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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 10:36

Petit conte quelque peu sympathique de Sylvain Chomet, plus spécialisé en films d’animation. Il y règne une ambiance irréelle et trouble, comme cette insistante chanson sur la violence conjugale, avec le couple de parents qui se tabassent sur une scène de catch. De même, nous faire croire que la drogue, en l’occurrence du LSD en infusion, est une bonne médecine qui aide et guéri, c’est aller à l’encontre de la triste réalité. Ça ne soigne pas, ni rend heureux. Ça se saurait, surtout au vu des junkies et des morts. Pas plus d’ailleurs que le bouddhisme ne soit une religion plus respectueuse que les autres. Il suffit de voir leur société inégalitaire. Alors finalement, sous une fausse bonhommie, qui se veut assez drôle et émouvante, s’affichent des messages pour le moins douteux. Un peu difficile aussi de faire passer les deux tantes pour de gentilles dames, quant elles sont de vraies monstres, castratrices et manipulatrices. Le tout baigne dans une allégorie que je ne partage pas, à coup de grosses fumettes et d’un bonheur factice. C’est dommage parce que les scènes chantées sont drôles dans des couleurs flashies, ou avec la relation entre Paul madame Proust, ou avec la jolie petite chinoise. Quant à la révélation sur la mort de ses parents, amusant sans plus. Et finalement, petite déception.

Guillaume Gouix (Alyah) réussi l’exploit quasi sans dialogue à exprimer des émotions et à nous faire sourire. Anne Le Ny (Cornouaille) est excellente, bien qu’excessive, mais talentueuse. C’était donc la dernière apparition de Bernadette Lafont (Paulette) drôle une fois de plus, avec son langage et sa marque unique que nous regretterons. Hélène Vincent (Quelques heures de printemps), comme Cyril Couton (Arrête de pleurer Pénélope) ou Luis Rego, sont parfaits. Fanny Touron (L’exercice de l’Etat) est très jolie et émouvante, de même Kea Kaing (Tirez la langue mademoiselle) drôle et marquante. J’ai toujours eu beaucoup de mal avec le jeu excessif de Jean-Claude Dreyfus (Requiem pour une tueuse) une fois de plus ici. Les jolies Laetitia Poulalion et Elsa Davoine apportent leur part à l’ambiance.

2 étoiles

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 10:28

Etonnement, je n’ai pas réussi à m’esclaffer avec cette histoire réalisée par Mike Judge (Idiocracy). Sans doute par ce qu’il s’agit d’un humour au second degré que je trouve plutôt triste, alors même que j’ai aimé le film. Car de l’humour il y en a, avec cette situation pénible dans la vie d’un jeune couple, où visiblement la femme ne semble plus avoir de désirs pour son mari au point de fermer son pyjama à triple nœuds chaque soir, ce qui en dit long et fait rire. Constat de départ qui promet toutes les tentatives possible de séduction, quand un dialogue aurait sans doute éclairci le problème. Ainsi, drogué à son insu par son meilleur pote, le malheureux conjoint va-t-il accepter un contrat et payer un gigolo de tenter de coucher avec sa femme afin de savoir si… entre temps, une jeune femme escroc tenterait volontiers le mari en manque. Enfin,  un accident du travail dans son entreprise au moment d’un rachat va troubler et compliquer la concentration nécessaire et les relations. Quelques éléments d’aventures donnant lieu à des gags, des quiproquos souvent inattendus et drôles mais dont la miser en scène n’a pas réussi à me sortir d’une certaine langueur par un rythme mollasson et certaines répétitions comme ce pénible voisin casse couilles. J’ai du prendre trop au sérieux ce qui est somme tout potache. La réalisation est cependant, aérée et vive, aux lieux variés sur des thématiques diversifiés, abordés intelligemment, entre difficultés de couples, vie professionnelles, ou des difficultés sociales.

Au demeurant, le casting est riche et excellent. Ainsi Jason Bateman (Echange standard) est très comique, face à un Ben Affleck (Players) affreusement drôle, comme Clifton Collins Jr. (Pacific Rim) est impayable. Quelque part, les femmes ont de vrais rôles de composition, qui leur confère au final importante de part leur profil. Ainsi, Kristen Wiig (Imogene) que j’adore, est drôle et incisive, et une Mila Kunis (Sans Sarah rien ne va !) tendre et désolante à souhait. Dustin Milligan (Les messagers), comme J.K. Simmons (I love you, man) ou David Koechner (A guy thing) sont tout aussi excellents.

