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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 09:34

Décidément, le cinéma de Claude Lelouch (Ces amours-là) est ainsi fait qu’il n’y a plus rien à espérer de lui, tant de son univers entre pathétique, désuet, et encaustique est d’une mièvrerie enfantine, qui n’apporte plus rien au fil d’une carrière péniblement soporifique et sans plus aucun attrait ni surprise. Pourtant, la charpente de cette histoire avait de quoi donner matière à une bonne histoire que le traitement perd très vite.

Un très riche photographe dans les soixante dix balais, père de quatre filles de quatre femmes différentes dont il largue la dernière pour une nouvelle de vingt cinq ans de moins que lui, ne s’étant jamais embarrassé de ses enfants pas plus que de ses proches. Un salaud ordinaire d’égoïste qui sur le tard se prend avoir pour lubie d’inviter ses filles dans sa nouvelle maison à la montagne afin de les présenter à sa nouvelle compagne. Vœu pieu sans aucune chance de se réaliser, tant il a été un père en dessous de tout. Son meilleur ami médecin invoque une odieuse excuse d’une fausse maladie en stade terminal pour les faire venir. Stratagème efficace, car elles ont plus de cœur que leur père, et dans la même journée, elles arrivent l’une après l’autre…

Encore une fois, sur un air bien ronflant, la réalisation frise sans cesse le ridicule avec son choix musical des plus atroces, ses chansonnettes à deux balles fredonnées par les filles, ses babillages immatures et une mise en scène de débutant, très vite on sombre dans l’ennuie, souvent l’envie de pouffer de rire tant c’est d’une gaminerie stupéfiante. La fin est pour le coup inattendu et pas si surprenant de la part d’un lâche que le personnage à été toute sa vie.

De fait, sans détester cette histoire qui n’en mérite pas tant, j’ai du mal à en positiver quoique que ce soit, tellement c’est lénifiant. J’imagine que réalisateur et l'acteur principal se reconnaissent volontiers dans ce portrait peu flatteur de vieux beau qui tente de faire pleurer les chaumières sur leur sort alors qu’ils n’en mérite pas tant, tellement ils représentent bien leur égo surdimensionné.

Johnny Hallyday est égal à lui-même qui s'adore. Sandrine Bonnaire (J’enrage de son absence), un peu à l'image du film et de ses partenaires, est difficilement convaincante, quoiqu'Eddy Mitchell (Grand départ) ne s'en sort pas si mal. Ensuite, les filles avec la belle Irène Jacob (La poussière du temps), Pauline Lefevre (Mince alors !), les jolies Sarah Kazemy (En secret) et Jenna Thiam (La crème de la crème) sont sympas. Valérie Kaprisky qui a du mal à prendre l'accent espagnol est limite. Enfin, beaucoup de monde encore autour de la troupe principale avec Isabelle de Hertogh (Je suis supporter du Standard) et Rufus (Marius), Agnès Soral (Les brigades du tigre) et Silvia Kahn (Quelques heures de printemps). Et encore Stella Lelouch et Victor Meutelet.

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 09:05

Deux ans après le succès de St Trinian's, Oliver Parker (L'importance d'être constant) récidivait avec Barnaby Thompson pour ce second opus, suite sans en être vraiment une, dans laquelle nous retrouvons la plupart des protagonistes pour de nouvelles aventures toutes aussi loufoques.

C’est sous la forme d’une chasse au trésor qui sera le fil conducteur d’une trame plus classique, pour nous entrainer avec gags extravagants dans l’Histoire anglaise avec des anachronismes et un féminisme résolument potache à toute épreuve. Ainsi, un lointain ancêtre d’Annabelle Fritton et sa tante Camilla, était un terrible pirate ayant caché un trésor quelque part en Angleterre. Voilà notre pensionnat de jeunes filles en quête d’informations, pour une chasse au trésor qui ne sera pas de tout repos. En effet, un concurrent, dont l’ancêtre avait été spolié par le fameux pirate, tient lui aussi à récupérer le magot. Le tout va se passer dans une dualité manichéenne entre la gente féminine et une société secrète d’irréductibles machos de la pire espèce.

