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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 15:53

Même si le sujet est récurrent et la psychologie un peu tirée par les cheveux, l’histoire sur la douleur de la culpabilité racontée par Francesca Gregorini se laisse suivre avec un certain envoutement et une belle et douce émotion qui ne laisse pas indifférent.

Une jeune fille en mal être de se sentir responsable de la mort de sa mère lors de sa naissance, est renfermé dans un bulle agressive. Une culpabilité qui n’a pas lieue d’être et qui pourtant la tourmente, ainsi que son père désolé d’impuissance, et de sa belle mère rejetée. Arrive une nouvelle voisine étrange dans la maison d’en face, avec un enfant en très bas âge que personne ne peut voir. La jeune Emmanuel, accepte d’être la baby-sitter et se découvre avec cette femme qui a des ressemblances avec sa mère, une amitié très forte, et surtout pour le bébé bien mystérieux.

La très grande force de cette histoire, est cette étrangeté qui lie deux souffrances de la culpabilité qui les emmènent dans un monde de folie et de fragilité, de douleurs et de recherches de réponses. La réalisation est très belle, amenant lentement mais sûrement dans un univers sombre, dont on ne sait au début où cela nous mène, démoniaque ou folie, violence sordide ou gore, quand c’est beaucoup plus subtile, qui nous transporte vers un drame psychologique plus ténu. La musique hante l’atmosphère sur un cadrage souvent lointain, avec souvent les reflets dans les glaces, et un dialogue épuré qui en dit plus long par les gestes et les regards. De nombreuses symboliques permettent d’insuffler des réponses souvent basics mais qui tombent justes. L’émotion est à son comble sur la fin, même si un peu convenu et pathos, mais le jeu des actrices en impose.

Ainsi, la jeune Kaya Scodelario (Now is good) est très convaincante avec beaucoup d’émotion, face à la belle Jessica Biel (Hitchcock) qui fait preuve de retenue et de composition. J’aime bien Alfred Molina (Identité secrète) émouvant, de même que Frances O'Connor (L'importance d'être constant) qui apportent leurs ressentis avec justesse, ainsi qu’Aneurin Barnard (Le sang des templiers) et Jimmi Simpson (Abraham Lincoln : chasseur de vampires).

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 10:31

Pour tous les fans de la série comme moi, de retrouver l’héroïne de Rob Thomas en film, est évidemment un immense plaisir, même s’il n’apporte pas grand-chose dans la saga, sauf évidement de se replonger dans l’ambiance, et rien que ça, c’est déjà pas si mal. Après un départ en trombe, la série s’était essoufflée pour disparaitre abruptement, non sans raison tant ça manquait de renouveau.

Après avoir terminé ses études universitaires, Veronica se lance dans des entretiens d’embauches pour devenir avocate, avec un proche mariage en vue, quand un appel la ramène neuf ans en arrière. En effet, après ses déboires sentimentaux et professionnels de détective amateur des plus efficaces dans sa bonne ville de Neptune, elle avait tout laissé derrière elle pour une nouvelle vie à New York. Logan, son ex petit ami et grand amour qu’elle n’a plus jamais revu depuis son départ, se trouve accusé de meurtre, et lui demande son aide. La fibre dans la peau et le désir inconscient de retrouver son passé, elle accepte juste le temps d’un week-end. Sauf que rien n’a changé dans cette ville, bouche des enfers, où elle retrouve ses amis, son père et ses ennemis dans l’univers bien spécial.

Et de fait, j’ai été heureux de retrouver presque tous les protagonistes d’une série qui avait au moins dans la première saison du rythme, des personnages et un ton passionnant, sur une adolescente surdouée en investigations. Avec aussi l’art et la manière de se mettre à dos tous les tordus contre elle, dont le sheriff du conté et les corrompus en tous genres. C’est ce qu’elle retrouve près de dix ans plus tard, et surtout les retrouvailles d’avec les lycéens devenus comme elle des adultes à part entière mais toujours aussi timbrés qu’à l’époque. La trame n’a rien de révolutionnaire. Une enquête sur la mort suspecte d’une chanteuse pour laquelle des charges aux preuves fragiles et contestables pèsent sur Logan, va réveiller des secrets enfouis.