2 étoiles

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 10:04

Si je ne m’abuse, Woody Allen a réalisé 47 films, que je suis loin d’avoir tous vu. Celui-ci, de 1989, est d’autant plus une agréable découverte, qu’il est surtout une très bonne surprise, tant par son histoire que par son style drôle et très sombre à souhait. Totalement ancrée dans la communauté juive new yorkaise, nous suivons en parallèle l’histoire d’un célèbre médecin qui souhaite se débarrasser de son encombrante maitresse, et celle d’un scénariste réalisateur has been qui tombe éperdument amoureux quant son couple bat de l’aile depuis des lustres. Sombre leurs destins croisés, sombre aussi une morale qui respire l’évidence. La réalisation est excellente, et les trop nombreuses phrases cultes m’ont fait mourir de rire tant elles sont drôles, fugaces mais aussi inattendues. De même que cette vision de Dieu omniprésent qui est mis à mal et battu à plate couture. Excellent cette réflexion sur la culpabilité avec laquelle on lutte un temps et qui fini par s’estomper et disparaitre. Etonnant aussi cette vision de l’amour par ce professeur Lévy souvent bien vue. J’ai beaucoup aimé la fluidité de la narration qui se tient de bout en bout sans temps mort ni longueur, comme une belle symphonie. Il y a beaucoup d’humour donc, mais aussi d’intenses émotions même de la part de WA avec cette terrible scène de retrouvailles très triste. Une très belle comédie douce amère qui hante longtemps.

Martin Landau (La cité de l'ombre) est extraordinaire, quant Woody Allen (Paris-Manhattan) est plus attachant que jamais. L’envoutante et belle Mia Farrow (Gatsby le magnifique) est magnifique. Claire Bloom (Le discours d'un roi) et Stephanie Roth Haberle, comme Anjelica Huston (50/50) et Joanna Gleason (My Sassy girl) sont excellentes. Alan Alda (Peace, love et plus si affinités) et Sam Waterston (La porte du paradis) sont terribles. La jolie petite Jenny Nichols est drôle et attachante, et est à regretter qu’elle n’est pas poursuivie dans le métier.

4 étoiles

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 19:53

J’ai adoré ! Et pour le coup, la 3D donne de la force à l’émotion et se justifie totalement, alors que je n’en suis pas fan habituellement. Alfonso Cuarón a frappé fort avec pourtant une trame assez minimaliste, mais traitée avec une telle force d’images, de musique et d’angoisse, qu’il en explose une intense émotion. Happé par l’immensité de l’espace, par sa noirceur et le froid glacial qui exacerbe toute sa beauté et l’insondable solitude qui nous prend au cœur et aux tripes. Lors d’une mission apparemment banale, survient l’inattendue d’une catastrophe en chaine qui va plonger notre héroïne dans l’horreur abyssal interstellaire. Le sentiment de vertige et de claustrophobie est très prononcé, en plus de l’apnée qui coupe le souffle. Après, quelle surper woman hyper chanceuse. Elle échape aux millions de projectiles, perdue dans l’espace, elle est rattrapée par son collègue, puis réussi l’exploit d’atteindre la station soviétique avant de réussir de nouveau une prouesse extraordinaire d’atteindre la station chinoise –je ne savais pas qu’il en avait une- et enfin, summum de must rentrer sur Terre, et  j'en passe, le tout sans une seule égratignure. Moi je dis chapeau ! Ce n’est pas plus improbable que tout ce que le cinéma nous offre habituellement, et en plus le lieu et les décors, les effets et le numérique nous offre une belle aventure.

