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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 08:08

Trop marrant ! Encore une comédie réussie qui m’a beaucoup fait rire. Pourtant l’histoire est des plus simples, mais maitrisée avec plein de gags et de répliques cultes. Dans une université, le champion de basket est aussi un dragueur invétéré, ayant les plus belles filles du campus à son bras et qu’il trompe sans scrupule, employant une technique toujours la même pour toutes. Trois étudiantes découvrent qu’elles sont sa petite amie en même temps, vont être poussées à la vengeance par une quatrième, ayant trop vécu les déboires de sa mère. S’ensuit une série de plans pour humilier et détruire la notoriété du faune charmant qui réussi toujours à retourner à son avantage toutes les situations. Ne reste plus qu’une solution draconienne, le faire tomber amoureux et le larguer comme il pratique trop souvent… ce n’est pas sans risque. C’est juste désopilant, sans morale lourde, sans jugement de valeur ni condamnation. C’est vraiment léger, vif et drôlissime. Certaines scènes, comme celle du string est phénoménalement bidonnante. Betty Thomas réussissait encore une réalisation parfaitement calibré pour faire rire sans recourt au trash ou au vulgaire, trop souvent l’apanage des mauvaises productions. La preuve que l’on peut distraire avec simplicité et efficacité. D’ailleurs, le ton est donné dès les premières images qui illustrent ce qui va suivre.

Naturellement, des filles canons à profusion, dont les principales Sophia Bush (American party) et Brittany Snow (The hit girls), Ashanti et Arielle Kebbel (The grudge 2) qui, belles et drôles jouent parfaitement. Les mecs ne sont pas mal non plus pour la gente féminine, comme Jesse Metcalfe qui donne de sa personne avec beaucoup de talent et d’humour, ou Taylor Kitsch (John Carter). Jenny McCarthy tout aussi belle en maman comique.

3 étoiles

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 06:55

Isabelle Czajka (D'amour et d'eau fraiche) a adapté le roman Arlington park de Rachel Cusk pour nous conter une vision pas très positive et même carrément sombre de la femme au foyer. Cette sorte de Desperate housewives à la française est même grinçante, limite satyrique. Si j’ai beaucoup aimé la trame, je lui trouve un petit côté manichéen un peu trop excessif et égocentré sur des femmes aux situations bien enviables à la majorité de nombreuses autres. Bien qu’il n’y ait pas de critique formel, un soupçon d’ironie pointe cependant au travers de ces portraits, le tout sur une journée. Ce charme distrait de la bourgeoisie a quelques tournures désuètes. La vie de ces femmes aisées, aux mentalités moyenâgeuses dénoncées dans Le sourire de Mona Lisa, décrit une vie ouatée, entièrement dévoué à la maison, les enfants et le mari, dans un cercle restreint. J’ai beaucoup aimé l’ambiance feutrée, mais je regrette le manichéisme avec tous ces hommes tous connards finis sans en racheter du lot. Racistes, machos, fachos, imbus sans respect pour leur conjointe… quant elles sont soumises, idiotes, apeurées, égoïstes, pour ce qu’on nous en montre, mais par-dessus ça, elles finissent par être attachantes. La réalisation est parfaitement maitrisée, sans longueur ni pesanteur pénible. J’en suis ressorti de la salle avec un sentiment partagé d’avoir vu un bon film un peu trop sombre.

La qualité de jeu des actrices est superbe. Emmanuelle Devos (Le temps de l'aventure) est de nouveau excellente, tout comme Julie Ferrier (La stratégie de la poussette), Natacha Régnier (L’écume des jours) et Héléna Noguerra (Hôtel Normandy), qui par touche personnelle évoquent des sentiments différents et pourtant commun avec beaucoup de talent. Laurent Poitrenaux (Renoir), Michaël Abiteboul (Tu honoreras ta mère et ta mère) et Sava Lolov (L'œil de l'astronome) le sont tout autant dans le sens inverse de leur profil. Marie-Christine Barrault (Le grand méchant loup) est excellente dans le futur portait des jeunes femmes. Grégoire Oestermann (Intouchables) et Laurent Capelluto (La permission de minuit) comme Agathe Schlencker (Belle épine), Océane Mozas (D'amour et d'eau fraiche), Catherine Vinatier (Cornouaille) et Louise Coldefy (Superstar) concluent une belle équipe.

