Il y a un côté tellement Smallville dans ce petit film que s’en est, certes bien sympathique, mais pas très passionnant. Des adolescents issus d’une autre planète sont menacés d’extermination par d’autres aliens ennemis, et vont trouver aides et amour auprès des terriens… car ces extraterrestres nous ressemblent à s’y méprendre, mais dotés de superpouvoirs. Pourquoi pas, les comics book nous en ont offert tant. Si l’histoire se suit sans déplaisir, c’est hélas aussi lénifiant, par manque de souffle, d’originalité et d’un zeste de passion. Je comprends bien qu’il vise sans doute un public ados pré-pubères sans poils aux pates, mais ils sont déjà en salle pour Batman. Un prochain opus sur le numéro six est à venir, et peut-être auront nous plus de chose sous la dent. Dommage, car avec un casting sympathique, il me semble qu’il aurait été amusant de faire un truc qui sorte un peu des sentiers battus. Alex Pettyfer est bien mignon, tout comme la jolie Dianna Agron, et la troublante et magnifique Teresa Palmer donne de l’intérêt au film.

Inspiré de faits réels, cette histoire est intéressante à plus d’un titre. Une proviseure réactionnaire, avec tout ce que cela comporte d‘idées fachos, d’homophobie, de racisme et d’intolérance en tout genres, se rend coupable d’atteinte et d’entrave aux libertés individuelles par des sanctions scandaleuses sur des élèves. Avec beaucoup d’humour et de subtilité, le film relate les faits mais aussi donne de l’Amérique une image de moutons obéissants afin de les faire réfléchir et surtout réagir. C’est ce qu’un groupe d’ados va réussir à faire. J’ai beaucoup aimé le style et le ton du film qui jongle intelligemment de différentes manières pour que chacun se sente concerné à un moment ou un autre dans son mode de vie et de pensée. Beaucoup aimé aussi la scène des baisers collectifs « contre nature » qui donne le ton de la révolte. Josh Stolberg me semble plus percutant dans cette réalisation que dans son Inception. L’équipe jeune est efficace. Avec Gregory Smith très marquant, la jolie Stephanie Sherrin, toute mignonne, qui assure avec conviction tout comme Emy Coligado et Crystal Celeste Grant. J’adore Rosanna Arquette qui est encore une fois déjanté et adorable, tout comme Elizabeth Perkins, qui restera pour moi la petite amie dans Big. Julie Bowen belle et très convaincante, donne à son personnage tout de l’ange qui fait froid dans le dos. Malik Yoba est particulièrement percutant.

Le début est tout de suite prenant, et très vite on est balloté par l’étrangeté des univers dans lesquels on navigue à l’aveuglette. Cette histoire, entre un monde archaïque sureligieux à l’extrême dans une époque intemporelle, avec en parallèle du temps présent est passionnante à suivre. Si l’on croit deviner ce qu’il va en être, on se laisse porter par l’ambiance et l’histoire, et puis confusément arriver à une fin à laquelle on ne s’attendait pas. Le destin de quatre âmes perdues dans la souffrance pour des raisons différentes et sans liens entre eux, est savamment confus pour mieux ressentir leurs désespoirs. Comme eux, on est égarés, en quête de sortie de leurs malheurs au travers des mondes dont ils trouvent ou non leur échappatoire. De fait, je me suis laissé prendre à leur jeu avec plaisir, à la recherche comme eux de la solution, cherchant sans cesse à anticiper, à comprendre ce qui les rend à ce point si vulnérable. La réalisation est belle, les décors cauchemardesques, la folie à fleur de peau et des interprètes brillantissimes. Ryan Phillippe est excellent et très convaincant. Eva Green est d’une beauté extraordinaire avec une force qui émane d’elle comme jamais. Elle est juste géniale. Sam Riley est terriblement émouvant, tout comme Susannah York et Bernard Hill. A découvrir absolument !

Etrange, dérangeant angoissant… Je me suis laisser subjuguer par ce thriller d’horreur avec délectation. La narration est juste ce qu’il faut pour que tout ce qui se passe, le soit avec un naturel qui nous questionne en permanence, sans excès ni pathos. Rien de gore, pas d’effet spéciaux ni de musique angoissante… et c’est pire ! L’histoire ne cherche pas à nous faire peur par le scalpel mais par une angoisse psychologique bien mieux qu’un Saw. Sans cesse on doute que ce qui se réalise soit de la perversion, peut-être du fantastique, un médium qui parle au mort ? et lentement, comme l’héroïne on se laisse trimbaler vers l’inconnu avec l’espoir que… Christina Ricci est génialement adorable, tout comme Liam Neeson que j’ai trouvé super flippant, et un Justin Long que j’adore qui est exaspérant à souhait. Le jeune Chandler Canterbury est lui aussi excellent.

La curiosité de retrouver Mia Kirshner, la trop fameuse Jenny Schecter de The L word, m’a fait découvrir ce film de Joel Gallen absolument désopilant dans une parodie de nombreux films romantiques pour ados, pris en une dérision maximale. Sur la base d’Elle est trop bien de Robert Iscove, dans lequel s’entrecroisent des références de Grease et Big Party, Donnie Darko et The breakfast club, Collège attitude et Sexe intentions, mais aussi Seize bougies pour Sam, et l’incontournable American Pie, comme d’American Beauty et 10 bonnes raisons de te larguer, ou encore American girls, American boys et Clueless. Du coup, la romantique histoire devient une dérision pleine de grasse grossièreté épouvantablement drôle tellement l’outrance est potache. Vulgaire incontestablement, surtout chez les filles qui inversement aux habitudes, font preuves de verbes et gestes dévolus habituellement au registre masculin. Alors ce n’est pas fin loin de là avec une volonté de désacralisé des films souvent cruches, mais aussi manière de rendre hommage avec irrévérence à des films cultissimes. Le tout avec kyrielle de filles canons, face à des mecs plus cons tu meurs, qui m’ont éclatés de rire. Il faut cependant avoir vu un maximum des œuvres référents pour éprouver le plus grand plaisir de les retrouver. C’est le cas avec le lycée qui est celui de Buffy contre les vampires que les grands fans comme moi retrouveront. Il en est aussi de la maison des Wyler qui est dans Vampire diaries.

Un casting avec nombre de jeunes acteurs devenus grands depuis. Le charmant Chris Evans, qu’on ne présente plus, de même que la magnifique Chyler Leigh, mais aussi toute la troupe de débilos à souhait avec Jaime Pressly et Eric Christian Olsen, Deon Richmond, Eric Jungmann, Ron Lester, Cody McMains, Sam Huntington, Joanna García, Joy Bisco, Morisa Taylor Kaplan, Lacey Chabert, Samm Levine, Cerina Vincent, Mister T., Ed Lauter, mais aussi Molly Ringwald, Randy Quaid, Josh Radno, Melissa Joan Hart…