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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 07:35

Robert Altman s’était inspiré du roman Mash : a novel about three army doctors de Richard Hooker, qui se déroule lors de la guerre de Corée, mais dont le film évoque en fait la guerre du Viêt-Nam alors en court. Et ce, par le prisme d’une cellule médicale militaire de campagne, et des dégâts corporels sur les combattants, avec un style de dénonciation à l’humour ravageur et impertinent totalement immature à faire hurler d'horreur la morale bien pensante.

Durant la guerre de Corée, à l'automne 1951, au 4077ème d’une base américaine du M.A.S.H. -Mobile Army Surgical Hospital- l’arrivée de blessés gravement atteints exige des médecins chirurgiens de plus en plus qualifiés. C’est ainsi que les capitaines Hawkeye Pierce et Duke Forrest, rejoignent l’équipe sur place, dans un univers pour le moins turbulent d’adolescents moyens, qui font face à l’horreur de la guerre aux blessés et mutilés des combats. Des liens se tissent, avec des anecdotes potaches souvent trashs et dans une totale anarchie à rendre fou n’importe quel galonné habitué à l’ordre militaire.

Réalisé avec d’autant moins de moyen financiers, tellement le scénario effrayait les producteurs, que le succès phénoménal et international qu’il allait rencontrer était d’autant plus inattendu et inespéré. Et en effet, tant de décennies plus tard, ce film à petit budget, qui révélera des stars, reste toujours aussi truculent et irrévérencieux avec beaucoup de malice au-delà de l’humour trash et de la critique de la société américaine d’alors. J’ai encore beaucoup ri aux gags et répliques cultes qui parsèment ce récit. Petit accro tout de même. Il me semble que le comportement de ces messieurs, fussent-ils médecins, à l’encontre de « lèvres de feu », ressemble à s’y méprendre à du harcèlement morale et sexuel, doublé d’un viol voyeuriste de machos phallocrates myosines, condamnable de nos jours. Scènes qui m’ont mis plus mal à l’aise que de rire. Enfin le match final, bien que rempli de gags, souffre d’une longueur excessive et répétitive, qui n’est pas très utile ni intéressante et gâche la fin. Le film qui reçut la Palme d'or lors du 23ème Festival de Cannes de 1970, a inspiré par la suite, une série diffusée de 1972 à 1983 avec autant d’ovation et de succès.

Un casting un peu casse coup à la base, avec souvent des inconnus ou si peu à la mode, nous révèle des stars comme Donald Sutherland (Hunger games) et Elliott Gould (Elle s'appelle Ruby) qui sont diaboliquement irrésistibles, autant que Tom Skerritt (Ted) et Sally Kellerman (À fond la fac) ou un Robert Duvall (Sherlock Holmes attaque l'Orient Express) divinement détestable. Mais les Roger Bowen (House calls) et Rene Auberjonois (Hitchcock), David Arkin et Jo Ann Pflug, autant que Gary Burghoff et Fred Williamson, Michael Murphy et Indus Arthur décédée trop jeune, Ken Prymus et Bobby Troup, mais aussi Kim Atwood, Timothy Brown, John Schuck, et la jolie Dawne Damon, Carl Gottlieb, et la belle Tamara Wilcox-Smith ont contribués par leur talent et folie au succès d’une telle entreprise.

3 étoiles

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 11:19

Katia Lewkowicz (Pourquoi tu pleures ?) nous concocte à la base une histoire dans ce qui aurait été à la gloire des femmes pour les booster et les faire réagir dans leur vécu quotidien, avec une description de leurs conditions dans la société, et qui se révèle un insipide récit qui vire caricature insupportable et manquant son objectif initial, voir même le dénaturant tellement qu'il en donne l'effet inverse.

Trois portraits de femmes, Louise, Sam et Lili dans des classes sociales et des générations différentes, qui sans se connaitre ont la même envie d’évoluer dans leur vie. Entre vie professionnelle et personnelle, les désirs ne vont pas toujours de paire avec réussite. La mère de famille qui suce son mari devant ses enfants qui en plus filme, la mannequin qui galoche à tour de bras hommes femmes et enfants, et la chef d’une petite entreprise qui tente l’impossible.