3 étoiles

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 20:49

Inspiré de faits réels qui se sont déroulés en Floride en 2008, cette tragique histoire nous laisse pantois face à l’imbécilité. Très bonne élève, une jeune ado se sent un peu trop esseulée dans sa vie sociale, et cherche à se concilier les bonnes grâces d’un groupe de filles plus matures. Après bien des obstacles, elle parvient enfin à s’intégrer dans le groupe, plus proche d’une meute qu’un band grils. Mais pour les avoir ouvertement critiqué sur un site d’un réseau social auparavant, elle va subir de terribles représailles. Cette histoire relate donc les événements avec beaucoup de pudeur et de subtilité mais aussi avec une très grande efficacité. Les faits sont amenés inéluctablement, et nous stupéfie par la radicalité et l’extrême violence de ces jeunes filles, qu’aucun regret ni scrupule n’arrêtent dans leur folie ni touche leur conscience. Acte malheureusement pas unique. D’autres évènements de ce type, tabassages, viols et autres ont été perpétrés, filmés et diffusés, comme une sorte de mode, de défit imbéciles et de perversité diabolique il y a peu encore, donnant lieu à des surenchères. Si j’ai beaucoup aimé la réalisation, il ne faudrait pas croire que c’est la faute d’internet qu’il arrive ces violences. Tout comme le cinéma n’est pas responsable de la folie humaine. L’un n’est qu’un instrument mal employé par certain, l’autre n’est que le reflet de la folie humaine… ou inhumaine Car dans tous les cas, et de tout temps, l’imagination violente et détraquée, hélas, a toujours existé. Il est bon de prévenir, dénoncer les effets dangereux.

Jodelle Ferland (Twilight - Chapitre 4) est terriblement émouvante avec beaucoup de talent. J’adore Anne Heche (That’s what she said) qui est excellente dans un rôle pas si évident. James Tupper (M. Popper et ses pingouins) plus en retrait arrive à tirer son épingle du jeu. Et enfin la meute, avec Tess Atkins et Keely Purvis, Genevieve Buechner (Jennifer's body) et Taylor Hui qui sont très convaincantes. Il en est de même de Caley Dimmock, Linda Darlow, Chanelle Peloso, ou encore de Lanette Ware et Lucy Jeffrey.

2 étoiles

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 20:28

Lee Daniels, nous concocte un biopic assez terne, sans prise de risque et terriblement consensuel. Et du coup, on s’ennui ferme. Pourtant, tiré d’une histoire vraie, il y avait matière à retracer une tranche de l’épopée américaine de ces cinquante dernières années qui a vu une transformation de la société. Les changements grâce aux luttes pour l’égalité des sexes et des races, sur la guerre du Viêt-Nam, les bouleversement des mentalités qui ont été des luttes dures, violentes et meurtrières aux injustices grandes et intolérables… Or nous avons là un gentil semi esclave des plantations du Sud, devenir un bon semi esclave de la Maison Blanche au Nord, sous le regard docile d’un abruti de première, très peu sympathique. La réalisation est très pépère, aux cadrages frisant le soporifique tant c’est lénifiant. Au final, c’est beaucoup trop pour aussi peu, dans un politiquement correct afin de ne froisser personne. La politique du cul entre deux chaises emmerde tout le monde, moi le premier.

J’ai vraiment de plus en plus de mal avec Forest Whitaker (A dark truth), qui donne à sa carrière une tournure à l’image de son personnage. Ensuite, tel un film choral passent de nombreuses stars plus ou moins bien, mais qui se perdent dans la masse, telle Oprah Winfrey, pourtant excellente, David Banner convaincant de même que Mariah Carey (Precious). Ensuite, en passant vite, les John Cusack (Paperboy), Jane Fonda (Et si on vivait tous ensemble ?), Cuba Gooding Jr. (Machete kills), Terrence Howard (Dead man down), Vanessa Redgrave (Song for Marion), Alex Pettyfer (Magic Mike) et j’en passe des milliers…

