Papa ou maman

Premier long métrage pour Martin Bourboulon qui sur une idée originale et culotée, mais sur une réalisation s'avère rarement drôle, ni très fine ou subtile dans des gags grosses tartes à la crème souvent douteux tant dans les gags que dans les propos, plus proche d'un comédie amère que d'humour barré.

Florence et Vincent Leroy décident de se séparer après quinze ans de mariage. Divorce à l’amiable en bonne intelligence dans le partage des biens et la garde alternée des enfants. Il ne leur reste plus qu’à l’annoncer aux trois rejetons extrêmement mal élevés et turbulents. Tout irait presque pour le mieux jusqu’à la promotion tant attendue de Florence qui doit partir sept mois à l’étranger, et que Vincent flirt avec une jeune infirmière. Une guerre est ouverte pour ne pas avoir la garde des gosses. Et tous les mauvais coups seront permis.

Si l’idée de départ est originale et s’annonçait pleine d’humour déjanté, le ton s’avère rapidement de mauvais goût souvent, et rarement drôle ni pour le coup original. Ça part dans tous les sens, censé soit trash ou du moins irrévérencieux pour sombrer dans une pathétique comédie vaudevillesque avec une fin hélas prévisible. Loin de m’amuser, loin d’être bousculé, sans m’ennuyer non plus, j’ai surtout été très déçu soit d’un manque d’audace qui se gâche parfois en vulgaire, soit trop ambitieux sans s’en donner les moyens tant dans les dialogues que dans les effets. Du coup, une réalisation un peu à l’emporte pièce, décousue dans le style et le ton, pour au final une classique histoire qui aurait métité un meilleur traitement avec plus de simplicité et de subtilité.

Le casting est inégal, ainsi Marina Foïs (Tiens-toi droite) s’en sort plutôt pas mal, face à Laurent Lafitte (Elle l’adore) pourtant excellent mais qui se cantonne désormais au même profil de personnage que s’en est sans surprise. Les jeunes Alexandre Desrousseaux (Situation amoureuse), Anna Lemarchand (Du vent dans mes mollets) et Achille Potier ne sont pas tous logés à la même enseigne. Les belles Judith El Zein (Supercondriaque) et Vanessa Guide (Libre et assoupi) sont convaincantes, de même Michaël Abiteboul (Le Père Noël) et Michel Vuillermoz (L’affaire SK1), comme Anne Le Ny (On a failli être amies) et Yves Verhoeven (Discount) ou Yannick Choirat (De rouille et d'os), même s’ils en font parfois un peu trop.