J’ai toujours eu un petit faible pour Sandra Bullock (Les flingueuses) qui porte tout le film sur ses belles épaules, avec conviction et talent, George Clooney (The descendants) ne change en rien son registre habituel, mais il le fait tellement bien…

3 étoiles

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 18:53

Rambo restera Rambo pour l’éternité. Ça fait parti de ces films cultes des années soixante-dix, intemporel, indémodable et pourtant…

Platinoch m’a prêté la quadrilogie -dont un cinquième pourrait voir le jour (Rambo: last stand)- que je n’avais pas revu depuis des lustres. Et je reconnais que je me suis beaucoup amusé, même si… avec le recul le côté réac du pauvre vétéran maltraité tente de nous émouvoir sur son sort. C’est vrai que la glorieuse Amérique humiliée par la défaite s’est mal comportée vis-à-vis des ses enfants revenus défaits et dont elle à fait porter le chapeau un peu trop facilement sur la piétaille. En même temps, c’est oublier toutes les horreurs qu’ils ont perpétrés sur des millions de civiles dont nous tairons les monstruosités commises. Même s’il est tout aussi vrai qu’en face, les communistes se sont comportés pendant et surtout après avec les mêmes méthodes nazis, toujours sur la dite population civile. Reste qu’à chatouiller un peu trop un ancien du Nam, ce n’est pas sans risque de la part d’une espèce de gros connard de petit shérif du trou du cul d’un bled paumé, surtout avec le cure dent qui ne le quitte jamais. Et c’est à partir de là que l’aventure prend une tournure amusante et épique. Nous avons tous dans notre mémoire collective cette montée crescendo de la violence. C’est vrai que d’avoir réveillé la bête féroce, démontrant des aptitudes extraordinaires au combat, et sans tuer comme il sait si bien le faire, sauf par accident (le con dans l’hélico) c'était prendre un risque inconsidéré, et dresse une image positive d’un brave gars qui ne demandait à l’origine qu’à déjeuner un morceau… Car dans le roman de David Morrell dont est adapté ce film par Ted Kotcheff, il est beaucoup plus sanglant et mortel, au point que John meurt, ce qui aurait très mal été perçu par le public qui prit fait et cause pour lui. Petite anecdote amusante sur l’origine du nom du héro qui vient d’Arthur Rimbaud (le romancier lisait beaucoup ses œuvres) prononcé Rambaud en english. Le personnage qui marqua en tournant dans l’appréciation des vétérans et la propre Histoire du pays. Pourtant, du fait des décennies et des nouvelles réalités, il me semble avoir un tantinet vieilli tout en gardant sa force d’action.

Ainsi, Sylvester Stallone (Adieu ma jolie) est ici au top de son art, tout à fait crédible, un brin attachant en bête traquée et dangereusement surpuissante. De la même manière, Richard Crenna (La canonnière du Yang-Tse) restera à tout jamais accolé au colonel Trautman, avec brio. Brian Dennehy (Les trois prochains jours) est éminemment excellent, comme Bill McKinney (Comment savoir, mais surtout l’ignoble violeur dans Délivrance) ont tous de vrais gueules comme on aime les trouver dans ces films.

3 étoiles

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 07:49

Il faudra bien qu’un jour on m’explique la stratégie commerciale des producteurs et distributeurs. Voilà un excellent film, sur une terrible histoire vraie qui aurait mérité passer en salle, quant il est sorti en direct en dvd. D’autant plus débile comme démarche, qu’il y a un super casting dans lequel un certain collectionneur de navets trouve ici enfin un super rôle sur un scénario d’enfer.