Si on retrouve sensiblement l’ambiance et la plupart des interprètes, le charme n’opère cependant plus de la même manière. Certes le ton est toujours bon enfant, plus espiègle que lourdingue, plus subtile que trash mais aussi un peu plus désuet quand de bonnes idées rigolotes comme la personnalité de Shakespeare, et bien d’autres réparties et clins d’œil donnent du piquant. Je me suis tout de même bien amusé, mais quelques petites longueurs et baisses de régimes cassent le rythme et un manque d’audace limite le champ des possibilités pour être plus passionné.

On retrouve bien sûr Rupert Everett, cette fois dans trois rôles, avec autant de délire, face à Colin Firth toujours aussi faussement coincé. David Tennant (Stretch) est bien barge, quand la jolie Talulah Riley (Le dilemme) et ses camarades de chambrée toutes aussi pestes et drôles, telles Jodie Whittaker (Attack the block) et Juno Temple (Magic magic), Tamsin Egerton et Sarah Harding, Zawe Ashton et Montserrat Lombard, Ella Smith (Un mariage inoubliable) et Celia Imrie (Indian palace), Clara Paget (Johnny English, le retour) et Gabriella Wilde (Carrie, la vengeance) bien sûr les sœurettes Cloe et Holly Mackie, Jessica Bell et Gemma Arterton (Players) pour notre plus grand bonheur parmi tant d’autres, mais aussi Toby Jones (Captain America, le soldat de l'hiver) et Christian Brassington (Cadavres à la pelle).

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 11:14

Après le premier opus de la franchise commencée par Joe Johnston et Captain america : first avenger, ce sont les frères Anthony et Joe Russo (Toi et moi... et Dupree) qui reprennent le flambeau avec tout autant d’efficacité dans les actions et une trame qui de fait s’éloigne de l’univers de la seconde guerre mondiale pour s’installer résolument dans une société moderne futuriste de notre présent.

Steve Rogers quelque peu perdu dans notre monde, reprend du service pour libérer avec succès des otages, pendant que sa partenaire, la méga trop belle Natasha Romanoff, s’empare de données qui révèleront un danger planétaire fomenté par l’HYDRA toujours bien implantée. Celle-ci, très active se prépare à une opération sans précédente qui tuera en moins de temps qu’il n’en faut tous les opposants dans le monde par recherches ADN. Un futur nazifiant que Steve et Natasha vont devoir empêcher avec en face d’eux un terrible surhomme qui n’est pas un inconnu pour tout le monde et qui va relier passé, présent et futur.

C’est vrai que le charme du premier opus était l’implication dans le second conflit mondial et la chasse des nazis aux armes futuristes que l’on perd dans ce deuxième volet pour nous retrouver dans un classique comics book. Il n’en reste pas moins très efficace, vif et alerte, sans temps mort entre actions et romances, gags et réparties, nostalgie et l’en avant vers un futur épisode que j’ai hâte de découvrir. La réalisation est percutante, avec des effets spéciaux et des cascades époustouflantes. De nombreuses références au passé remémorent avec émotion d’où vient notre héro et ce qu’il a perdu, et des liens sont suggérés pour la suite. Je me suis donc bien amusé à suivre toutes les pistes qui nous sont offertes, toutes les batailles avec des engins sympathiques, de beaux muscles et de jolies filles. Emotion, actions et humour dominent une histoire maitrisée et bien menée. Vivement la suite.

Chris Evans (Snowpiercer, le transperceneige) est encore une fois opérationnel avec charme et détermination, face à la sublime Scarlett Johansson (Her) tout aussi efficace et convaincante, et Sebastian Stan (Disparue) inquiétant. Anthony Mackie (Players) s’impose avec talent, quand Robert Redford (All is lost) est toujours aussi impeccable, de même Samuel L. Jackson (Jurassic park) et Cobie Smulders (The long week-end) excellents. Suivent les Frank Grillo (Homefront), Emily VanCamp (Infectés) et  Hayley Atwell, parmi une équipe bien fournie.

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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 10:22

Après Terminator, James Cameron avait naturellement fait une suite à son premier opus qui m’a encore bien charmé par son atmosphère post apocalypse malgré une erreur flagrante dans la logique futuriste et un manque d'imagination dans le script qui rend cette histoire moins enthousiaste et répétitive au premier.

On reprend presque les mêmes pour refaire une sorte de remake prequel. La première mission de Terminator, venu de 2029 pour tuer en 1985 une certaine Sarah Connor avant qu’elle ne conçoive le futur héro qui mettra fin à une future guerre, avait échoué grâce à un protecteur venu du futur lui aussi, et était devenu son amant et le père du futur héro, ce qui est totalement impossible. Nous prenions alors connaissance qu’une guerre mondiale commencée le 29 aout 1997 avec la mort de trois milliards d’humains, avait lieu entre les survivants et des robots mues par une intelligence artificielle avec pour objectif l’extermination de la race humaine. Cette fois, c’est un autre Terminator encore plus perfectionné qui revient du futur pour éliminer le futur héro ado. C’est donc que la guerre n’avait pas été gagnée avec l’épisode précédent. Le méchant arrive, avec là aussi dans son sillage un autre protecteur, cyborg cette fois-ci du même modèle que le précédent mais gentil. En découvrant que c’est un ingénieur qui a mis au point un formidable logiciel intelligent doué d’une presque conscience permettant de suppléer l’homme dans certaines tâches, que la catastrophe est arrivée. Sarah Connor décide d’éliminer le concepteur avant la mise au point du programme informatique et mettre fin définitivement au danger. Sauf qu’apparemment, c’est avec les restes du Terminator précédent venu du futur dans le passé que la guerre aura lieue. Pas logique non plus.

Malgré ces contradictions, la trame se laisse suivre avec beaucoup de plaisir, humour et encore des morts et dégâts. Les effets spéciaux sont bien plus léchés et effrayants. Je me suis bien amusé avec cette histoire qui part dans tous les sens, même si moins passionnante que le premier épisode, avec des courses poursuites un peu longues et répétitives, et si vous regardez de près une scène est repiquée à trois reprises. Je regrette que le scénario n’ait pas été plus travaillé tant des baisses de régimes cassent le rythme, avec un minimum d’actions, beaucoup de courses poursuites et peu de relationnel entre les protagonistes. La fin est trop copier coller que la précédente.

Arnold Schwarzenegger (Le dernier rempart) de méchant passe en gentil sans la même efficacité, même s’il est plus drôle, face à un Robert Patrick (Arnaque à la carte) redoutable et effrayant. Linda Hamilton (Terminator) un peu plus musclée ou presque, passe de potiche en guerriero affutée. Le jeune Edward Furlong (The green hornet) est parfait en culoté débrouillard au cœur tendre. Suivent Earl Boen, S. Epatha Merkerson (Lincoln) et Joe Morton.

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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 11:25

Troublant film de Philippe Claudel (Tous les soleils) qui nous balade dans une atmosphère malaisée sans jamais savoir où l’on va, ni ce qui se passe réellement dans une sorte de thriller sans être angoissant mais toujours intriguant qui laisse planer sans cesse un doute avec intérêt.

Un éminent chirurgien, se trouve confronter avec lui-même, ses choix de carrière et de vie personnelle, dans un questionnement qui frise la crise de la soixantaine. Marié à une femme qu’il aime, constamment proche d’un ami commun de faculté amoureux d’elle et récoltant de vaines miettes. Quand il est harcelé de roses qui lui sont déposés en tout lieu et tous endroits sans connaitre les raisons ni l’expéditeur, et la rencontre d’une jeune femme belle et mystérieuse. Persuadé qu’elle le harcelle, il fini par sympathiser avec, et découvre une personnalité inquiétante et troublante. Relation qui déroute et étonne son entourage.

Au départ, je pensais à une sombre histoire d’une relation entre un vieil homme désabusé et une jeune femme fantasque, inquiétante et envoutante. Et puis cette sorte de ménage obscure entre le couple et l’ami qui donne un relief particulier à une ambiance sinon angoissante, au moins déstabilisante dans une atmosphère trouble et délétère. Lentement je me suis laissé piéger et manipuler par une narration sans faille, déçu quand même par les mobiles et révélations sordides, mais qui se tient jusqu’au bout dans l’absurdité et la réflexion sur une vie toute tracée mais peut-être pas celle rêvée. Il en ressort une profonde tristesse malaisée qui m’a scotché par la réalisation aux multiples fausses et vraies pistes qui se croisent et s’entrecroises sans jamais de confusion qui aurait pu faire perdre la crédibilité. Le casting de qualité aide aussi à une certaine réussite.

Ainsi, Daniel Auteuil (Fanny) est particulièrement intéressant, face à Kristin Scott Thomas (Dans la maison) que j’aime beaucoup par son charme et son talent. Vous ai-je dit à quel point Leïla Bekhti (Nous York) est magnifique ? Belle et troublante, elle dégage entre force et fragilité une puissance de conviction. De même Richard Berry (Silences d’Etat) est incontestablement excellent. Vicky Krieps (Möbius) et Jérôme Varanfrain (Boule et Bill), ou encore Laure Killing et Anne Metzler, sont de l’ambiance.

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 11:48

Encore une comédie bien barge qui m’a super trop éclaté, réalisé par Adam McKay (Very bad cop) et produit par Judd Apatow dont on retrouve le style caractèristique et l’équipe de compères au grand complet d'inséparables et complètement déjantés à l'excès comme ils savent si bien le faire pour notre plus grand bonheur.

Le JT d’une télévision locale est animée par un présentateur vedette et son équipe complètement loufoque, égocentrique et macho. Quand arrive pour la première fois une journaliste, jeune et belle, qui va recueillir contre elle tous les blocages possibles et inimaginables d’une bande de phallocrates. L’empêcher à tout prix d’exercer mais aussi tout tenter pour la séduire tant elle est désirable sera la mission des quatre mousquetaires. Et dans cette ambiance délétère, face à une femme de caractère qui n’est pas prête à se laisser faire par des néanderthaliens, le combat sera rude… pour les mecs ! Surtout quand une histoire d’amour va se tisser…

L’histoire s'inspire de la carrière télévisée de la belle journaliste Jessica Savitch hélas décédée en 1983 à l’âge de 36 ans d'un terrible accident de voiture, et qui dut s'imposer sur le petit écran dans les années 1970 face au machisme ambiant. Dans le pur style barjot aux gags et réparties épouvantablement débiles qui soient, les trublions se délectent à casser l’image des machos plus tarés les uns que les autres. Entre le présentateur du JT, celui de la météo au QI de 48, le puceau et le dingo, sans compter les concurrents des autres chaines télé, la dream team m’a fait éclater de rire, après une entrée en matière qui m’a bien dérouté. Ensuite, c’est la plongée dans la débilité profonde dont les bonus nous apprennent qu’ils ont fait pires. Et que la mode de cette époque était laide ! Ce film est la première partie de la trilogie Mediocre american man trilogy. Elle sera suivi par Wake up, Ron Burgundy: the lost movie - monté avec les scènes coupés au montage- et Ricky Bobby : roi du circuit. Une suite est sortie avec Légendes vivantes (Anchorman 2: the legend continues).

Un téléfilm avait également rendu hommage à la journaliste dans Almost golden: the Jessica Savitch story avec Sela Ward, ainsi qu’un film Up close & Personal (Personnel et confidentiel) avec Michelle Pfeiffer et Robert Redford.

Will Ferrell (Match en famille) est phénoménal d'outrance diabolique, face à Christina Applegate (Bon à tirer (B.A.T.)) délicieusement drôle, belle et convaincante. Steve Carell (The incredible Burt Wonderstone) est absolument irrésistible de drôlerie, quand Paul Rudd (Clueless) et David Koechner (Ma vie avec Liberace) sont bien barges. Ensuite, les Fred Willard (Trop jeune pour elle) et Chris Parnell (The dictator), comme Kathryn Hahn (La vie rêvée de Walter Mitty), et Seth Rogen (C’est la fin), mais aussi Jack Black (Les voyages de Gulliver) et Danny Trejo (Machete kills) sont hilarants, et tant d’autres qui passent trop vite.

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 21:03

Sympathique comédie de Mona Achache (Le hérisson) avec un point de vue plus amère qu’acerbe mais bien proche de la réalité de trentenaire célibataire qui éclate en crise d’ado à retardement avec des conséquences plus importantes qu’à la vingtaine.

L’achat d’un appartement, est un moment fort dans un couple qui s’installe dans la vie à deux, pour sinon la vie au moins de longue années, est censées pérenniser le bonheur de l’amour. Sauf que pour Marie, trentenaire partageant sa vie depuis des années avec Eric, c’est synonyme de doute et de questionnement sur cet engagement, son amour et de bon choix. Elle rompt sa vie pour un beau gosse vite quitté, et une vie de célibataire aux aventures d’un soir, au plaisir et à la liberté et aux galères. Ses soirées boites de nuit, alcool à flot, sexe sans lendemain, perte de job et d'appart deviennent une descente aux enfers. Bien vue à vingt ans, beaucoup moins à trente. La réalité la plonge dans une vie qui n’est pas aussi idyllique, pleine d’incertitudes, en perte de repères, trouvant des amitiés et des solidarités dans la joie et aussi la peine afin de se retrouver et construire un nouvel idéal, peut-être...

J’ai beaucoup aimé le ton de cette trame, qui aborde le point de vue féminin de la trentaine hors schéma classique de la femme casée, mariée avec enfants et boulot. La difficulté d’être femme dans la société moderne est décrite avec un sens aigu avec beaucoup de justesse, tant dans les relations amoureuses, que dans le travail au regard de la famille et des amis. Les filles aux différents profils sont attachantes, ne respirent pas forcément le bonheur mais comme tous le recherchent comme elles peuvent selon leur chemin. La réalisation est sympa, avec humour et tendresse et un recul qui ne jugent ni impose d’idées préconçues ou trop de clichés. Quelques petites longueurs avec les serbo-croates zarbis pour une fin qui laissent entrevoir un flou incertain. Et puis un casting riche et varié avec de vrais personnalités marquantes.

Ainsi Camille Chamoux (Les tribulations d'une caissière) est excellente, comme Audrey Fleurot (Belle comme la femme d'un autre) impeccable. De même qu’Anne Brochet (Tous les matins du monde) et Naidra Ayadi (Prêt à tout) impeccables. Joséphine de Meaux (Les vacances de Ducobu) et Olivia Côte (Jamais le premier soir) impressionnantes. Franck Gastambide (Les kaïra) et Samuel Benchetrit (Chez Gino), comme le gamin Miljan Chatelain (Quand je serai petit), Rachel Arditi (La stratégie de la poussette), Josiane Balasko (Demi-sœur) et Sam Karmann (Radiostars), qui tous contribuent à la réussite de l’ensemble.

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 10:39

Affreuse comédie romantique de Charlie Peters qui nous entraine dans mélo invraisemblable qui n’est ni touchant, ni passionnant et plus est donne de ses protagonistes un agacement extraordinaire par les attitudes et leurs comportements débiles.

Pourtant, le début est touchant. Danny, un petit garçon de cinq ans aide à mettre au monde une petite fille, Anna, dont le cordon ombilical risque de l’étrangler. L’émotion est tellement puissante, qu’il se persuade alors qu’elle sera sa femme. Vingt ans plus tard, le hasard les fait se retrouver, alors qu’elle s’apprête à se marier avec un riche parti. Danny va tout faire pour la séduire quand ils ne se connaissent pas, et que tout les sépare.

