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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 15:30

Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir dans le cadre de La Cinémathèque Pathé, au nouveau rendez-vous mensuel de Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, de la projection du film Les amants de Vérone réalisé en 1949 par André Cayatte, librement inspiré de la célèbre pièce de théâtre de William Shakespeare.

Après seconde guerre mondiale à Venise, Georgia, fille d’Ettore Maglia, un magistrat fasciste reclus, et Angelo, un souffleur de verre à Murano, deviennent les doublures des deux vedettes d’une adaptation cinématographique de Roméo et Juliette. Très vite le jeu laisse place à la réalité et les deux jeunes gens tombent fous d’amour l’un pour l’autre. A l’image du drame de Shakespeare, leur passion est aussi tourmentée que menacée, en particulier par Raffaele, un malfrat qui veut épouser la jeune fille vierge de quinze ans.

Film désuet déjà à sa sortie en 1949, dont on comprend d’autant mieux son rejet par la nouvelle vague tant l’intrigue et les dialogues sont limite caustique. Pourtant, ce double parallèle entre la réalisation cinéma de la pièce cependant que les doublures deviennent des Roméo et Juliette moderne était intéressante si Cayatte avait osé détourner le code par un retournement romantique avec une fin en contre pied de la pièce, dans quelque chose de plus novateur que celle qu’il nous offre avec un petit quelque chose de comique.

Un divertissement romantique cependant qui mérite pour le talent du réalisateur dans sa mise en scène, dans ses plans et cadrages comme sur ses travellings. D’autant qu’il deviendra par la suite un incontournable des films politiques et sociétales comme son combat contre la peine de mort. On peu donc regretter que se termine ce clap final pathétique de la pièce, quand l’interprétation des comédiens, tels Reggiani et Aimée, sont excellents. Un grand plaisir à découvrir ce film, magnifiquement restauré, qui préparait ses films plus marquants.

Avec Serge Reggiani (Les portes de la nuit), Anouk Aimée (Les plus belles années d’une vie) et Pierre Brasseur (Porte des Lilas), Marcel Dalio, Louis Salou, Martine Carol, Roland Armontel et Charles Dechamps, René Génin, Solange Sicard et Claudye Carter, Marcel Pérès, Guy Favières, Frédéric O'Brady et Max Dalban, Charles Blavette, Philippe Lemaire et Claude Nicot, Marianne Oswald et Yves Deniaud.

 

La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

73 avenue des Gobelins

75013 Paris

2 étoiles

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