1 étoile

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 16:54

Il faut bien l’avouer, l’intérêt du film de Sylvie Ayme, c’est quasi uniquement de retrouver des actrices devenues pour certaines des stars d’aujourd’hui. Sinon, cette histoire pour ados se révèle tout de même assez rigolote, pour une fois sans sombrer dans l’idiotie trash sous de mauvais gout. Trois super bonnes copines, candidates à un concours de danse inter-lycée risquent d’être recalées quand la possibilité de créer une nouvelle chorégraphie avec une quatrième partenaire plus mûre et expérimentée, les relance dans la course. Du Hip hop à la danse indienne il n’y a qu’un pas qu’elles franchissent allègrement avec entrainements poussés. Pour parvenir à une qualité de sensualité envoutante, il leur faut laisser transparaitre toute la sensation subliminale orgasmique. Sauf qu’aucune des trois ne semblent le connaitre. Elles ont donc pour mission de découvrir l’orgasme, à tout le moins l’épanouissement. L’une va le chercher avec son amoureux, une autre en fantasmant sur les filles, la troisième avec un danseur. Si ça ne vole pas très haut, ça reste surtout amusant et sympathique tant par les dialogues, assez proches de la réalité par laquelle nous sommes tous passé un jour, que par le jeu des interprètes, qui sont souvent drôles. Univers typique des adolescentes qui parlent de musique, de danse, de copines, de garçons et de sexualité avec une franchise sans tabou et parfois embarrassé. C’est amusant et sympathique, le tout sur un ton léger et naturel. la réalisation a surtout pour elle d’être sans prétention, vive et alerte, avec danses et musiques folklo qui vont bien dans l’ambiance générale.

Ainsi donc, Stéphanie Sokolinski (Augustine) est adorablement délirante, quant la très belle Djena Tsimba est convaincante et on peut regretter de ne pas la voir plus souvent. Anne-Sophie Franck (Inglourious basterds) toute aussi très belle, faussement sage et attendrissante. Enfin, Léa Seydoux (La vie d'Adèle) assure avec émotion et sincérité. Après, les Nicolas Gob et Xavier Hosten, comme l’excellente Rossy de Palma (30° Couleur), Serge Riaboukine (Jimmy Rivière), Philippe du Janerand (Alceste à bicyclette) et Patrick Braoudé animent avec conviction le délire ambiant.

2 étoiles

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 18:57

L’art et la manière de gâcher le moindre petit plaisir. Film pour enfants par excellence, est-ce qu’il est à ce point impossible d’être à ce point connard d’américain fini ? Sur une histoire classique, mais au demeurant sympathique avec une animation maitrisée, je suis sidéré d’un esprit chauvin patriotique limite facho quelque part, où dans une compétition dans laquelle camaraderie combinée à l’amitié et la solidarité, la compassion et la gentillesse soit supplanté par un américanisme vainqueur qui pollue tout. En effet, un petit avion de campagne se lance dans un rallye international. Partant avec un énorme handicap en terme d’expérience et de matériel, non seulement il va tricher sur ses concurrents, comme la traversée sous le tunnel de l’Himalaya, ou lors du survol du pacifique où la marine américaine lui apporte de l’aide, et pire encore quant les participants lui offre tout le matériel qui le remet d’aplomb et ???? il gagne ! Wouaih !!!!! vive l’Amérique ! Vive le doping ! Vive la mauvaise foi… Bref ! Même dans une simple petit historiette sans intérêt, sans consistance où personne ne se sentirait visé ni humilié ni caricaturé, il est impératif à Klay Hall de nous imposer une putain de morale de merde made in USA. Un peu de fair play et de modestie n'aurait pas nuit, bien au contraire.

Pour l’avoir vu en version française, j’ai donc eu les voix de Fred Testot et Leïla Bekhti, de Mélissa Theuriau et Michel Vigné, de Bernard Gabay et Jérémie Covillault, de Frantz Confiac et Marika Duchesnay

2 étoiles

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 16:07

On ne reprend pas les mêmes, pour ne pas raconter la même chose. Ce n’est ni une suite ni un remake, pas plus qu’un préquel. Cela aurait et devrait s’appeler autrement et surtout éviter le 2. En effet, cette histoire est même tout l’opposé de Blue crush. Ça sent juste la volonté de profiter du succès du précédent pour surfer sur la vague du profil. Mike Elliott a concocté le profil même du film glamour industriel, bien torché, pas très intéressant, tape à l’œil et bien classique bourrin. Le pire, c’est qu’en plus, il se laisse regarder sans déplaisir. Une pauvre petite fille riche quitte son « horrible » papa qui veut qu’elle aille en université pour avoir, mon dieu ! une vie de bureau et vivre riche pour se payer des porches pfff ! la pauvre. Quant en fait, son rêve est de faire du surf et suvre les traces de sa défunte maman qui aurait tellement voulu l’emmener sur les plus belles vagues d’Afrique du Sud. Et là voilà qui fugue à l’autre bout du monde où elle trouve une communauté de surfeurs hyppies ni vaviant que pour le drift. Et c’est vrai que tout sent le factice, mais c’est tellement carte postale, avec des images superbes dans un environnement magnifique que forcément on se laisse prendre. La nature, les belles filles, les beaux gosses, les vagues géantes et les figures acrobatiques élégantes aux techniques époustouflantes sur de plages de sables blanc et fin, une mer bleu turquoise, un soleil généreux et un ciel bleu limpide… le rêve ! ça ne casse pas des briques, mais bon, pour un moment de détente avec beaucoup de générosité face à un tel produit, ça peut passer.