La réalisation à l’image de la série, tournée sur un rythme vif et alerte, sans temps mort ni lourdeur. Entre émotion et humour, phrases cinglantes et gags déjantés, l’histoire se suit avec sympathie que seuls les fans y trouveront sans doute leur compte. Pour ma part, je me suis bien amusé à suivre les péripéties facétieuses, et je comprendrais que ce ne soit pas forcément emballant pour autrui. Pourtant, l’ambiance suffit à me complaire, et me dire que si un jour ils décidaient de faire Buffy contre les vampires

Et donc, la belle Kristen Bell (My movie project) est tout aussi drôle et percutante, que Jason Dohring est ténébreux pour le plus grand plaisir. Krysten Ritter (Vamps) s’immisce un temps avec conviction dans l’aventure, dans laquelle se retrouvent des Chris Lowell (Love and honor) et Gaby Hoffmann, Tina Majorino et Martin Starr (Adventureland), Christine Lakin (Happy New Year) et Max Greenfield. Ou encore Jerry O'Connell (Piranha 3D) et Sam Huntington (Fanboys), Francis Capra (Rampart ) et bien sûr Enrico Colantoni (Contagion) et Andrea Estella, chanteuse des Twin Sister. Auquel se rajoutent des James Franco (Homefront) et la jolie Eden Sher ou Dax Shepard (Hit and run). Des caméo comme il se doit avec Jamie Lee Curtis (You again), et Justin Long (Ten years).

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 07:59

Film romantico-fantastique d’Akiva Goldsman d’après l’adaptation du roman aux références bibliques de Mark Helprin qui nous entraine dans une romance à l’eau de rose par jolies rousses interposées, cibles de démons à travers les siècles, sans que l’on n’en connaisse d’ailleurs les raisons.

Toujours est-il qu’il y a plus d’un siècle, un jeune voleur, immigré irlandais déposé tel Moïse dans une miniature de voilier est étonnante, tombe éperdument amoureux d’une jeune fille en phase terminale d’une maladie qui va l’emporter. Leur amour réciproque aussi fort va offrir un immense et merveilleux bonheur de fin de vie. Poursuivi par des démons, le jeune homme effondré de douleur tombe dans l’Hudson et disparait dans les flots, quand il réapparait de nos jours, bien vivant, sans avoir pris une ride, et amnésique. Sa mission de contrer le diable et la mort d’une jeune fille est toujours d’actualité.

J’avoue que je me suis gentiment laissé porté avec beaucoup d'indulgence par cette narration dont l’intrigue a titillé ma curiosité, pour au final être resté sur ma fin, quelque peu frustré et un tantinet déçu par ce côté flou et indéchiffrable des tenants et aboutissants. Pourtant la réalisation est belle, fluide et doucereuse à souhait, mais si l’atmosphère est intrigante, et la romance délicate, on a du mal à comprendre les conflits entre anges et démons sur les rousses en particulier, ni de leurs motivations en général. Les effets ne sont pas sensas non plus, notamment le cheval volant qui ne fait pas très crédiblement réaliste. Cependant, l’ambiance est troublante, la musique envoutante, les interprétations touchantes, et les actrices bien jolies. Je regrette l’essentiel, à savoir ce ton résolument roman rose évanescent trop exacerbé qui sombre dans une certaine mièvrerie au gros pathos, quand un peu plus de subtilisé et de retenue eu donné une belle histoire sensible plus que facile.

Colin Farrell (Dead man down) est assez étonnant dans un nouveau registre que je ne lui connaissais pas, sans être très convaincant, dont sa coupe de cheveux ridiculement atroce. Quand à la bien jolie Jessica Brown Findlay, est marquante par son charme et sa douceur et les émotion qu’elle dégage. Russell Crowe (Man of steel) comme Will Smith (After Earth) sont un peu bizarres, quand la très belle Jennifer Connelly (Le dilemme) est sympa, de même que William Hurt (Les âmes vagabondes). Amusant de retrouver Eva Marie Saint, bien que pour une femme censée avoir plus de cent dix ans, elle a bon pied non œil. Et puis la jolie Lucy Griffiths, Matt Bomer (Magic Mike), et Graham Greene (Twilight), ainsi que gamines Mckayla Twiggs et Ripley Sobo jouent avec conviction.

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 14:27

Comédie loufoque d’inégale qualité de Billy Kent quand la réalisation n’est pas si mal sur une mauvais écriture sur un thème aussi puissant que le plaisir.

