Le dernier des peaux-rouges - Last of the redmen

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir ce western réalisé en 1947 par George Sherman (Tomahawk), pour une des nombreuses adaptations du célèbre roman Le dernier des mohicans -Last of the mohicans- de James Fenimore Cooper, dans une version bonne surprise d’un récitr aventure de guerre haletante.

En 1757, la guerre fait rage avec les Anglais qui veulent s’emparer des possessions françaises des Amériques. Le major Duncan Heyward escorte les enfants du général Munro, les belles Alice, Cora et le jeune Davy. Cependant les troupes françaises de Montcalm et ses alliés amérindiens se font menaçants sur les forts britanniques.

Sur la route qui les mène à leur père, la petite troupe est attaquée par des iroquois. Il faut l’intervention du trappeur irlandais Hawk Eye et son ami et dernier des mohicans Uncas pour les aider. Mais les Iroquois font prisonniers les enfants Munro. Cependant, Moncalm s’est emparé de Fort William Henry et laisse la garnison à quitter la place avec les honneurs. Mais les iroquois ne l’entendent pas ainsi et les attaques.

Des différentes versions adaptées du roman, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs de ceux que j’ai pu voir, hors la version de 1920 chère à Patrick Brion. Sans doute film à petit budget, comme on le sent dans le manque de la bataille du fort, le grand mérite est dans la narration. Ainsi, pour une fois la vérité est dite sur le génocide des Mohicans non par les français mais bien par les anglais. On n’échappe pas pour autant aux iroquois -Mingos- au service des français, quand dans la réalité historique ils étaient à la solde des britanniques, nos ennemis féroces avec le terrible massacre de Lachine.

La bataille de Fort William Henry -actuel Pittsburgh (les possessions françaises allaient de la Louisiane jusqu’au Canada, bloquant expansion anglo-américaine vers l’ouest)- relatée dans le film sans qu’on la voit est en effet historique avec la prise du fort commandé par le général Munro qui quitte la garnison avec les honneurs. Les anglais sont attaqués à plusieurs reprises par les amérindiens que combattent les français pour les protéger, et qu’ils escorteront finalement à bon port, moins 300 tués et disparus.

La narration est maitrisée avec cette balade dangereuse en plein conflit armée et des amérindiens derrière chaque arbres prêts à l’attaque. Ainsi, chemin faisant deux belles jeunes sœurs et leur petit frère très pénible, s’en vont retrouver leur papa général sans la moindre escorte qu’un stupide officier trop aveuglé par échancrure du corsage des demoiselles pour assurer leur sécurité.

Nous n’échappons pas au discours phallocrate pour « dresser » les femmes et les soumettre par la violence conjugale. Heureusement le trappeur irlandais est dans les parages avec l’unique survivant mohican, plus pour très longtemps le pauvre, face à ces sanguinaires bien que maladroits d’iroquois. Je me suis bien amusé à suivre cette fuite champêtre entre danses, flirts et batailles, bien celle finale à la grand ouest cheyenne ne me semble pas locale, surtout dans les épaisses forêts. Au final, une bonne surprise d’ambiance et des personnages attachants.

Avec Jon Hall (L'agent invisible contre la gestapo), Michael O'Shea (Baïonnette au canon), les jolies Evelyn Ankers (La vengeance de l'homme invisible) et Julie Bishop (Convoi de femmes), Buster Crabbe, Rick Vallin, le jeune Robert "Buzz" Henry, Guy Hedlund et Chief Many Treaties.

Le film Le dernier des peaux-rouges de la collection Westerns de légende, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en Édition Spéciale Combo Blu-ray + DVD, image et son restaurés dans les meilleurs bacs depuis le 18 juillet 2018. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, la présentation du film par Patrick Brion.