Nous avons une fois de plus une vision du Nord encore bien glauque, dans ce récit qui se galvaude dans des scènes trashs sans humour ni saveur, pas plus d’émotion mais surtout d’agacement certain, pour des descriptions caricaturales dont on ne sait trop où la réalisatrice veut nous embarquer. Si j’ai bien compris le schéma directeur d’une telle entreprise, je n’ai pas aimé le ton et la mise en scène, où le style aux outrances pied noir sied mal à l’ambiance nordiste. Le jeu des interprètes est dirigé vers le nullissime pénible. Les gros gosses ont horrblement laids et agaçants.

Tiens-toi droite : Photo Lyna RamdaneEt de fait Marina Foïs (La ritournelle), pas plus que Noémie Lvovsky (Tristesse Club) ne jouent bien, quand la belle Laura Smet (Yves Saint Laurent), toujours aussi dénudée, s'en sort mieux, de même Sarah Adler (Pourquoi tu pleures ?) et Lola Dueñas (Suzanne). Beaucoup moins évident de Jonathan Zaccaï (Cornouaille) ou Michaël Abiteboul (La vie domestique). Suivent sans conviction Dominique Labourier ou Richard Sammel (3 days to kill).

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 14:58

Excellentissime film dramatique frisant la comédie dans un film d'action réalisée par Richard Fleischer (Duel dans la boue, Les inconnus dans la ville), qui nous plonge dans une trame magistralement dosée, maitrisée et bichonnée pour notre plus grand plaisir telle une chévauchée fantastique pleine de hardiesse et d'humour.

Alors que Vince Majestyk recrute des saisonniers pour la récolte de pastèques de ses 65 hectares, il a maille à partir avec Bobby Kopas, un petit truand qui tente de lui imposer d’autres salariés. Majestyk s'en débarrasse de manière expéditive, qui lui vaut un emprisonnement. Dans le trajet qui le mène au tribunal, le car de prisonniers est attaqué par des tueurs qui veulent libérer Frank Renda, un dangereux tueur à gages. Entreprise mortelle qui rate son coup face aux policiers et durant lequel Majestyk prend le volant enlevant le tueur. Il souhaite le livrer à la police en échange ou sa libération afin de retourner à son exploitation dont dépend ses finances ou sa ruine. Sauf que Renda s'échappe et promet une terrible vengeance. Point de fioriture, tout dans l’efficacité, tout pour le plaisir des yeux jusque dans les courses poursuite et cascades. Le sens de l’équilibre parfait entre la mise en scène, les dialogues et le jeu des interprètes

Là encore, il ne fallait pas s’en prendre aux pastèques de Vince sans se renseigner auparavant sur son pédigrée. Car, comme dans Equalizer ou John Wick jusqu’à un Rambo, dont je ne serai pas surpris qu’ils aient été inspirés par ce film, on ne sait jamais sur quel os on va tomber. Cependant, la plus grande force de ce récit, en est la nonchalance de Majestyk, qui reste en toute circonstance d’un calme olympien, sans jamais se laisser distraire, ni marquer le pas, ou excès inutile. L’homme tranquille qui vous écrase comme une mouche tel un rouleau compresseur. Il y a dans cette ambiance comme une grande fête foraine joviale où l’on canarde les cons avec une évidente logique imparable qui jamais de tourne en jouissance malsaine. De même, si le rôle des femmes n’est pas en premier plan, elles n’en sont pas non plus des potiches, ni humiliées ou méprisées, ce qui nous étonne surtout des films de ces années soixante-dix. Les cascades sont ébouriffantes dans des décors de rêves tels que les westerns nous en ont offert avec des cadrages et travelings variés et parfois spectaculaires. J’ai absolument adoré l’esprit dans lequel baignent nos protagonistes qui ne s’en laissent pas conter sans réagir. Une vision d’une Amérique du terroir, loin des mégalopoles. Le film a tellement marqué Quentin Tarantino qui décore la caravane dans Kill Bill 2 avec une affiche du film.

Il est vrai que Charles Bronson (Le solitaire de fort Humboldt) est juste phénoménal, face à un Al Lettieri (Le shérif ne pardonne pas) tout aussi excellent de folie dévastatrice. Les belles Linda Cristal et Lee Purcell, apportent une fraicheur dans ce monde par leurs talents et personnalités marquées. Les Paul Koslo et Frank Maxwell, ainsi que Taylor Lacher et Alejandro Rey, ou Jordon Rhodes et Bert Santos ne sont pas en reste, loin de là.