Une jeune et belle quadra découvre qu’elle fait partie de ces cinquante millions d’américaines qui n’ont jamais connu d’orgasme de toute leur vie. Triste constat qui la laisse dubitative. Elle aime son mari et ils ont encore régulièrement des relations, mais sans que ce soit jamais satisfaisant pour elle. Il faut dire qu’elle est mariée avec un de ces cons qui se croient des dieux du sexe sans jamais se remettre en cause et mieux s’occuper de leurs compagnes, et justement, ça ne peut plus durer ainsi. Après s’être cru une frigide à vie, elle découvre enfin la merveille de l’orgasme avec un gode qui la comble de bonheur, mais qui vire assez rapidement en une addiction tristounette. Ayant largué le mari, qui est parti se consoler auprès d’une de ses élèves mineures, la jeune femme part à la recherche du plaisir. Hélas pour elle, aucun de tous les mâles avec qui elle va conclure ne l’a combleront pas plus que l’ex, ni même avec une belle lesbienne qui s’avoue vaincue devant aussi peu de succès. Enfin, ce n’est pas un bel étalon qui va faire son bonheur, mais une heureuse et douce rencontre inattendue.

Le thème est d’importance et non seulement utile mais sympa à aborder, mais la narration s’enlise vite dans des circonvolutions sans issues, pour ne devenir palpitant que dans le dernier tiers de la trame. Pour au temps, je me suis bien amusé à certaines situations et bien ri de répliques cultes, mais noyés dans scènes aussi longues et peu risibles, telle la scène avec la culotte vibro-masseur qui est du déjà vu, est plutôt ridicule que drôle, ou avec le père de la gamine dans la librairie, ou encore les cours du mari prof très con. L’opposition entre le mari et la jeunette, et la femme et le petit vieux est très clichée et mal raccordée quand avec un peu plus de subtilité narrative l’exergue eut été plus intelligente. C’est dommage, car cette comédie avait de quoi faire une belle histoire, qui n’en reste pas moins drôle et émouvante, déjantée et loufoque… mais frustrante.

La bien jolie Parker Posey (Superman returns) est drôle et tendre à souhait, de même Danny DeVito (Girl walks into a bar) qui sait toujours faire feu de toutes les situations. J’aime beaucoup habituellement Paul Rudd (C’est la fin) mais là il est particulièrement mauvais. La belle Mischa Barton (You and i) nous la joue jeune effrontée sans trop y croire. Amusante Liza Minnelli en prof de sexe déjantée, et le belle Heather Graham (Very bad trip 3) trop appétissante. La belle Winter Ave Zoli ou Miranda Bailey sont sympas.

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 09:31

Comédie douce amère de Roger Michell (Week-end royal) sur un couple de quinqua même s’ils sont plus proche de la mi-soixantaine, après trente de mariage font un bilan d’une vie avant le passage vers une autre : ensemble ou pas ?

Un couple donc, vient à Paris le temps d’un week-end pour fêter leurs trente ans de mariage. Ils arrivent dans l’hôtel de leur nuit de noce avec stupéfaction tant c’est laid et miteux. Premier constat d’un couple qui a bien changé. Ils s’enfuient pour un autre de classe nettement supérieur et au dessus de leur moyen. Malgré un petit côté léger et assez comique, bien vite on se rend compte que plus rien ne va dans ce couple à la dérive, même si l’on sent encore poindre des sentiments évanescents, et des désirs sporadiques. Le bilan des leurs années d’amour et de mariage semble arriver à son terme, et la femme annonce vouloir rompre et divorcer, au grand damne d’un mari en naufrage. Le hasard de la vie va les mettre dans des situations salvatrices bien que dramatiques qui tendraient à les ressouder. Et les retrouvailles avec un ancien disciple ne vont pas être pour rien dans leur avenir.

J’ai beaucoup aimé le ton de cette douloureuse histoire d’amour chargée de fracas et de passions, que les aléas de la vie ont fragilisées. Les différentes étapes d’un chemin de croix d’une relation qui ressemble à celle de tous les couples, la balance des espoirs déçus et des acquis heureux déterminent la solidité et la cohésion de l’amour sur le temps. Et certes, ce n’est pas des plus faciles de rester unis, mais est-ce vraiment plus simple d’en partir ? Le ton de cette trame évite l’amertume tout en la pointant avec ce regard et cet humour typique british particulièrement aiguisé, où charme désuet et romantisme moderne se côtoient avec bonheur et émotion. La comparaison de leur couple avec celui recomposé de leur ami avec une jeunette, jette tout le poids du courage des uns et des fuites des autres dans l’âpre combat quotidien d’une longue vie à deux. Il n’y a pas de jugement prononcé de la part du réalisateur, ni de constat amer, mais une vision doucereuse, gentiment moqueuse et résolument affectueuse dans tous les cas.