Donc, cette histoire est inspirée de la véritable et horrible réalité de l’affaire Robert Hansen. Un ignoble tueur en série qui a sévit durant 20 ans, surtout en Alaska. A la suite de l’évasion d’une gamine de 17 ans, enlevée, violée et torturée, ayant miraculeusement réussi à s’enfuir alors qu’il s’apprêtait à l’assassiner, se déclenche enfin une enquête sérieuse. Celle-ci met en évidence des disparitions multiples de jeunes femmes, dont trois corps avaient été retrouvés et classés sans suite. Le film relate historiquement, avec sobriété et un suspens insoutenable, l’infernale course contre la mort. Car pendant les recherches d’éléments de preuves contre le suspect, l’assassin recherchait la survivante, tout en faisant subir à une autre jeune fille de dix neuf ans, hélas un sort définitif. Une enquête d’autant plus éreintante, face à l’indifférence quasi générale, tant des policiers et de la magistrature, que des politiques. Il est vrai que dans cette petite ville pétrolière, les bordels dans chaque maison, des maquereaux et dealers sans scrupules à tous les coins de rue, des centaines de pauvres filles et des milliers de sordides bêtes avinés et avides de chaires fraiches, pas facile dans cette micro société dégénérée de trouver solidarité et compassion. Je suis toujours extrêmement traumatisé par ce non droit aux bas instincts capable du pire qui puisse se faire, au vu et au su du monde, sans qu’aucune balle dans la nuque ne ferme la gueule des profiteurs de la misère humaine sur le dos de milliers de gamines pour qui n’existe quasiment plus aucun échappatoire la drogue et la mort. Alors une par-ci par-là qui disparait… Ce monstre aura sévit plus d’une trentaine de fois. Condamné à 461 années en 1985, il purge encore sa peine, et n’a permis de retrouver qu’une douzaine de corps, rendus à leurs familles. La fin est très émouvante avec les photos de toutes les victimes. La réalisation de Scott Walker est très efficace, incisive dans un paysage lugubre de neige sale, de boue, de nuit et de froideur à faire pleurer.

Enfin, un casting à la hauteur du défit pour des protagonistes hauts en couleurs. Il y avait longtemps que Nicolas Cage (12 heures) ne nous avait plus habitué à jouer aussi bien, avec sérieux et conviction, comme il sait normalement si bien le faire. La très belle Vanessa Hudgens (Machete kills) est génialissime d’émotion et de réalisme, transmettant la peur et l’angoisse avec une puissante envie de vivre. Elle nous donne une très belle démonstration de son talent. De même John Cusack (Le majordome) abominablement convaincant, est terriblement marquant. Dean Norris (Comment savoir) est tout aussi efficace, de même Brad William Henke (Pacific Rim) ou l’odieux Curtis '50 Cent' Jackso(Les soldats du désert). La très belle Gia Mantegna (And soon the darkness) ou la magnifique Radha Mitchell (The crazies) et Katherine LaNasa (Moi, député) qui sont excellentes.

3 étoiles

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 16:16

Roland Emmerich nous a concocté une sorte de Die hard et de Mars attacks! réunis complètement débile, mais super trop marrant. Je me suis vraiment trop bidonné. De fait, le rythme d’enfer ne tarde pas à nous embringuer dans une aventure épique. Alors qu’un officier de police, candidat à un poste d’agent secret à la Maison Blanche profite de son entretien pour offrir à sa gamine une visite touristique du Palais présidentiel, la journée s’apprête à être fastidieuse. Car le tourisme va très vite prendre le chemin de la catastrophe quant une attaque terroriste se déclenche avec force violence, de morts et de la prise d’otage du Président en personne. C’est très drôle, loufoque et redoutablement efficace. Pas ou peu de morale réac, ni de discours patriotique, bien contraire quand on découvre qui sont les auteurs du crime de lèse majesté, et les commanditaires. Quelque part, c’est plutôt bien vu. Du coup, je me suis beaucoup amusé dans ce grand délire jouissif qui nous mène de surprise en surprise, sauf la fin bien sûr couru d’avance. Il faut dire aussi qu’en plus d’une mise en scène vive et sans temps mort, les effets sont excellents, le suspens et les actions bien amenés. On pourra sans doute faire bien des critiques sur certains aspects, mais dans l’ensemble ça reste un excellent divertissement dans lequel on trouve tout à loisir pour passer un bon moment fendard.

Du coup, Channing Tatum (C’est la fin) est parfaitement drôle et efficace en Rambo/McClane, de même Jamie Foxx (Django unchained) qui allie humour et charme. La petite Joey King (Conjuring : les dossiers Warren) continue son ascension avec beaucoup de pertinence, et cette fois-ci passe à la vitesse supérieure en marquant ainsi son personnage de son empreinte. J’adore Maggie Gyllenhaal (Oh my God !) qui fait preuve encore une fois d’ingénuité et d’envoutement. Ensuite, c’est tout autant du lourd avec Jason Clarke (Gatsby le Magnifique), l’excellent Richard Jenkins (Jack Reacher) et l’hystérique James Woods (Straw dogs) et Nicolas Wright trop marrant. Et puis la bien jolie Rachelle Lefevre (Twilight) pour pimenter un peu.

