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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 12:34

Grace à Dark star presse j’ai eu le plaisir de découvrir ce film de science-fiction horreur russe de Dmitriy Grachev qui, pour son quatrième long métrage, aborde des thématiques symboliques de politiques dictatoriales qui en rappelleront plus d’un, d’hier et d’aujourd’hui, et sans conteste de demain.

Mille ans auparavant, des terriens se sont refugiés dans des planètes habitables, créant une ligue des mondes libres. Cependant, sur l’une des plus inhospitalières, Titanium, entre marais hostiles et ciel sombre, s’est construit une société toute aussi dure et cruelle. La planète est dirigée d’une main de fer par une dictature qui a cloisonnée tout accès vers l’extérieur, telle une prison d’où personne ne peut s’échapper. A l’orée des marais, un groupe de détenus sont déposés en guise de condamnation à mort pour diverses peines. Pour survivre aux impitoyables conditions climatiques, ils doivent rejoindre au plus vite les iles du bonheur. Leur parcours est jalonné de pièges mortels, tant naturels qu’humaines. Car parmi eux, l’ex conseiller Ervin Kann est surveillé de très près, pour avoir grippé le système gouvernemental d’un virus informatique qui pourrait rendre la liberté à tous. Avec la jeune Kristi, il tente d’échapper à la mort qui va surgir de toute part.

Critique à peine voilée des régimes totalitaires qui ressemblent à s’y méprendre à ceux de l’air soviétique et de l’actuelle Corée du Nord, entre autres, dans une forme futuriste de science-fiction et d’horreur. Si la trame générale n’apporte pas spécialement d’originalité dans le récit, elle nous plonge néanmoins dans une ambiance à la Riddick, où la lutte pour la survie dans un environnement cauchemardesque ne laisse que peu de place à la moindre espérance. Les relations qui se tissent entre la jeune femme et le vieux conseiller constituent un cheminement d’émotion et d’espoir dans la romance qui se tisse quand plus rien ne ressemble à la moindre humanité en ces lieux maudits. J’ai bien aimé suivre les pérégrinations de ce groupe, déchiré entre les tentations de se la jouer solo ou solidaire, tant la cause semble entendue dès le début pour leur mort assurée. Si l’on devine comme souvent dans ces histoires de ce qui adviendra à chacun, on se laisse prendre au jeu de massacre, avec une fin inattendue et originale.

Si les décors des plus cafardeux, entre ciel gris sombre, sol meurtri, humide et miné de monstres, ne laissent pas la moindre couleur de vie, rendant bien cet enfer désespérant, la réalisation vive sur une mise scène efficace laisse cependant quelque petits regrets dans les effets. La force de ce film est sans conteste la qualité des interprètes, et l’atmosphère qui plane sans répit. Les travelings comme les cadrages sont aussi dans l’aspect dramatique du récit.

Avec Evgeniy Mironov, particulièrement convaincant, et la très belle Anna Chipovskaya au magnifique regard bleuté d’où se dégage une intense émotion, ainsi que Vinnie Jones (Evasion),qui sont tout aussi marquants. De même que Vladas Bagdonas et Nikita Panfilov, que les bien jolies Linda Nigmatullina et Irene Muskara, ainsi que Pyotr Skovtsov, Aleksey Kolubkov et Ivan Verkhovykh, dans l’ambiance.

Le film Titanium de Dmitriy Grachev, distribué par Condor Entertainment,  est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 15 juillet 2015 aux prix conseillés de 16,99€ en DVD et 19,99€ en blu-ray. Il est proposé en version originale russe sous-titré français, et en version française.

Un très grand merci à Dark star presse, ainsi qu’à ses partenaires pour toutes ces belles découvertes et ces riches émotions.

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