Jim Broadbent, (La dame de fer) et Lindsay Duncan (Il était temps) sont absolument magiques, face à Jeff Goldblum (The grand Budapest hotel) excellentissime, Judith Davis et Olly Alexander, ou encore Xavier de Guillebon et Sophie-Charlotte Husson donnent le ton avec une infinie de tonalités d’émotions et d’humour.

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 07:42

Je me souviens que je n’avais pas aimé le film choral de Wayne Kramer lorsque je l’avais vu en salle. Il était resté dans ma mémoire comme une malhonnêteté intellectuelle de mauvais gout. Et de fait, après l’avoir revu, j’ai éprouvé le même déplaisir devant un produit qui fait feu de tout bois dans la mauvaise foi, la pleurnicherie honteuse sur des arguments douteux et le plus souvent indéfendables.

La trame raconte différents destins d’immigrés de toutes races, religions et cultures qui tentent de s’installer dans un nouveau pays, en l’occurrence les Etats Unis d’Amérique. Schéma que l’on retrouve dans tous les pays du monde. Etonnamment, en aucun moment on peut avoir d’empathie pour quasi aucun protagoniste. Entre la petite islamiste qui crache sur un pays et un mode de vie qui lui permet d’être mieux loti que la majorité des peuples du monde, voudrait nous faire pleurer sur son sort. Pas plus pour l’asiatique qui prend un mauvais chemin dans sa vie en participant à un braquage avec meurtre, mais qui se voit une chance d’échapper au destin qu’il méritait. De même l’israélite qui se fout de la gueule de tout le monde et qui, diaspora oblige, lui permet de très bien s’en sortir. Quand à l’iranien au profil bien cliché sur mesure, pour le coup mérite son sort pour meurtre "d'honneur". Reste cette absurde histoire ridicule de l’australienne qui va jusqu’à se prostituer pour tenter d’avoir une carte verte, c’est juste grotesque. Et puis il y a la jeune mexicaine qui hélas fini mal comme souvent, ou la petite africaine qui fini bien… J’en oubli ? De tous ces schémas, qui existent, et indépendamment serait en soit acceptable, l’ensemble prend une tournure gênante car donne une impression de clichés tendancieux et souvent au gros pathos bien lourd.

Le sort des immigrés est quoiqu’il arrive terrible pour tous, et ne pas s’indigner de leurs difficultés serait inhumain, mais il ne faut pas tomber dans les pièges auquel cette histoire galvaude et dénature les discours sur ce sujet, ou jetterait l’opprobre sur certains. Ce film tente maladroitement de porter un débat sur un thème sensible avec des tranches de vies qui au final va à l’encontre de l’objectif recherché –s’il était bien de porter un regard sinon bienveillant du moins neutre- et déclenche d’autres discours délictueux à l’encontre de certaines communautés qui obtiennent gain de cause au détriment d’autres par des poncifs et des clichés dangereux en pointant du doigt des bons et des méchants dans une dualité manichéenne. L’impression glauque et dérangeante prévaut, et l’on fini par se demander où on voulait en venir. La réalisation aurait été pas mal, sur une mise en scène efficace avec une ambiance à la Collision. Je regrette donc un certain parti pris qui est effectivement difficile, tout en reconnaissant l’intérêt d’évoquer un tel sujet, vu par ailleurs autrement mieux, en plus subtile et plus émouvant.

D’autant plus dommage que le casting est très riche et varié… trop ? Ainsi, Harrison Ford (Paranoïa) est très sensible, quand Ray Liotta (The place beyond the pines) que j’apprécie peu, avait du s’être fait un lifting raté atroce, n’est pas génial. Ashley Judd (La chute de la Maison Blanche) n’arrive pas à être très crédible, quand la jeune Summer Bishil est très convaincante, alors que Cliff Curtis (Mille mots) est efficace. La très belle Alice Eve (Star Trek into darkness) joue avec beaucoup de force, mais il n’était pas utile de la dessaper à ce point sans rien apporter à l’histoire qu’une gêne voyeuriste, quand bien même elle est aussi magnifique. La jolie Alice Braga (Elysium) est émouvante, quand la belle Lizzy Caplan (Bachelorette) passe bien. J’ai toujours eu un peu de mal avec Jim Sturgess (Upside down) sans jamais savoir s’il a vraiment du talent, alors que Justin Chon (Twilight) est puissant. Ma belle Sarah Shahi (Le congrès) est superbe, et Melody Khazae est très marquante.