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 16:51

Film devenu cultissime de John Landis (Cadavres à la pelle) qui garde encore son actualité scénaristique sur un thème d’autant plus fort avec la crise économique qui ne s’est pas améliorée loin de là et le fossé entre classes sociales, si tant est que les décors aient pris un peu de ride mais avec une certaine nostalgie sympathique, et dont la trame et l’humour restent toujours aussi vif. Inspiré de deux romans de Mark Twain avec Le prince et le pauvre et Le billet d’un million de livres.

Les frères Duke, richissimes hommes d’affaire en bourse, ont l’habitude de parier sur tout et sur rien pour une mise d’un dollar. C’est ainsi qu’ils jouent sur l’un de leurs meilleurs cadres courtier dans l’entreprise sur sa déchéance irrémédiable sans capacité à remonter la pente, et de l’ascension d’un pauvre sdf. Le sort de Louis Winthorpe III est scellé sur une fausse accusation de malversation, viré de son emploi, chassé de sa luxueuse maison, jusqu’à sa fiancée qui le quitte lorsqu’Ophelia, une prostituée l’aborde en faisant croire qu’il est un fidele client. Quand à l’inverse, Billy Ray Valentine est promu en lieu et place, sans aucune expérience de la bourse ni du milieu. Mais bientôt, instinct de survie et alliances vont se mettre en place, et qui sait, peut-être remettre en cause le pari.

Je me suis bien sûr encore beaucoup amusé de part les quiproquos et situations cocasses. Les gags et répliques sont excellents et fonctionnent à coup sûr. Les interprètes sont évidement impayables, mais l’histoire revient sur les malversations financières en bourses, les délits d’initiés, qui sans jamais servir de leçon, reviennent dans l’actualité avec les scandales qui appauvrissent plus sûrement les millions de petits porteurs et coulent entreprises et états et nous plongent dans la crise pour enrichir les malfaiteurs. Il y est de fait question de racisme de classe et de préjugés. Car c’est bien de tout cela dont il s’agit dans cette trame, traitée en une comédie loufoque, avec une fin heureuse comme Hollywood aime émerveiller. Et c’est d’ailleurs ce que l’on peut souhaiter face à des Duke comme des Madoff.

Bien sûr Eddie Murphy (Les flics de Beverly Hills) est irrésistible comme il a toujours le faire, mais Dan Aykroyd (Ma vie avec Liberace) est aussi de la partie avec ce décalage opposé de son personnage qui fait tout autant mouche. Et puis la magnifique, Jamie Lee Curtis (Veronica Mars) absolument délicieuse, drôle et tendre. Ainsi, célèbre et indisociable duo dans nos mémoires collectives avec Ralph Bellamy et Don Ameche (Le ciel peut attendre) que l’on retrouvent d’ailleurs dans Un prince à New York. Denholm Elliott et Frank Oz, comme James Belushi, mais aussi Kelly Lee Curtis, la sœur ainée tout aussi canon, participent au grand délire.

3 étoiles

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 09:44

Dan Gilroy passe pour la première fois derrière la caméra avec la vivacité de son personnage, dans un récit sombre et pour le moins glauque et effrayant, d’une profession à peu près inconnu chez nous de pigistes macabres sans doute pire que les paparazzi et c’est peu dire, sorte de nécrophages cherchant pitance dans les poubelles en toute illégalité pour un public et des diffuseurs de l’extrême souvent bien crades.

A la recherche d’un emploi, avec l’ambition démesurée de réussir à tout prix, Lou découvre des sortes de reporters sans scrupule, qui tel des piranhas foncent sur le moindre événement sordide, le plus souvent la nuit, pour filmer des accidentés, de meurtres ou tout ce qui peut heurter la sensibilité de spectateurs avides de sensations fortes au plus près de l’actualité. Lou s’équipe rapidement d’un scanner radio et se branche sur les fréquences de la police, et sillonne Los Angeles by night avec frénésie d’images choc afin de les vendre à prix d’or aux chaînes de TV locales. Une passion qui le rend odieusement malsain vers un journalisme de l’extrême qui transgresse toutes les lois de la compassion et de la décence, pour un voyeurisme terriblement malsain.