3 étoiles

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 13:08

Nous connaissions la lampe magique, mais pas tellement la théière en laiton… maudite. Pourtant, elle avait l’air bien sympathique de prime abord. Un couple de geeks, de loosers invétérés bien nazes, se trouvent en possession de ce bel objet bien mal acquis. Mystérieusement, on ne sait trop d’où elle vient, apparue il y a deux mille ans, convoitée et possédée par les plus grands de ce monde comme les plus humbles, enrichissant autant que le malheur est grand. Etrangement, à la suite d’un petit bobo anodin, la voilà qui semble récompenser de beaux billets de 100 dollars. Et plus on a mal, plus on souffre et plus sa générosité est grandissante et illimitée. Voilà notre jeune couple attendrissant, se donner dans le sado masochisme, en commençant par le gentil et sexy amusant pour s’enfoncer dans le plus trash grave violent pour avoir toujours plus. La douleur engendre encore plus jusqu’à l’insoutenable, sur soit et sur les autres. Tout est bon pour faire plaisir à cette malédiction gourmande de destruction. Violences physiques comme verbales et psychologiques sans jamais s’en rassasier jusqu’à la dévastation totale des envoutés. Mais l’argent vole à n’en plus pouvoir par millions, envoutant comme une dépendante addiction. Est-ce qu’à ce prix, tout peut s’accepter ? Ce petit conte de Ramaa Mosley qu’elle avait réalisé auparavant en court métrage, réussit de manière très drôle en long métrage, finalement plus fin qu’il n’y parait, avec une petite morale sympathique et une fin certes classique mais pas autant que ça.

J’aime beaucoup Juno Temple (Magic magic) qui n’hésite pas à varier ses rôles avec talent. Michael Angarano (Piégée) est très amusant, bien qu’avec un peu moins de charisme. La belle Alia Shawkat (Les Runaways) est tordante, ainsi que Billy Magnussen (Twelve). La jolie Lucy Walters, comme Jack McBrayer et Steve Park, Bobby Moynihan, ou la très belle Alexis Bledel (Girl walks into a bar) donnent de leurs différentes personnalités des portraits variés.

2 étoiles

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 10:53

J’ai été assez déçu par ce film de Denis Villeneuve (Incendies). Pourtant ça commence plutôt tristement bien, avec l’enlèvement de deux petites filles, de l’angoisse des parents, l’attente insupportable et le début d’une enquête qui s’annonce fastidieuse, d’autant qu’un présumé coupable est vite libéré faute de preuve. Intéressant de développer le comportement de chacun dans ce genre de situation, surtout quand à son tour le jeune homme soupçonné d’enlèvement, devient à son tour la victime et que s’installe le doute, entre qui est le bon et le vrai méchant. Comment réagirions-nous en pareil cas ? La trame nous peint des protagonistes finalement tous sombres ou en tout cas dont aucun n’est sympathique ayant d’une manière ou d’une autre des choses à se reprocher. C’est extrêmement long et lent, très confus souvent et parfois totalement incohérent. Enfin, la conclusion de la traque laisse à désiré quand aux responsabilités, quant à la morale finale et les raisons des actes dénoncés. La réalisation est bonne, à la mise en scène maitrisée sur une ambiance sombre à souhait. C’est juste qu’on a du mal à y croire, tant on fini vite par décrocher avec la longueur, la confusion et les incohérences.

Le casting pour le coup est à la hauteur du défit. Hugh Jackman (Wolverine) est parfait, dans un personnage complexe, quand Jake Gyllenhaal (End of watch) est excellent. Paul Dano (Looper) est extraordinairement sublime et marquant. Viola Davis (Sublimes créatures) est très bien également, avec Terrence Howard (Le majordome). J’aime beaucoup Maria Bello (Coyote girls) qui est un peu effacée, quant il m’a semblé que l’excellente Melissa Leo (Oblivion) en fait peut-être un peu trop. Les jeunes Dylan Minnette (Laisse-moi entrer) et Zoe Borde, comme les enfants Erin Gerasimovich et Kyla Drew Simmons sont marquants.

