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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 15:31

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir cet excellent western et drame psychologique réalisé en 1956 par Josef Shaftel, pour son deuxième et dernier long métrage après son l’année No place to hide précédente, dans lequel il nous entraine dans une ambiance de terrible fièvre de l’or qui rend fou.

Quand en 1849 la nouvelle se répand de gisements d’or, c’est alors la pleine ruée de sauterelle qui s’abat sur la région. Ainsi, Tracy Powell et son meilleur ami Bert Killian, arrive en Californie pour tenter sa chance. Ils découvrent une terrible réalité d’un travail arasant pour gagner peu mais lus sûrement la mort. Tracy s’allie à des bandits tandis que Bert laisse tomber pour une autre activité plus paisible. A bout, Tracy rentre chez lui retrouver sa fiancée Julie, avant que la fièvre ne le reprenne et abandonne femme et enfant.

J'ai beaucoup aimé cette terrible descente aux enfers qui décrit si bien les ravages de la fièvre de l’or jusqu’à perdre tout sens des réalités. Une addiction comme tant d’autres, qui épuise et ruine plus qu’il ne rapporte de fortune ou de satisfaction, quand ce n’est pas la mort. Ainsi, ces orpailleurs espèrent toujours mettre la main sur le filon de leurs rêves qui ne sera jamais aussi bien que leurs attentes tellement la maladie les dévore. Le récit, qui commence comme un reportage sur la ruée vers l’or de tous ces pionniers, se concentre ensuite sur le destin de l’un d’entre eux, pour mieux nous conter une triste histoire d’un homme pris de folie pour un défit qui le détruit complètement. Triste cette femme amoureuse qui attend et espère toujours retrouver l’homme d’avant l’or, au point que plus rien n’intéresse ni sa femme ni l’enfant à venir. Une belle réalisation soignée et émouvante, dans une mise en scène soignée sur un récit et des dialogues marquants. La musique et les paroles sont dans l’ambiance doucereuse et rude de l’époque. Un beau film qui hante longtemps.

Avec David Wayne (Comment épouser un millionnaire) et Keenan Wynn (La roulotte du plaisir) sont excellents, de même que James Barton (Les désaxés), Marcia Henderson et Jim Backus, ainsi que Denver Pyle, Myrna Dell, Lewis L. Russell et Frank Fenton, mais aussi Fuzzy Knight, Jim Hayward, et les jeunes Christopher Olsen et Steven Terrell.

Le film Les collines nues de Robert Day issu de la collection Les grands classiques du western distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 24 janvier 2017 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et en version française. Dans les suppléments, La fièvre de l’or, dans lequel Georges Ramaïoli revient sur la genèse du film avec nombre d’anecdotes.

3 étoiles

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