Sur un rythme infernal, nous suivons caméra au poing les virées nocturnes d’une profession abjecte, où la course à l’horreur pour rapporter des images les plus trashs, vendues des fortunes à des chaines qui n’ont plus rien d’information ni d’humain, font froid dans le dos. Il n’y a plus de limite à ces charognards, qui me rappellent tout ceux qui attendaient confortablement la mort de la petite colombienne de 13 ans, Omayra Sánchez le 16 novembre 1985 après trois jours d’agonie, sans le moindre secours que de la filmer, jusqu’à cette odieuse photo de la morte. Le film est sans concession, avec un personnage limite fou, dévoré par l’ambition mais aussi dopé d’adrénaline qu’apportent de tels pulsions par caméra interposée tel un psychopathe. Mal à l’aise, incrédule, j’ai eu du mal à sortir indemne d’une telle narration, en espérant naïvement que ce soit de la science-fiction. J’espère pour de bon que les communications policières ne s’écoutent pas aussi facilement. La mise en scène est brillante d’efficacité, montrant les coulisses inconnus et bien sale.

Jake Gyllenhaal (Enemy) est férocement excellent, face à Rene Russo (Thor : le monde des ténèbres) femme du réalisateur, qui interprète avec talent un personnage tout aussi démonique. Riz Ahmed (Centurion) est excellent également, ainsi que Bill Paxton (Edge of tomorrow) et Ann Cusack (Admis à tous prix), ou encore Kevin Rahm, Pat Harvey et Sharon Tay (Fast and furious 5) pour une ambiance réussie.

3 étoiles

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14 décembre 2014 7 14 /12 /décembre /2014 09:20

Etonnant et forcément sensible sujet pour la réalisation de Peter Sattler, qui pour son premier long métrage ne s’est pas attelé à la facilité sur un script oppressant dans un drame psychologique fortement tendu et toujours autant d'actualité, régulièrement controversé, sur un camp d'internement spécial dont on annonce souvent sa fermeture particulièrement difficile par son statut et ses détenus très spéciaux.

Après les terribles attentats du 11 septembre 2001 et le traumatisme engendré par la monstruosité, de nombreux engagement ont été enregistrés dans l’armée américaine. C'est le cas pour la jeune Amy Cole qui souhaite trouver un sens à sa vie et voir du pays loin de sa campagne. Elle est affectée pour sa première mission à Guantanamo Bay, où elle est chargée de surveiller des prisonniers djihadistes. Elle découvre un univers clos, tendu et dangereux. Malgré son devoir de réserve et de distance, elle fini par, sinon sympathiser, entretenir une relation plus amicale et humaine par le biais d’un livre d’Harry Potter avec un détenu avec lequel les rapports risquent à tout instant de déraper dangereusement. Relations extrêmement difficiles pour la jeune femme, tant avec les prisonniers qu’avec les autres soldats tout aussi agressifs, dont le harcèlement qu’elle subit par son supérieur. Un univers clos, qui rend fou détenus et gardiens.

La réalisation est très efficace, donnant une atmosphère oppressante avec un réalisme face aux dangers psychologiques pires que physique, où la peur et la folie peuvent, et dégénèrent souvent en violences. Difficile pour autant à la compassion pour des prisonniers particuliers, des psychopathes responsables d’atrocités à travers le monde, dont nous voyons chaque jour leurs méfaits, avec des attentats, massacres, tortures, viols, esclavages, et on en passe, menaçant sans cesse notre sécurité. Le rythme du récit rend bien cette oppression permanente, cette crainte de danger de toute part à tout instant et d’une profonde solitude sans lien tangible pour se rassurer. J’ai été saisi par l’ambiance et les relations de confiance quasi impossibles, entre les différents protagonistes. La soldatesque n’étant pas vraiment plus sécurisant pour une jeune femme même au caractère bien trempé, que les détenus aux passés de violences extrêmes. Un film qui éclaire certains thèmes et relations humaines, qui trouverait sans doute même écho dans d’autres lieux et autre époque, mais à l’actualité criante et intemporelle.

Le camp de Guantánamo se situe dans le sud-est de Cuba, qui est une prison de haute sécurité créée après les attentats du 11 septembre 2001, où sont détenus ceux considérés comme « combattant illégal », capturés par l'armée américaine lors de différentes opérations menée à l'étranger. Il y a eu jusqu’à 750 détenus pour retomber à 171 prisonniers en février 2012. Le camp est divisé en quatre parties, le camp Iguana, le camp Delta, le camp N° 7 et le camp X-Ray évoqué dans le film. C’était un camp de détention provisoire, qui a été fermé le 29 avril 2002, et ses prisonniers transférés au camp Delta. Il désigne parfois l'ensemble du complexe pénitencier.

