, colère et amour pour une vengeance et justice. Le tout dans un noir et blanc clair obscur qui illustre d’autant mieux les sentiments entre les protagonistes.

https://twentyfourframes.files.wordpress.com/2014/10/raw2.jpgAvec sa belle gueule, Dennis O'Keefe, marque d’autant plus les esprit par son charisme, face à la jolie et excellente Claire Trevor, et Marsha Hunt (Johnny s'en va-t-en guerre) 97 ans, qui a été longtemps sur la liste noire pour avoir milité au Comité pour le Premier Amendement et son combat contre le maccarthysme, ayant toujours refusé de dénoncer ses collègues, sa carrière en pâtira. John Ireland (Adieu ma jolie) est convaincant dans son rôle de brute épaisse, face à l’excellent Raymond Burr, ainsi que Curt Conway, Richard Fraser et Whit Bissell.

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