Les bonnes causes

Un grand merci à Coin de Mire Cinéma pour m’avoir fait découvrir cette dramatique judiciaire réalisée en 1963 par Christian-Jaque, d’après le roman de Jean Labourde, sur les manipulations qui peuvent emmener une innocente en prison ou acquiter une coupable en liberté.

Un riche industriel meurt à la suite d’une piqûre intra-veineuse. Un produit toxique a été substitué à celui devant être injecté. Sa femme Catherine Dupré fait inculper la jeune et modeste infirmière Gina Bianchi qui a réalisé l’injection. Elle utilise, pour ce faire, Maître Charles Cassidi, un avocat puissant et célèbre, capable de faire acquitter et condamner qui il veut, et dont elle va devenir la maîtresse. Manipulé par son amante, il va manipuler l’affaire dans le sens de la culpabilité de l’innocente cependant que la défense se fait bernée. La condamnation ne fait plus aucun doute.

Une intrigue qui nous entraine dans les magouilles et manipulations qui nous en rappellent à certains avocats d’aujourd’hui comme d’hier. Cependant on a peine à croire ce récit étonnant dans la mise en accusation avant enquête de la police où avocats, juge et partie civile mettent en œuvre leurs tambouilles judiciaires et carriéristes. Ainsi, à peine le décès constaté, se bousculent avant la police, avant l’enquête, avant toutes les procédures policières et judiciaires normales, des juges et avocats sans qu’aucune procédures légales habituelles, dans une confusion des genres. L’intrigue trouve intérêt dans la manipulation de Catherine envers son avocat et amant et son possible revirement, et par son excellente distribution. Étonnant de voir un juge fumer dans une chambre d’hôpital, autorisé alors ? Une plongée dans les années soixante qui semble un siècle lointain.

Avec Marina Vlady (Les charmes de l’été) et Bourvil (La grosse caisse), Virna Lisi, Pierre Brasseur (Les mariés de l’an deux), Umberto Orsini, Jacques Monod et Mony Dalmes, Jacques Mauclair, Josés Luis de Vilallonga, Jean-Lou Philippe et Robert Vidalin, Gilbert Gil, Daniel Lecourtois et Hubert Noël, Hubert Deschamps, Raymond Devime et Marcel Cuvelier, Roger Rudel, Léa Gray et Jean-Henri Chambois, Frédéric Pottecher, François Darbon, Guy Perrot et Robert Berri.

Ce film est issu d’une nouvelle série de six superbes éditions en Digibook Édition collector limitée à 3 000 exemplaires et numérotée - Blu-ray + DVD + Un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque + 10 reproductions de photos d’exploitations (14,5 x 11,5 cm) + La reproduction de l’affiche d’époque (29 x 23 cm), par un éditeur passionné de qualité, Coin de Mire Cinéma, qui nous offre l’amour du septième Art avec les images et le son de très haute qualité, agrémenté des actualités Pathé d’époque, des réclames publicitaires, et des bandes-annonces d’alors.

Après une première tournée de six films avec Archimède le clochard, Porte des Lilas, Des gens sans importance, Les amants du Tage, Si tous les gars du monde… et Les grandes familles, la deuxième salve avait tenue toutes ses promesses avec La grosse caisse, L’affaire Dominici, Le cas du docteur Laurent, Le train, Non coupable et Rue des prairies,qui se poursuit avec Ce sacré grand-père, Le bateau d'Émile, Le tueur, Le baron de l’écluse, La horse et Les bonnes causes pour nous en mettre plein les papilles oculaires de plaisir.

Le film Les bonnes causes, est distribué par Coin de Mire Cinéma, est disponible en Digibook - Blu-ray + DVD + Livret dans les meilleurs bacs depuis le 14 octobre 2019. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants.