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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 08:00

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cet excellent thriller apocalyptique, écrit et réalisé en 1988 par Steve de Jarnatt, pour une journée et une nuit d’angoisse et d’horreur.

Une belle journée commence pour Harry Washello et Julie Peters qui tombent amoureux et se donnent leur premier rencard pour le soir même dans un café restaurant du quartier de Miracle Mile. Mais arrivé en retard, Harry désolé appelle Julie d’une cabine pour s'excuser, puis le téléphone sonne. Au bout du fil, un militaire affolé, croyant parler à son père, lui apprend que des missiles nucléaires vont s’abattre sur Los Angeles dans une heure et dix minutes. Réalité ou canular, Harry fait part de cette terrible nouvelle aux clients, déclenchant un début de panique dans une tentative de sauve qui peut.

J’ai été totalement envouté par cette terrible histoire apocalyptique, émouvante et sombre, tout en étant pleine de romantisme et d’une triste poésie, avec ce déferlement de panique qui s'empare de toute la population dans un effroyable capharnaüm de violence incontrôlable. Ainsi, commençant avec cette rencontre d’un coup de foudre pour un amour d’une vie tant attendue synonyme d'une grande histoire d'amour, la soirée qui promet un beau conte de fée romantique vire soudainement dans un cauchemar absolu. Une très belle description de la panique qui s’empare brutalement de la population devenue hystérique, avec des réactions totalement imprévisibles pour une fin puissante et magnifiquement poétique.

Une superbe réalisation, à la mise en scène soigneusement maitrisée sur des images superbes qui installent une ambiance déchirante qui se dégage des films du genre par une puissante poésie émouvante d'un instant d'horreur de peur panique pour une fin sublimement sombre et si belle à la fois. J'y ai retrouvé une ambiance similaire de La petite boutique des horreurs de  Frank Oz d'après Roger Corman. De fait, la narration fataliste laisse planer dans le déroulement de cette journée comme une succession logique de l'angoissante résultante de ce qui se génère en toute logique d'absurdité qui révèle le fond caché de chaque être.

Il a fallu toute l'obstination du réalisateur pour parvenir à ses fins tel qu'il l'avait écrit, tant les producteurs voulait changer la fin. D'autant plus beau et douloureuse trame que la peur des armes nucléaires étaient alors à son paroxysme, avant que les accords Salt 1 et 2 suivis de la fin de la guerre froide ne viennent nous rassurer, mais l'actualité récente entre Les États-Unis et la Corée du Nord avec les deux fous au pouvoir, comme de L’Iran dans la course à la bombe, tendent à donner raison à ce récit de ce qui risque de nous arriver.

Avec les excellents Anthony Edwards (Garçon choc pour nana chic) et Mare Winningham (Philomena), John Agar (La revanche de la créature) et Lou Hancock et Mykelti Williamson (American nightmare 3), Kelly Jo Minter, Kurt Fuller (Suspect), Denise Crosby (Desert hearts), Robert DoQui (RoboCop 3), O-Lan Jones, Claude Earl Jones et Alan Rosenberg, Danny de la Paz, Earl Boen et Diane Delano.

Le film Miracle mile, de Steve de Jarnatt, distribué par Blaq out, est disponible en DVD et Blu-ray avec Jaquette réversible avec les affiches d’époque dans les meilleurs bacs dès le 13 novembre 2017. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et audio français. Dans les suppléments, un entretien inédit avec le réalisateur Steve de Jarnatt, Piste musicale isolée de la BO de Tangerine Dream, Retrouvailles avec le casting du film, un entretien avec Anthony Edwards et Mare Winningham, un entretien avec Paul Haslinger de Tangerine Dream, des scènes coupées et prises ratées, Tournage de la scène du diner avec storyboard, Diamond Ending : fin alternative, et deux courts métrages : Tarzana (1978) et Eat the sun (1975).

3 étoiles

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