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 09:48

J’avais en mémoire de ce magnifique film d’Yves Allégret la fameuse et terrible scène de danse qui m’avait hanté par la désolation du regard porté sur les désespoirs. L’histoire est dans notre conscience collective, et pourtant, je ne me souvenais pas de tout, sauf du plus marquant.

Un couple de français s’arrête à Alvarado, un petit village perdu sur la côte dans la région de Veracruz au Mexique, sous une épouvantable chaleur torride, en pleine fête des morts, si particulière. Le mari, malade ne peut aller plus loin, et finalement meurt très vite d'une méningite cérébro-spinale. Très vite, la ville contaminée par la maladie très contagieuse et mortelle, est mise sous quarantaine. La femme, Nellie rencontre Georges, un médecin déchu et alcoolique au dernier degré, et éprouvent des sentiments l’un pour l’autre dans une situation de terrible pandémie, qui vont être difficiles entre leurs désespoirs, leurs souffrances et leurs fiertés mal placées. Pourtant, la puissance de l’amour semblerait être un moteur plein de ressources.

La réalisation est superbe, sur une mise en scène magnifique aux cadrages particuliers qui donnent encore plus cette impression d’étouffement, tant par la chaleur que par les sentiments qui ne cherchent qu’à éclore et s’exprimer. Les dialogues sont mesurés mais percutants. Le « striptease » est d’un raffinement et d’une élégance érotique, de par sa douce lenteur et son innocence troublante. Enfin, la terrible danse sauvage pour une bouteille est doublée d’humiliation qu’elle se produit sous les yeux de l’amour. La musique tenace qui ne nous lâche pas, martèle la chaleur, la mort, la fête qui prend une dimension décalée et symbolique avec les enfants qui ramassent les bonbons tombés des toro del fuego.

J’ai adoré l’ambiance, et les protagonistes bien marqués et attachants. Je regrette, tout comme le réalisateur qui s’est vu imposé une fin autre que celle prévue, qui sombre dans un happy end hollywoodien ridicule, et va à l’encontre de la trame, quand celle prévu à l’origine était beaucoup plus subtile. Sympa l’entretien dans les bonus du dvd en date de 1972, avec le réalisateur et l’actrice phare, qui relatent les dessous du film, les conditions météos terribles, leurs impressions et des anecdotes passionnantes de réalisation.

Le beau Gérard Philipe est divin d’expression de douleur désinvolte et de sentiments exacerbées qu’il en hante longtemps. La très belle et énigmatique Michèle Morgan, est sublime par ses gestes tout de retenus et ses regards envoutants. Michèle Cordoue, femme du réalisateur, toute belle est excellente de jalousie mordante et d’une sacrée force de caractère. Carlos López Moctezuma comme Victor Manuel Mendoza, André Toffel et Arturo Soto Rangel ou encore Chel López, Josefina Escobedo et Lucrecia Muñoz donnent de tout leur talent pour contribuer avec succès à l’ambiance de cette belle histoire.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 08:55

Her

On en fait des gorges chaudes avec ce film de Spike Jonze sur un thème largement usité depuis longtemps sans apporter de grandes innovations.

Dans une société futuriste, où la technologie a évolué avec les OS et AI, comprenez les ordinateurs et intelligence artificielle, un homme se branche sur un réseau qui lui offre un OS qui s’adapte de par sa personnalité. Un logiciel vocal qui prend voix de femme et va participer au dépoussiérage des données du client, fichiers, mails, agenda, téléphone… Petit à petit, afin de se mettre au plus près des besoins de l’utilisateur, la voix Samantha, va évoluer ses capacités informatiques, mais aussi vers une humanisation avec une conscience et des sentiments amoureux. Ainsi, l’amour entre un humain et un logiciel va prendre une dimension virtuelle très forte, tant sentimentalement que sexuellement.