J’aime beaucoup Kristen Stewart (Sils Maria) excellentissime dans ce rôle difficile, qui en plus d’être belle, est talentueuse, n’hésitant  pas à prendre des risques artistiques. Peyman Moaadi (Une séparation) est superbe et effrayant. De même John Carroll Lynch (Lady Vegas) et la très belle Tara Holt, Joseph Julian Soria (Fast and Furious 4) et Cory Michael Smith, Julia Duffy et Nawal Bengholam.

3 étoiles

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 18:24

Film d’horreur de frères Gok et Seon Kim, à l’esthétique soignée, qui narre un récit somme toute assez classique mais avec une efficacité de part une belle réalisation et des images riches en lumières et couleurs dans le monde ébouriffant de la musique et des danses qui changent des fonds de bois ou caves obscures.

Alors que les concours font fureur entre girls band, le Pink dolls de quatre filles tente de décrocher le succès et la popularité. Jenny et A-Rang sont les chanteuses principales, quand Eun Joo est la danseuse et Shin Ji est la rappeuse. Elles sont battues par tous les autres groupes, dont After School -réel et célèbre groupe de huit filles. Lors de leur installation dans de nouveaux locaux, Eun Joo découvre une vieille vidéo musicale au titre intriguant de White. La chanson est envoutante et obscure. La jeune femme se l’approprie pour son groupe. Incroyablement, le succès est immédiat et grandiose. Mais des événements se déclenchent. La jalousie s'empare du groupe, où chacune d’elles veut être la chanteuse principale. Mais une malédiction semble s’abattre l’une après l’autre dans des accidents de plus en plus graves avec une frénésie grandissante sans que rien n’arrête l’effrayant engrenage. Qu’est il arrivé au groupe sur la vidéo ? Est-ce en rapport avec la chanson ? Est-il encore temps d’arrêter le sort mortel ? Une course contre la mort et la vérité est engagée.

J’avoue que je me suis laissé emporter par cette énième histoire de malédiction un peu à la Ring, où la frayeur n’est pas vraiment de mise par l’image mais plus par l’inexorable triste sort qui s’empare des chanteuses dans une folie qui ne les ménage pas. La musique est l’élément moteur, mais aussi la mise en scène inéluctable sur des images lumineuses aux couleurs flashies quasi fluo. En passant du côté obscure de la malédiction, les couleurs deviennent rouge sang. La fin est triste et inquiétante et plus subtile que les films du genre nous imposent trop souvent. Et de fait, je me suis bien amusé, même s’il n’y a pas de quoi rire à ce qui arrive à ces pauvres filles d’aussi dramatique. Le fantôme n’a pas de quoi nous effrayer par ses rares apparitions fugitives, mais ce qu’il fait subir est forcément terrible. Une trame symbolique qui dénonce surtout le milieu de l’industrie de la musique, qui prend et jette sans vergogne, chanteurs et danseurs, au grès de la mode et des ventes. Par certain côté, ça m’a fait aussi penser de loin à Perfect blue de Satoshi Kon.

Les filles sont belles et talentueuses avec Eun-jeong Ham très émouvante, Woo-seul-hye Hwang (Thirst, ceci est mon sang) et Maydoni, Choi Ah-ra troublante, Jin Se-Yeon et Jeong-su Byeon, tout comme Young-min Kim, Gi-Bang Kim et l’épouvante Jun-Ho Lee, qui se donnent en chant, danse et angoisses et émotions avec succès et talent.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 14:46

Ainsi, Louis Clichy et Alexandre Astier (David et Madame Hansen) se sont attaqués à l’adaptation en animation numérique de la célèbre bande dessinée de René Goscinny et Albert Uderzo avec un certain culot, beaucoup d’amour pour une belle réussite.

