On pouvait raisonnablement penser que tout avait été dit depuis l’apparition du premier Terminator, et que toutes les extrapolations en tous genres qui avaient suivis dans les suites de la trilogie de Terminator 2 : le jugement dernier et Terminator 3 : le soulèvement des machines. Enfin Terminator renaissance, trouvait sa poursuite, sans qu’il n’y avait plus rien à rajouter. C’était sans compter sur Alan Taylor (Thor : le monde des ténèbres) qui trouve le moyen de rebondir, avec pleins de bonnes initiatives mais hélas en pure perte tant on n’en peux plus.
Dans notre futur proche, la résistance menée par son leader charismatique John Connor, lance une attaque définitive contre Skynet et ses robots exterminateurs de la race humaine. Cependant, alors que la guerre prend fin avec la victoire totale des humains, un Terminator a eu le temps de partir vers le passé, afin de poursuivre son éternelle mission de tuer Sarah Connor, la mère du futur héro qui envoie aussitôt le sergent Kyle Reese à sa poursuite. Quel n’est pas sa surprise quand à son arrivée, il est non seulement attendu par Sarah mais aussi par un Terminator acquis à sa cause, comme un père protecteur. Le passé tel qu’il était connu par le futur a totalement changé, ainsi que les protagonistes et la mission s’en trouve tout autant bouleversée, avec de plus un ennemi de nouvelle génération, et tout à fait inattendu des voyages dans le temps.
Les quinze premières minutes, à quelques variantes près s’apparentent aux autres versions classiques, au point d’être près à m’endormir devant un énième remake copier/coller. Et puis, la surprise arrive avec des références aux précédents bien sûr, mais aux variantes surprenantes qui nous déroutent d’abord avec bonne surprise pour sombrer ensuite hélas dans un ennui mortel de courses poursuites classiques, de dialogues minimalistes et une confusion dans la mise en scène.
Enfin, le piège dans lequel tombe la plupart des réalisateurs et scénaristes, sur le dédoublement de personne dans un espace temps donné. Il est impossible de se trouver en même temps, au même lieu entre soit du futur en face du passé. Il n’y a pas deux personnes, mais une seule entité. De plus, la petite phrase finale que Kyle adulte se dit à lui-même enfant n’a plus de sens dans la nouvelle réalité ni aucun intérêt que de s’enfoncer dans l’erreur et de son incrédibilité, pour préparer le 3ème de la trilogie qui n’est pas souhaitable. Pour le reste, si les effets spéciaux sont toujours plus améliorés, ils n’en apportent rien de transcendant, voir même un peu chiche. Les plans travelings d’une réalisation poussive peine à trouver une harmonie et un rythme constamment cassés sans jamais se relancer. L’humour, pas plus que l’émotion ne sont au rendez-vous, et la passion inexistante.
Heureux de retrouver un Arnold Schwarzenegger (Expendables 3) en Terminator plus humain, en émotion comme en humour, face à la belle Emilia Clarke qui troque donc sa célèbre chevelure et ses dragons de Game of thrones avec succès, et Jason Clarke (La planète des singes : l'affrontement). Jai Courtney (Divergente 2 : l’insurrection) et Byung-Hun Lee (Red 2), comme Matt Smith (Lost river), J.K. Simmons (Whiplash) et la belle Sandrine Holt (Casse tête chinois) qui complètent le tableau.