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10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 10:36

Grâce à ESC Editions, j’ai eu le plaisir de découvrir ce drame psychologique réalisé en 1957 par  Henry Hathaway (La rose noire), pour un superbe huis clos dans le désert symbolique d’un trio à la recherche de soit.

L’arrivée de Paul Bonnard à Tombouctou au Mali ne passe pas inaperçue dans la ville, surtout auprès du préfet un jour d’enterrement. Ce français recherche un guide expérimenté pour l’emmener au cœur du désert du Sahara. Un aventurier américain, Joe January, accepte contraint de mener l’expédition.

Paul à en tête de trouver la mythique cité d’Ophir engloutie depuis des siècles sous les sables, selon les indications laissées par son défunt père qui aurait trouvé la ville et un trésor fabuleux. Ayant sympathisé avec la belle Dita, une prostituée qu’il a convaincu de changer de vie, Paul et Joe sont rejoins par la jeune femme. Commence pour eux des épreuves difficile face aux éléments et à eux-mêmes.

Un très beau huis clos dans le désert aux images magnifiques sur une mise en scène soignée et aux dialogues épurés et d’une grande précision d’un récit aux nombreux tiroirs. Le titre français nous trompe quand au sujet de l’histoire et thèmes développés. S’il est bien question d’une cité plus symbolique ds’une quête de soit, le

vrai sujet en est la rédemption de chacun des trois protagonistes.

La prostituée qui veut s’affranchir et retrouver une nouvelle virginité, l’aventurier aux lourds secrets qui va devoir changer, et le français au cœur pur qui se transforme à son tour dans la déception d’un père aux révélations inattendues. Drame psychologique subtile et très sensible, tant dans son récit, son texte que les images et le déroulement de la trame.

Même s’il est difficile d’imaginer qu’avec la latitude et longitudes, Paul et Joe n’est pas devinés qu’il n’y avait pas besoin de traverser le désert -qui s’avère être symbolique du ressenti de la traversée de chacun des personnages- pour arriver dans la magnifique Pompéï des Aurès, la cité de Timgad  bien que tourné sur les vestiges de Leptis Magna en Libye, et qu’elle ne soit pas sous la surveillance de gardiens. Moins encore qu’elle n’ait été déblayée dans ses moindres recoins par les archéologues ou autres pillards, pour retrouver aussi facilement une telle découverte.

L’intérêt est ailleurs pour ce trio amoureux, dont on devine que l’un a été ou amant ou client de la belle, et la tentation sexuelle fait perdre l’esprit aux âmes pures et perdues. Un film superbe, beaucoup plus subtile que le titre malheureux

Avec les excllents John Wayne (Le barbare et la geisha), Sophia Loren (Arabesque) et Rossano Brazzi, Kurt Kasznar, Sonia Moser, Angela Portaluri et Ibrahim el Hadish.

Le film La cité disparue, dans la Collection : Hollywood legends et Hollywood legends premium, distribué par ESC Editions, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 7 août 2018 en DVD et Bluray. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Cet obscur objet du désert par Frédéric Albert Lévy, toujours aussi passionnant.

3 étoiles

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