Raconté comme ça, un parfum de romantisme sympa donnerai envie d’en voir plus, quand il induit en erreur. En fait, l’écriture et la réalisation sont un ratage complet. Pas très romantique en effet, de convaincre une fille de vous aimer et de vous choisir sur un jeu de pile ou face truqué qui heurte plus sûrement. Cette fausse romance, où lui s’acharne à réaliser une promesse d’enfant, sans que jamais il n’apparaissait sympathique par cette insistance lourdingue, et elle qui choisi en fait le pire aller entre un fiancé peu chaleureux et un inconnu qui ne lui donne que l’impression d’exister, quand ce sont deux partis foireux. La seule véritable romance, qui est laissée en second plan quand elle est la plus émouvante, est celle de la sœur aveugle avec le cuisinier latino. Pour le reste, toute la trame est d’une guimauverie à gerber, où les clichés ne passent pas. La riche et le pauvre, la mère mourante dans un pathos atroce qui se boit un dernier whisky avant de trépasser, dans des décors mielleux, et ce final pathétique sorti tout droit des romans de gare à l’eau rose.

Bref ! Je n’ai pas aimé, avec d’autant plus de regret qu’il y avait une bonne histoire à écrire, avec plus de subtilité et de sincérité. Quand à la mise en scène, souvent haché, parfois confuse, maladroite et hésitante qu’on ne sait finalement qu’elle direction de jeu et de trame était souhaitée. Le jeu de mot du titre français, vient que la porte du manoir d’Anna possède une plaque de cuivre avec un cygne dont le destin se rappelle à la mémoire de Danny, qui est à la hauteur du navet.

Jude Law (The grand Budapest hotel), tout jeunot, est bien mignon tout poupin sans arriver à être très crédible, face à la jolie Gretchen Mol (3h10 pour Yuma) beaucoup plus convaincante. Jennifer Tilly (La fiancée de Chucky) est pleine d’émotion et marque longtemps quand Martha Plimpton (Les goonies) est marrante. Ensuite, une clique plus ou moins réussie avec Brenda Blethyn et Jon Tenney (Green lantern), Jeremy Piven et Vincent Laresca (Players), ou encore Jane Adams (Restless) et les jeunes Cory Buck émouvant, Joe Pichler et Sara Paxton.

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 18:53

Très intéressant sujet développé par Bill Condon (Twilight - Chapitre 5) sur l’inventeur génial de Weakiliks, site qui a révolutionné et démocratisé la diffusion de l’information, révélant au monde des scandales, corruptions ou bavures qui restaient dans l’ombre de l’impunité. Le film est basé d’après le livre de Daniel Domscheit-Berg avec son témoignage dans Inside WikiLeaks: my time with Julian Assange and the world's most dangerous website, ainsi que le livre WikiLeaks: Inside Julian Assange's war on secrecy par David Leigh et Luke Harding.

Lorsque Daniel Domscheit-Berg rencontre Julian Assange, il est loin de se douter qu’ils ne sont que deux à animer, développer et diffuser un système de transmission d’informations souvent confidentiels avec l’objectif de protéger les sources. Auxquels vont se joindre de part le monde des hackers bénévoles -qui redorent leur blason- et vont à leur tour permettre la diffusion via des protocoles informatiques tellement cloisonnés qu’ils devraient être impossible à quiconque de retrouver trace des diffuseurs et des sources. Ils seront ensuite soutenu par la presse internationale des plus grands titres institutionnels qui soient, dans une solidarité indéfectible mais aussi d’évoluer dans le nouveau support de diffusion qu’est Internet. Loin de se douter aussi de la complexité psychologique d’un génial paranoïaque à l’égo surdimensionné et sans aucun doute à la clé du succès d’un tel système, qu’un esprit brillant en devient admiratif et quand il semble aussi peu affable. Il faut dire que son passé plaide en sa faveur entre des parents déjantés et irresponsables, et un séjour traumatisant en prison pour activités d’hacker. Après, c’est à partir d’un point de vue essentiellement de son compère qui a fini par être viré, et peut se poser la question sur la partialité de ce témoignage.

Il n’empêche, que la trame nous narre un duo de génies qui après Le quatrième pouvoir qu’est la presse, ont su créer une nouvelle dimension de la démocratie et de l’information qui ne peut être l’une sans l’autre. Sans nous en rendre compte dans notre quotidien, nous sommes passés dans une ère nouvelle, qui a encore de dures batailles à mener, comme la situation actuelle de Julian, actuellement protégé dans une ambassade pour éviter une demande extradition vers les Etats Unis, pas si liberté de la presse que ça, après les divulgations de documents militaires dans la guerre en Afghanistan.