L’idée n’est pas nouvelle. Si l’histoire est amusante et la réalisation sympa, le dialogue laisse à désirer et souffre surtout d’une longueur extrême qui n’en fini pas de ne pas finir jusqu’à la nausée. Prévu pour deux heures trente, proposé à une heure trente par Steven Soderberghc’est finalement un peu plus de deux heures qui nous sont imposés qui ne se justifient pas. Car une fois passées les préliminaires entre cet homme solitaire, égoïste, profondément égocentriste, laid comme un pou, con comme une brelle, dont aucune sympathie ne s’en dégage, l’histoire d’amour n’est en réalité qu’avec lui-même. La douce et belle voix de l’ordinateur qui dérape en une conscience évoluée de la machine est romantique, tant l’anecdote est rigolote à la base, mais n’est que ses propres désirs et délires, ses fantasmes et un dialogue intérieur dans laquelle il ne se remet jamais en cause sur ses échecs avec les femmes. Jamais à leur écoute, ne parlant que de lui, n'admirant que lui, il ne désire par conséquent jamais s'engager avec aucune.

Pourquoi pas ? mais ça ne méritait pas une durée aussi trainarde, car il ne s’y passe rien de bien passionnant qu’un dialogue lénifiant, dénué d’émotion, de propos parfois grotesques comme le déplacement fantasmé de l’anus sous les aisselles pour une sodomie débile. La réalisation et les interprétations sont assez bizarres. On a l’impression que tous ont fumés de la moquette, avec des yeux hagards, des sourires béats de débiles mentaux. On se fait vite chier. La fin est pour le coup assez amusante avec les révélations de l'OS.

Joaquin Phoenix (The immigrant) méconnaissable, est laid et grotesque face à la jolie Amy Adams (American bluff) plus convaincante, de même Rooney Mara (Les amants du Texas) qui s’en sort très bien. La belle Olivia Wilde (Blackbird) à plus de charisme, quand Chris Pratt (Delivery man) semble être ailleurs. La jolie Laura Kai Chen, Matt Letscher et Portia Doubleday (Carrie, la vengeance) sont bien dans l’ambience générale. Enfin la douce voix sensuelle et chaleureuse de la belle Scarlett Johansson (Don Jon) est certainement ce qui se retient de plus fort, tellement elle résonne comme envoutement dont on tombe irrémédiablement amoureux.

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 10:17

Alors qu’il avait eu un succès planétaire avec le premier opus où seuls les States étaient passé à côté, George Miller faisait une suite à Mad Max sans en avoir l’air qui allait enfin attirer les américains, et ce fut un raz marée. Il faut dire que c’est un chef d’œuvre culte qui n’a pas pris une ride.

Avec un résumé succinct de l’épisode précédent, restituant intelligemment le contexte post apocalyptique de guerre mondiale avec la raréfaction du pétrole, le monde a sombré dans la pire sauvagerie où une goute d’essence vaut plus chère qu’une vie. Parcourant le bush australien, Max se fait prendre en chasse par un gang de motards avide de piller le moindre réservoir, il fini par s’en débarrasser, mais après avoir rencontré un pilote d’un autogire en panne, il va assister à une scène incroyable. Un puits de pétrole aux mains de pauvres hères est attaqué avec toute la violence imaginable par les hells angels sanglants. Max en besoin de combustible pour poursuivre sa route en solitaire, va devoir prendre part à cette guerre moyenâgeuse futuriste des plus barbares et jouissives.

Pour le coup, tout est juste énorme de part une mise en scène extraordinairement maitrisée, avec d’incroyables cascades réelles extrêmement dangereuses comme la chute de cent mètres en l’air sans aucun effets numériques juste bluffant, sur une histoire simple mais géniale. Les carambolages sont impressionnants comme l’explosion finale grandiose. On y retrouve du western de Fort Alamo comme les sièges de fort médiévaux aux attaques de caravanes par les indiens et autres références diverses et variées sublimissimement exacerbées et ancrées dans la mémoire du cinéma. Encore une fois, la terrible violence est plus suggérée que montrée bien que voyante et impressionnante. Le coup du boomerang en acier du gamin est une idée lumineuse.