Sasha Jackson est une jolie poupée sans être fracassante dans son jeu, alors que la très belle Elizabeth Mathis (Unstoppable) est beaucoup plus convaincante, de même que Sharni Vinson est plus marquante. Quand aux gars, Chris Fisher, Ben Milliken ou Gideon Emery ils ne cassent pas la baraque.

2 étoiles

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 08:50

Pour réaliser ce film, Mike Newell (Prince of Persia, Quatre mariages et un enterrement) s’est inspiré de véritables histoires d’étudiantes de l'université de Wellesley des années cinquante. Petit retour pas si loin de nous, qui parait lointain et surtout ahurissant, tant notre société à tellement changée… et risquerait bien de revenir en arrière. A la rentrée universitaire 1954 dans l’un des plus prestigieux établissements scolaires, une jeune enseignante d’histoire de l’art fait ses premières armes dans une carrière qu’elle souhaite ardemment. Quelle n’est pas sa surprise de constater que ses étudiantes jeunes et érudites ont dans leur programme, en plus de toutes les matières possibles et imaginables, des cours de formation au métier d'épouse modèle. Ainsi, entre deux cours de littérature et philosophie ou de physique et mathématique appliquée, il leur était enseigné les us et coutumes du comment servir le thé au patron de leur futur mari et autres obligations de bonnes épouses. La société patriarcale d’hier, ne voyait pas d’un très grand intérêt que les femmes fassent des études plus poussées, quant leur place était à la maison, sans carrière professionnelle élevée, dévolue aux hommes. A ce niveau de cursus, nous sommes bien entendu dans la société riche et prospère et bien réac cela va de soit. J’ai donc beaucoup aimé la description d’une époque et sa mentalité, comme la mise en scène et la réalisation et la reconstitution de la mode et décorations. Je regrette un certain mélo lourdingue comme dans la scène finale. Mais j’ai aimé le débat et le coup de pied dans les idées reçues et convenances qui ne convenaient qu’aux machistes. J’ai aimé aussi ce rapport avec cette enseignante qui marque profondément ses élèves par sa liberté d’esprit et sa passion. Nous avons tous en mémoire dans notre vie scolaire d’au moins un prof qui nous ait marqué à vie. Moi j’ai eu un prof d’histoire des arts, comme dans ce film, qui était ouvert d’esprit, furieusement passionnant et passionné, apportant une vision lumineuse des arts et du monde.

Une fois n’est pas coutume, Julia Roberts (Blanche Neige) pour qui j’ai rarement d’attrait, trouve grâce dans ce rôle et son jeu dans lequel elle est parfaite de volonté, tendresse et émotion. Viennent ensuite nombre d’actrices toute jeunes comme la belle Kirsten Dunst (Belles à mourir) qui est excellente, comme Julia Stiles (A guy thing) que j’adore aussi, de même Maggie Gyllenhaal (Donnie Darko) toujours percutante ou encore Ginnifer Goodwin (Une soirée d'enfer) très émouvante, qui apportent chacune des tempéraments différents et des talents marquants pour des émotions très fortes. Dominic West (John Carter) entouré de toute la gente féminine s’en sort pas mal, quant j’ai un peu de mal avec John Slattery (L'agence). Suivent Juliet Stevenson (Diana) très émouvante, Marcia Gay Harden (Parkland) excellente, quand Donna Mitchell est terrible. Topher Grace (Un grand mariage) est superbe en bon réac. Et puis encore dans la masse d’étudiantes, la très belle Laura Allen, Krysten Ritter (Vamps) ou Kristen Connolly (The bay).