Et pourtant, aussi intéressant que soit ce film, il sombre hélas assez vite en rond, avec de pénibles longueurs qui ne se justifient jamais, plus centré sur Daniel qui donne l’impression de vouloir tirer la couverture à lui. Par moment, on se perd dans la confusion par manque d’explications et de vulgarisation pour tous ceux qui ne connaissent peut-être pas à ce point les rouages de l’informatique et du hackage, de la presse et de ses réseaux. Manque aussi de recul sur l’impact des scandales, de l’importance dans notre quotidien qui pourtant s’impose chaque jour avec des révélations audacieuses ébranlant plus que les affairistes et politiques n’en prennent conscience, quand les élections récentes ont pourtant été éclatantes du ras le bol général et du besoin de plus de transparence.

Par ailleurs, le casting international est plutôt sympa, avec l'excellent Benedict Cumberbatch (Le hobbit : la désolation de Smaug), tout comme Daniel Brühl (2 days in New York). Le reste de la troupe, avec Anthony Mackie (Players) et David Thewlis (Red 2), les belles Alicia Vikander (Anna Karenine), Laura Linney (Week-end royal) et Carice van Houten (Black death), ou encore Peter Capaldi (World war Z) et Dan Stevens (Vamps), Stanley Tucci (Hunger games - l'embrasement) et Moritz Bleibtreu (360) est tout à fait convaincant.

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 11:01

Emouvante dramatique bien enlevée par Nils Tavernier qui m'a agréablement surpris sur un thème récurent de l’handicap qu’il est toujours bon d’évoquer et d'en normaliser les regards et les besoins de reconnaissance et d'affection. Et ce, dans un style bien différent d'un Intouchables ou d' un Hasta la vista qui apportent une autre vision.

Un ado atteint d’une maladie qui le clou dans un fauteuil roulant ne peut guère envisager d’activité sportive et aventureuse. D’autant plus frustrant qu’il habitude dans une région montagneuse. A quoi s’ajouter des relations familiales difficiles entre une mère possessive et d’un père lointain qui accepte mal la maladie de son fils. Pourtant, le garçon rêve de participer à l’Iroman de Nice. Un triathlon composé de 3,8 km de natation, 180 km de cyclisme puis un marathon (42,195 km) en course à pied en un temps donné, est des plus éprouvants. Projet impossible qui va nécessiter des aménagements de matériels et de conditions d’épreuve et unir le père et le fils dans une union de corps de d’esprit.

Sans tomber dans le piège du pathos larmoyant ou de l’humour à deux balles excessif, cette histoire sait être touchante et même passionnante au travers de la compétition qui au-delà amène à une réflexion sur les possibilités immenses et les perspectives qu’apportent ces efforts en terme de relationnel et d’émotion extraordinaire sur le mental et le regard de tous. J’ai beaucoup aimé la réalisation sobre, le regard bienveillant mais neutre, sans juger des positions et ressenti de chacun, sans concession ni pitié. Une belle réalisation dans un esprit positif avec toutes les difficultés physiques et psychologiques et chargé d’espoir. Peu de paroles inutiles, beaucoup de jeux de regards et d’expressions des yeux et des sourires. Un beau film pour une belle histoire avec de beaux interprètes qui rendent une ambiance salutaire et revigorante.

Jacques Gamblin (Week-ends) estexcellent de sensibilité et de talent, face au jeune Fabien Héraud qui fait preuve d’une grande force de conviction et d’émotion grandiosement marquante. Même Alexandra Lamy (Jamais le premier soir) s’en sort vraiment pas mal avec une sobriété qui lui fait souvent défaut. Ensuite, Sophie de Fürst (L'oncle Charles) comme Frédéric Epaud (Jappeloup), Pablo Pauly (Fonzy) et Xavier Mathieu, Christelle Cornil (Landes), Sandra Leclercq et Lydia Guillermin, entre autres, donnent le meilleur d’eux même pour parfaire l’ensemble.

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