Mel Gibson (Le complexe du castor) est encore plus fort dans cet opus, avec l’excellent Bruce Spence (I Frankenstein). Suivent une pléiade de bons et méchants bien marqués comme Michael Preston et Max Phipps, Vernon Wells et le terrible Kjell Nilsson. Le gamin Emil Minty est terriblement impressionnant, quand la belle Virginia Hey manie le couteau et l’arc avec efficacité. La jolie blondinette Arkie Whiteley, décédée trop jeune à 37 ans d’un cancer, apporte une douce fraicheur de romantisme dans ce monde de brutes. Et puis, William Zappa et Steve J. Spears, Syd Heylen et Moira Claux, David Downer donnent toute la réussite à l’ambiance.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 16:37

Donc Noam Murro reprend la suite de 300 sans aucun doute avec efficacité, mais pas avec autant de panache ni de passion, et moins encore de références historiques mais dans la plus profonde réinvention de la bataille de Salamine et des protagonistes, pour nous plonger dans le monde péplum fantasy de la bande dessinée abracadabrantesque loin de la réalité de l’Histoire.

Nous reprenons là où Zack Snyder nous avait laissé dans le défilé des Thermopyles, pendant que le roi sparte Léonidas 1er et ses 300 guerriers mourraient en ayant fait perdre vingt mille perses et surtout des jours précieux. Thémistocle et la flotte grecque, après une bataille navale indécise se prépare à l’ultime combat contre Xerxès 1er et sa flotte gigantesque où en ce 29 septembre 480 av. J.-C la seconde guerre médique allait se jouer à quitte ou double. La trame met face à face une partie de la Grèce unie et l’immense empire Perse, dans laquelle guerre chacun a des vengeances à assouvir et des ambitions à porter aux nues.

Je me suis beaucoup amusé à suivre les péripéties et les combats sanglants qui cette fois se porte entièrement sur mer par trirèmes interposées. Ces immenses navires lourds et chargés où les pertes se compteront par dizaines de milliers de morts dans une violence inouïe. La mise en scène est excellente, les combats palpitants et les personnages hauts en couleur de part leur caractère belliqueux chargés de hargne et de haine, et par les déterminations jusqu’auboutisme d’une barbarie sans nom.

Après, il y a la réalité historique, qui est effectivement très loin du film. Nous l’avons tous appris en cours. Xerxès cherche à étendre son empire sur la Grèce et l’Europe ensuite. Il va se trouver à faire face à quelques cités unies pour la forme et se casser les dents malgré sa victoire très chèrement payée aux Thermopyles avant de se retrouver à Salamine. La défaite Perse sera complète l'année suivante à Platée et à Mycale.

Cependant, le roi Darius ne meurt pas lors de la bataille de Marathon d’une flèche tirée par Thémistocle, mais tout simplement de maladie chez lui.

La bataille de Salamine ne vit pas la flotte spartiate arriver à la dernière seconde, puisqu’elle était dès le début avec la flotte athénienne, sous les ordres d’Eurybiade.

La belle Artémise 1ère, reine d'Halicarnasse, n’a pas vu sa famille exterminée et ni elle horriblement violée, ni connu de captivité. Alliée de la Perse, elle commande sa flotte personnelle, mais pas celle des perses, commandée par Achéménès le demi frère du roi. Elle avait conseillé Xerxès quelques jours avant qu'il valait mieux éviter le combat... et elle ne meurt pas durant cette guerre.

Si effectivement Athènes sera prise et la proie des flammes, il n’y eut aucun mort, car sur les ordres de Thémistocle, elle fut abandonnée par ses habitants.

Thémistocle n’est pas si ennemi des perses, car après détournement de fonds publics, il ira se réfugier auprès du nouveau roi perse Artaxerxès 1er, fils de Xerxès, où il y sera comblé d'honneurs et deviendra le gouvernement de cités grecques soumises d'Asie Mineure.

Si la reine Gorgô, nièce et femme de Léonidas 1er aura bien des responsabilités importantes dans la vie politique sparte, elle ne participe pas aux combats navals.

Reste que cette fresque est passionnante à suivre, beaucoup de combat et de violence, et de l’humour à revendre. Par contre, la naissance de quel empire ?

Le casting est une fois de plus riche et varié. Sullivan Stapleton (Gangster squad) est génial face à la magnifique Eva Green (Dark world) absolument divine, et Lena Headey (The mortal instruments) toujours aussi marquante. De même Hans Matheson (Le choc des titans) et Callan Mulvey (Zero dark thirty), David Pevsner (300) et Rodrigo Santoro (Le dernier rempart), Jack O'Connell et David Wenham, Andrew Tiernan et tant d’autres…

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