L’empereur Jules César ne le sait que trop bien, toute la Gaule n’est pas entièrement occupée, car seul ce petit village lui résiste toujours et encore. Aussi, une idée de génie lui vient en aide, avec le projet de contruire une ville romaine aux portes du village afin de les gallo-romaniser. C’est ainsi que le concepteur et ses esclaves mettent tout en œuvre pour la construction. Connaissant trop bien les habitudes des gau-gau des gaulois, les légionnaires procèdent de nuit aux opérations de la coupe de arbres qui déplait tant au chien Idéfix. Et de fait, Astérix et Obélix ne tardent de pas à fourrer leurs truffes en chassant les sangliers pour tomber nez à nez sur les travaux de terrassement et ses premiers habitants romains. Une clientèle qui pourraient faire des heureux au village…

Non seulement on y retrouve bien l’univers de la bande dessinée et l’histoire d’origine, mais sont également rajouté des éléments nouveaux à bon escient, comme ce petit romain bien mignon et sa famille. J’ai beaucoup aimé cette version numérisée de bien meilleure qualité que la série depardiesque. Le graphisme est très beau aux couleurs chatoyantes et à l’animation fluide et délicate. Le récit est pAstérix - Le Domaine des Dieux : Photoonctué de gags et répliques savoureuses avec un point de vue moins franchouillard tout en restant belliqueux dans la veine et l’esprit du livre humoristique. Je me suis bien amusé, regrettant pour une fois sa durée trop courte tant ça a passé trop vite.

Avec les vAstérix - Le Domaine des Dieux : Photooix bien sympathiques de Roger Carel et Guillaume Briat, de Lorànt Deutsch et Laurent Lafitte, mais aussi d’Alexandre Astier, d’Alain Chabat et le reconnaissable en tous Elie Semoun. Ainsi que Géraldine Nakache et Artus de Penguern, Lionnel Astier et François Morel, ainsi que Florence Foresti.

3 étoiles

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 14:34

Pour le fan mordu de la célèbre série culte de la tueuse de vampires, je n’avais encore jamais vu le film de Fran Rubel Kuzui -son deuxième et dernier à ce jour- bien qu’issu du scénario de Joss Whedon, le créateur de Buffy, qui s’avère des plus désastreux au point d’en être stupéfiant d’incrédulité, qui heureusement en tirera cinq ans plus tard des conséquences profitables pour une série beaucoup plus réussie.

L’histoire est à peu près celle que l’on connaît avec une jeune fille pom-pom girl qui est désignée comme étant la nouvelle Elue pour tuer les vampires qui sévissent dans la citée des anges. Un mentor, Merrick, vient la trouver pour la former, afin de la préparer à combattre le terrible Lothos et sa cohorte de vampires et de vampirettes. Le bal de promo du lycée de fin d’année, promet un carnage assuré. Buffy sera t elle être à la hauteur pour protéger ses amies, car maladroite et incrédule naïve, gentille adolescente proche de l’écervelée, elle n’a rien de rassurant pour sa mission. Beaucoup de travail en perspective pour la convaincre et la, préparer au combat ultime, surtout qu’en même temps, comme toute jeune fille qui se respect, elle rêve de premier amour.

Bien sûr, il faut le prendre avec tout l’humour qui se doit, et ce n’est pas tant les interprètes ni même la réalisation, bien que chiche, qui soient en cause. C’est bien le script, avec un dialogue et une écriture qui pèche de maladresse. Le ton n’y est tout simplement pas. Les gags sont souvent mauvais ou mal placés, comme les répliques dont il faut attendre la fin du film pour se rendre compte du décalage humoristique voulu et qui tombaient à côté de la plaque. Il faut aussi se débarrasser de l’image de la série qui s’était réajustée en beaucoup mieux et plus pertinent. Reste que ça se laisse regarder sans soucis ni prise de tête, mais qu’on se demande souvent quel ton prendre et où il faut rire ou s’émouvoir. Un regard sur le corps de la jeune fille est parfois limite malaisé. A ne surtout pas regarder le dvd en version française, où les traductions de Buffy et Pike deviennent Bichette et Marcel, et la Tueuse est la Terreur, ajoutant avec des voix débiles d’hystériques, le ridicule qui tue plus sûrement que les morsures.

Dommage parce que la jolie Kristy Swanson (La folle journée de Ferris Bueller) ne jouerait pas si mal la godiche maladroite qui réussi, face à un étonnant Donald Sutherland (Hunger games - La révolte), de même Paul Reubens et Rutger Hauer (Bruegel, le moulin et la croix), ou encore Luke Perry et Michele Abrams, comme la belle Hilary Swank (The homesman) qui faisait une entrée remarquée pour son premier film. La jolie Paris Vaughan et David Arquette, Randall Batinkoff (X-Men : le commencement) et aussi Natasha Gregson Wagner (Hollywood people), participent entre autres à une aventure peu concluante.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 07:43

Encore un terrible et puissant western, réalisé en 1943 par William A. Wellman (Convoi de femmes), pilote de chasse durant la première guerre mondiale, qui s’est inspiré du roman de Walter Van Tilburg Clark, qui marque et hante longtemps tellement il est traumatisant par la force qui se dégage dans le sujet sur l'injustice qui révolte au plus haut point, et par sa magnifique réalisation à faire école.