2 étoiles

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 06:53

Démarrage de la 11ème édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, avec ce très bon film Enfance clandestine de Benjamín Avila.

Pour l’avoir loupé à sa sortie en salle, je suis heureux d’avoir pu me rattraper. En effet, il s’agit d’un excellent film qui apporte une dimension originale sur un sujet aussi sensible. A partir de son propre vécu, Benjamín Avila relate son enfance et la clandestinité par le biais du regard d’un enfant de 12 ans avec tout ce que cela comporte à cet âge. L’histoire s’inscrit donc dans un contexte historique dans l’Argentine de la dictature militaire. Après le départ de Juan Perón, une instabilité politique s’installe avec les militaires. A son retour d’exil, il revient aux affaires quelque peu changé, radicalisé anti-communistes et gauche en général, trahissant ainsi ses plus fervents soutiens. A sa mort, les militaires prennent le pouvoir et partent à la chasse meurtrière de toute opposition. Nous sommes donc en 1979, où l’organisation montoneros, d’obédience catholique péroniste de gauche, tentent une contre offensive contre les militaires, en envoyant des militants, parfois avec leurs enfants. C’est le cas de la famille du jeune Juan, qui débarque d’exile entre le Brésil et Cuba avec un retour clandestin dans cette Argentine sous séquestre. Quel est la perception d’un gamin, qui doit changer d’accent et d’identité, qui découvre les premiers émois amoureux, qui continue de voir le monde qui l’entoure sans en comprendre les dangers, les faux pas, les secrets et tenter de vivre normalement ? Un parcours initiatique entre l’enfance et l’âge adulte qui n’est pas des plus habituels. J’ai beaucoup aimé la réalisation, dont on ressent la pression et la violence permanente d’une vie de sacrifice incomprise tant par le gamin que par la grand-mère, ni même par les parents militants pour qui leur combat est une telle évidence. J’ai aimé aussi que les scènes de violences soient supplantées par une animation de très belle facture graphique réalisée par le dessinateur Andy Riva. Un procédé inspiré d’une scène dans Kill Bill: volume 1 qui avait marqué le réalisateur. Les images sont belles, la narration émouvante sur une mise en scène implacable. Comme ces scènes très fortes de confrontations entre la mère et la fille, où plus qu’idéologique c’est l’amour et la peur qui prédomine, comme celle des parents avec leur fils, où un monde les sépare du combat qu’ils mènent pour la liberté et l’incompréhension de l’enfant. Emouvante aussi la relation des enfants amoureux, et plus encore la fin terrible. Sur le même thème, j’avais aimé Les disparus de Paco Cabezas, qui relatait aussi la clandestinité et le sort des enfants enlevé et disparus, comme cela a été le cas du petit frère du réalisateur. Un très beau film donc, et extrêmement sensible.

Natalia Oreiro belle uruguayenne, dégage une force de persuasion et beaucoup d’émotion, de même que César Troncoso (XXY) assure avec conviction, quant le jeune Teo Gutiérrez Moreno est excellent de naturel. Ernesto Alterio (Jour de foot), Cristina Banegas sont parfait. La jeune Violeta Palukas, est très convaincante et émouvante, tout comme les autres gamins, comme la jolie Candelaria Irigoyen, ou les facétieux Lucas García et Lucas Zenone, ou encore Mayana Neiva. Enfin, Benjamín Avila interprète avec une terrible conviction, l’interrogateur à qui on souhaiterait bien du mal…

Le film Enfance clandestine de Benjamín Avila, distribué par Pyramide vidéo, est disponible depuis le 1er octobre 2013 en DVD. Il est proposé en version originale espagnol sous titré en français. Il est également proposé en supplément un entretien de 25 minutes avec le réalisateur nous narre avec émotion, non seulement les coulisses du film, mais aussi son vécu dans la clandestinité, ses parents assassinés, son petit frère disparu. Cinetrafic propose également un choix de films variés dans les catégories meilleur film de guerre ou encore film japonais.

Un très grand merci à Cinetrafic et ses partenaires pour me faire partager leurs passions et découvertes.

3 étoiles

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