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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 15:34

Afficher l'image d'originePour son premier long métrage, sur un thème très souvent abordé, Robert Eggers réussit à nous impressionner avec ce terrible récit, inquiétant et envoutant, qui s’empare de nous avec une implacable délicatesse meurtrière de la folle solitude dévote et ensorcelante de la malédiction démoniaque.

Afficher l'image d'origineUne famille de colons, en Nouvelle-Angleterre des années 1630 un peu trop dévot sont chassés de la ville. William et Katherine, leurs cinq enfants, l’aînée Thomasin, le jeune Caleb, les petits jumeaux Mercy et Jonas, et le bébé Samuel, s’installent à l’orée d’une forêt. Isolés du monde, ils cultivent et élèvent pieusement sur leur petite parcelle. Bien que sous la surveillance de Thomasin, le bébé disparait soudainement, sans explication rationnelle. La récolte s’abime aussi brutalement, amenant la crainte et la famine  sur cette famille désemparée. Une suite d’évènements mystérieux continue de s’acharner violemment sur la famille qui se déchire.

Afficher l'image d'origineDans une ambiance délétère, au calme champêtre d’une nature luxuriante, s’installe lentement mais sûrement, une lourde inquiétude qui ne nous lâchera jamais de tout le récit. Ainsi, sans crier gare, sans musique d’alerte ou signes annonciateurs, le malheur va frapper cette famille sans que l’on ne s’y attende jamais, sans réelle violence non plus, tout en sourdine, mais avec une force qui redouble l’effroi. J’ai adoré cette torpeur Afficher l'image d'origineangoissante, cette violence subtile, et ces mystères mortels qui planent tout du long sur cette famille pieuse sur laquelle les sorcières tissent lentement le voile de la mort. Le final est de toute beauté maléfique dans cette danse irréelle de sabbat.

Afficher l'image d'origineAinsi, sur une mise en scène parfaitement maitrisée, l’horreur est subtilement distillée avec une délicatesse effroyable. Sur des images magnifiques, la caméra parcourt les lieux, fouille les regards, sonde les âmes en perdition et frappe à mort avec une implacable froideur. Couleurs pastelles, noir et blanc brumeux, obscurité vaseuse, sur un fond sonore délicat, tout contribue avec sévérité à imposer une torpeur inquiétante qui hante longtemps dans nos esprits emprisonnés de visions d’une douceur mortelle.

Afficher l'image d'origineMagnifiquement interprété par la jolie Anya Taylor Joy (Vampire academy) qui crève l’écran de talent, face à Ralph Ineson (Kingsman: services secrets) aussi habité que Kate Dickie (Prometheus), qu’Harvey Scrimshaw illuminé, ainsi que la petite Ellie Grainger et Lucas Dawson tout aussi marquants que Bathsheba Garnett (Blindness), la belle Sarah Stephens et Julian Richings (Regression), et l’adorable bébé Axtun Henry Dube et Athan Conrad Dube.

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