A la suite de l’annonce du meurtre d’un vacher et du vol d’une partie de son troupeau, la rumeur enfle vite dans un petit village, et rapidement se constitue une milice afin de poursuivre les assassins, et ce en l’absence du shérif et contre l’opposition du juge et d’une partie des cowboys. Dans la nuit, ils retrouvent le troupeau, et trois hommes tranquillement assoupis. Vite maitrisés, sans résistance aucune, surpris d’une telle attaque et d'une pareille accusation. Un tribunal populaire les condamne à mort par pendaison, votée par la vindicte des miliciens sous l'impulsion d'un fanatique, et ce malgré les protestations d’innocence, qui pourtant ont de quoi troublées par leurs sincérités et la logique des faits en leur faveur. Il est leur laissé jusqu’à l’aube afin de régler leurs dernières volontés, et l’arrivée éventuelle du shérif tant espèrée par les rares opposants. Une longue et pesante nuit s'installe dans une ambiance épouvantable.

Horrible et dérangeante histoire qui condamne la justice expéditive et l'hystérie collective engendrée par la rumeur publique, sans se préoccuper de la présomption d'innocence et du manque de preuve. Et ce dans la plus totale illégalité, mais aussi de la bestialité et du manque d’humanité de cette sordide fange de la population. Mais plus encore, comment aller à l’encontre du vote d’une majorité au risque de mettre sa propre vie en danger face à la foule sanguinaire irraisonnée et incontrôlable avide de sensation. Car il ne s’agit plus là de démocratie, dès lors que des vies sont menacées, innocentes dans ce cas, quand bien même elles furent coupables. La justice ne peut permettre ces exactions. On retrouve hélas ces horreurs sous les cieux, contre ces femmes après guerre accusées, tondues, exhibées en public et souvent assassinées, ou celles et ceux lapidées... C'est aussi une critique de la justice américaine pourtant si friande de légalité qui a laissé dans la mémoire collective bien des affaires sordides célèbres dans la précipitation et sur la pression populaire ou politique. L’injustice totale la plus criante d’horreur qui prend dans cette réalisation une tournure épouvantable tellement l’on se refuse à l’inéluctable barbarie et m’on se prend à espérer sans y croire à un miracle. J’ai été saisie d’angoisse et de colère, d’horreur et de peine, comme rarement film aura eu autant d’impact dans ce décors pourtant tranquille, d’où l’arbre géant en haut de la colline pourtant calme et rassurant prend une inquiétante menace au fur et à mesure que l’aube se lève.

Il faut dire que la réalisation est impeccable de lucidité sans fard, taillant des portraits terribles de quidams capables du pire avec une froide détermination. Les images sont magnifiques au noir et blanc d’une lisse couleur plus grise brumeuse d’irréalité que l’on voudrait d’un mauvais rêve en lieu et place d’un cauchemar contrasté. Nommé aux Oscars de 1943 pour l'oscar du meilleur film, il a été sélectionné en 1998 pour la conservation dans les Etats-Unis dans le National Film Registry du Congrès comme étant « culturellement, historiquement ou esthétiquement importants ». Un remake fut réalisé en 1955 pour la télévision par Gerd Oswald, dans l'épisode 3 de la saison 1 de la série The 20th Century-Fox hour, avec Joseph Cotten.

Le casting est fabuleux, avec Henry Fonda (Une vierge sur canapé) génialissime une fois de plus, torturé par sa conscience face à la folie collective. William Eythe (La maison de la 92ème rue) est superbement marquant, de même le terrible Harry Morgan (La petite maison de thé) et Matt Briggs, impressionnant, quand Dana Andrews (L’étang tragique) est dignement émouvant. Frank Conroy et l’excellent Anthony Quinn (La strada), comme Jane Darwell excellemment odieuse, ou Harry Davenport, Marc Lawrence et Mary Beth Hughes, impressionnent durablement.

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