3 étoiles

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 14:03

Comme souvent avec les films d’Albert Dupontel, il y a beaucoup d’humour déjanté, mais aussi de la tristesse entre-lardé de tendresse. C’est encore le cas ici, où dans une atmosphère de folie douce, de conte zarbi il nous entraine dans son univers si caractéristique. Il a été inspiré par l’excellent documentaire 10e chambre - Instants d'audiences. Petite plongée dans la morne vie d’une juge des affaires pénale, comme il y en a tant qui travaillent jusqu’à plus soif sur tellement de dossiers en attente, qu’elle n’en voit plus sa vie privée. Un soir de réveillon trop arrosé, un trou noir a effacé des heures de délires, rappelé quelques mois plus tard étant enceinte de cinq mois… Recherche en paternité, en profil génétique, inquiétude et refus d’assumer se mêlent à une enquête policière insane, ponctuée de gags et répliques drôles et souvent tendre. Je me suis senti tout de suite happé par cette histoire, le rythme et les rebondissements qui ne cessent d’affluer sans temps mort. Un film drôle, féroce aussi, et tellement plein de bonté naturelle.

J’ai donc beaucoup ri, notamment par la qualité du jeu de Sandrine Kiberlain (Tip top) qui pour une fois m’a fait bidonner tant elle se lâche totalement dans le n’importe quoi avec une telle dose de désespérance et d’émotion, capable de donner le meilleur d’elle-même. Albert Dupontel (Le bruit des glaçons) est égale à lui-même, avec son talent inimitable, tout en excès et tendresse. Nicolas Marié (Mains armées) est excellent lui aussi, poussé à l’extrême, comme Philippe Uchan (Les saveurs du palais) et Bouli Lanners (11.6), Christian Hecq (Du vent dans mes mollets) et Laure Calamy (Un plan parfait). Yolande Moreau (Dans la maison) et Jean Dujardin (Möbius) en caméo sont à ne pas louper. Enfin, Michelle Bernard-Requin, véritable juge dans la vie, et qui est l'héroïne du documentaire 10e chambre - Instants d'audiences.

3 étoiles

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 09:59

Akira Kurosawa était tellement perfectionniste et avait travaillé toute sa vie quasiment entouré des mêmes collaborateurs, qu’à sa mort, ce film qui n’en était plus qu’à la réalisation s’en est trouvé à l’arrêt… définitif ? Il ne pouvait en être question pour personne. Aussi, il fut fait appel à l’un de ses plus fidèles et ancien assistant, Takashi Koizumi de réaliser à la place du maître, selon tout son savoir faire et ses indications. Et ce fut une merveille de réussite. Sans doute l’une des plus belles histoires qui m’ait autant ému. Un rônin et sa femme, désirant traverser un fleuve et continuer leur chemin, se trouvent bloqués dans une auberge suite à d’abondantes pluies. De part sa nature, compatissante, il se fait remarquer lors d’un combat en pari pour subvenir à la maisonnée en riz et saké. Il apporte ainsi joie et bonne humeur chez des gens frustres, prêt à s’étriller le ventre vide, et se réconciliant dans la fête. Repéré par un seigneur local en recherche de maître d’arme, il est convoqué et se voit proposé ses talents de samouraï. Sauf que sa franchise et sa modestie, malgré la maitrise de son art, lui fait perdre son embauche, une fois de plus. Il règne dans ce conte, une ambiance et une morale absolument pleine de sérénité, même dans les combats meurtriers. Les relations humaines, sont toutes de subtilité, de tendresse et d’abnégation. J’ai beaucoup aimé ce couple très amoureux toujours uni en toute circonstance, souriant quelqu’en soit les difficultés et vicissitudes de la vie. Les images sont magnifiques, dans des lumières et des couleurs superbes. Les protagonistes ne sont pas figés dans des clichés classiques, mais au contraire changeant et vivant, donnant à l’atmosphère une certaine forme d’irréalité intemporelle. Je pense que le grand maître n’aurait pas renié cette réalisation.

Akira Terao (Rêves) est excellent de sérénité et de force d’émotion, comme Yoshiko Miyazaki est belle et magnifique, comme Mieko Harada également dans Ran. Shirô Mifune et Fumi Dan, Tatsuya Nakadai (Le garde du corps) tout comme Hisashi Igawa et Hidetaka Yoshioka que l’on retrouve dans Rhapsodies en août, sont tous dans la pleine mesure de leur talent.

3 étoiles

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