Cette histoire est intelligemment mise en scène. Le réalisateur en fait, a tout compris. Il est un gros con qui a épousé une conne qui s'est laissé épouser par un gros con qui lui a bouffé sa vie et faisait croire ce qu'il n'était pas, espérant en vain qu'il changera. Pourtant  con il était con et le restera. Les gens ne changent jamais ce qu'ils sont, mais ça, personne ne veut le voir, sauf ceux qui aiment véritablement, sans restriction, sans rien attendre de plus que ce qu'ils aiment déjà tel quel. La vie entre les être est magistralement démontrée. Les rapports humains sont basés depuis la nuit des temps, non par le fric, mais le rapport de force : Dominant/dominé, maître/esclave... quelque soit le sexe, la race, la fortune, la religion ou la force des sentiments ! Ils n'étaient pas fait pour être ensemble, ils le savaient mais ont tenté de le croire. Comme toujours ! Plus qu'être rassuré(e) par le confort matériel, c'est la confiance et la sécurité de la sérénité de l'autre, qui assemble les êtres... et les sépare quand ils se rendent  compte qu'ils sont faibles (jalousie, mensonges...) ce que refusent de voir celles et ceux qui se trouvent dans ces histoires à la con, se raccrochant inutilement, quant au fond d'eux ils savent que c'est peine perdu, mais préfèrent trop souvent être mal accompagné que seul, avant de s'en rendent compte, quand ça arrive trop tard. Il y a beaucoup de poésie, de lucidité... c'est super bien joué et filmé... Ryan Gosling est époustouflant, alors que Michelle Williams est excellente.

Pour ceux qui ont la culture Jacques Tati, ce film est pour eux. Je ne suis assez pas fan du genre, même si celui-ci est beaucoup mieux que les Monsieur Hulot. J'avoue ne pas m'être ennuyé pour autant, et parfois souri. C'est simplet et gentillet. Un exercice de style dans lequel les acteurs tous confondus, sont plutôt bons. Mais enfin, c'est vite lassant. La succession de gags est hétéroclite mais avec pour point commun l'amour et le sexe. Sincèrement, je n'ai pas grand-chose à redire, c'est juste une question de feeling. Il y a tellement d'interprètes que je ne peux les citer tous. Jacques Gamblin, Maria de Medeiros, François Damiens et Marie Kremer, entre autres, sont vraiment efficaces.

Ils marchèrent, marchèrent, marchèrent longtemps. Ils eurent soif, soif, très soif et burent ou pas, arrivèrent ou non. C'aurait été pas mal de nous raconter le quotidien des colons exterminateurs qui envahirent un continent par génocides de peuples entiers... Mais si c'était long pour eux, qu'est-ce que ça a été chiant pour nous ! J'ai cru que c'était du Sophia Coppola. Mais non, c'était celle qui nous avait déjà bassiné avec Wendy et ducon. L'image en format carré est vraiment très bof, accentuant les petits moyens d'esprit. Et l'image fixe ou passent très très lentement les piétons, les charriots, le vent... J'ai vaillamment résisté contre le sommeil. Pourtant j'aime les westerns, mais là, le côté je me fais chier sur la route toute la sainte journée, j'ai vu le doute en moi s'immiscer. Michelle Williams, joue sans doute bien mais l'éternel même rôle. Paul Dano (Gigantic) est encore bof. Bruce Greenwood, campe bien le personnage habituel du genre.

Tiré de l'Histoire vraie, sur la dictature de Rafael Trujillo en République Dominicaine, et de la famille Mirabal, qui paiera un lourd tribut dans le combat pour la démocratie. Trois soeurs sur quatre seront assassinées, donnant la date de leur mort, le 25 novembre, à la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Le film est très beau, limpide et violent. J'ai beaucoup aimé la réalisation, sobre et efficace, avec notemment la visite du musée Mirabal, guidé par Dede Mirabal elle-même, gardienne de la maison familiale et de la mémoire de ses soeurs. Il y a beaucoup d'émotion et de tendresse. Les acteurs sont totalement habités par leur personnage et font montre de tout leur talent. Michelle Rodriguez, est d'une beauté rayonnante et d'une crédibilité extraordinaire, et nous change de ses rôles de guerrière. Juan Fernández est excellent.

Si l'on en croit la presse, le film est censé dénoncer la pédopornographie, comme l'a vécu la réalisatrice. Oui, il faut crier haut et fort contre ces pseudos « artistes » et vrais pédophiles, qui sous couvert « d'art » se font noms et fortunes. Est-ce pour autant qu'il faille faire aussi glauque que glauque ? Je n'ai pas le sentiment qu'Eva Ionesco dénonce grand-chose, ou alors sa thérapie n'a pas fonctionnée. Elle semble au contraire se complaire à dénuder sa petite victime. En tout cas, la manière de montrer sans juger, fait le jeu des pervers. J'avoue avoir été mal à l'aise devant ce voyeurisme complice. Techniquement, ce n'est pas très bien filmé, mais pire que tout, c'est Isabelle Huppert ! Je ne sais pas comment on peut être aussi mauvais qu'elle. Tout est faux. Elle joue mal, elle s'exprime mal, inexpressive, insupportable. A l'inverse, Anamaria Vartolomei joue juste.