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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 20:41

Et la suite des aventures de Katniss Everdeen se prolonge avec une partie bis par Francis Lawrence (De l'eau pour les éléphants), histoire de rallonger la sauce sans justification scénaristique, mais une formidable manne financière jusqu’à épuisement du filon désormais à la mode des comptables, sans pour autant que ce soit pour une fois trop dérangeant, mais quand même...

Après l’épisode précédent, Hunger games - l'embrasement, ou Katniss Everdeen avait littéralement fait exploser le dôme de l’arène monstrueuse des combats mortels, et provoqué la révolte générale, elle s’est réfugiée dans le District 13. Désormais, sous la protection de la Présidente Alma Coin, Katniss devient le symbole de la rébellion par média interposé, afin de soulever l’ensemble des districts pour un combat final. Mais elle a à cœur de libérer Peeta retenu prisonnier. Les forces semblent disproportionnées, et la lutte acharnée.

S’il ne s’y passe pas grand-chose en action, et si j’ai trouvé un peu long dans le développement, je ne me suis pour au temps pas ennuyé. Par vidéos interposés, les éléments finaux se mettent définitivement en place pour la scène que j’espère d’anthologie. Ainsi, à coup de propagandes et quelques coups d’éclats, le grand incendie approche enfin. On peut bien se demander ce que Katniss peut trouver à ce palot de Peeta bien benêt. Pour la mise en scène et les effets, il n’y a aucun reproche à faire. C’est maitrisé et calibré, pour des travelings sans surprise, ni bonne ni mauvaise. Je me surprends à m’inpatienter d’en voir la fin.

Jennifer Lawrence (Serena) assure avec conviction, charme et émotion. Liam Hemsworth (Paranoïa) n’est pas en reste, tout comme Julianne Moore (Non-stop) et Philip Seymour Hoffman (Un homme très recherché), Donald Sutherland (The best offer) et Jeffrey Wright (Only lovers left alive). La jeune Willow Shields, en tant que petite sœur Everdeen, prend enfin un peu plus d’envergure. Natalie Dormer (Cartel) et Wes Chatham (La couleur des sentiments), Josh Hutcherson (L’aube rouge) et Evan Ross, mais également Elden Henson (Rise), Sam Claflin (Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence) et Paula Malcomson. Salutairement un peu moins en exergue, Elizabeth Banks (Blackout total) et Woody Harrelson (Palmetto), Mahershala Ali (Droit de passage) et Stanley Tucci (Transformers : l'âge de l'extinction), ou Jena Malone (Les ruines) qui me gavaient des masses précédemment.

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 09:14

Premier film du réalisateur Regan Hall, dans l’univers de l’athlétisme féminin, sur les états d’esprit de rivalité et de compétition comme de solidarité et d’amitié, et l'amour au rendez-vous bien sûr. Pour un public de jeunes adolescentes, dans une histoire qui est non dénuée d’intérêt et plutôt sympathique même si elle est un peu trop chargée de clichés balourds.

Shania Andrews, est une belle et jeune athlète qui s’entraine comme elle le peut avec pour entraineur un vieux commercial, loin de la sphère professionnelle, faute de moyen. Elle est en concurrence avec la non moins belle Lisa Temple sur le 100 mètres. Lors de sélections pour l’équipe nationale britannique, Shania arrive à prendre le dessus et à être retenue. Mais c’est finalement pour faire intégrer l’équipe du relais 4×100 mètres en perspective du Championnats du Monde. La concurrence sera d’autant plus dure, que la haine entre les deux filles met le groupe en danger. D’autant que le kiné ne laisse pas indifférent les filles, accentuant la colère sourde de Lisa. Reste à savoir si le défit sportif saura calmer les rancœurs personnelles.

Trame sympathique, dans la veine d’un Joue-la comme Beckham mais avec des clichés et poncifs à la dualité peu amène, parfois limite. La gentille petite fille black de banlieue face à la méchante petite blanchette riche des beaux quartiers de Londres. Deux mondes, deux lois… puis qui passe au manichéisme jeunes vs adultes. Résumé comme ça, ce n’est pas très glamour, et puis la magie finie par opérer. Avec la relation des filles, la noire et la blanche, la riche et la pauvre, la plus douée et la moins… et l’amitié qui s’empare de l’esprit sportif ou le contraire, et qui fait que ça marche enfin, hélas sur la fin. C’est sympa et gentil comme tout, heureusement sans prétention, frisant l’éternel combat de la perfide Albion jusque dans une petite fiction de qualité version téléfilm, avec l’élimination de l’équipe de France au profil de l’Angleterre. Mais ça reste malgré tout bon enfant dans les limites du bien pensant aseptisé, pour une distraction sportive de bon aloi sur l’esprit de camaraderie et de solidarité. La scène où les sportives sont coursées par des cailleras est jouissive.

La réalisation ne va pas chercher loin, dans une classique mise en scène, qui table sur l’efficacité. L’actrice principale a souffert physiquement des courses imposées, afin de donner vie et conviction aux courses autant que possible. Ce n’est pas impérissable, mais se laisse regarder avec beaucoup d’indulgence, surtout par la conviction des actrices et un scénario qui ne se prend pas plus au sérieux qu’il n’en faut, même si parfois un fou rire nous échappe. Cela donne en tout cas, un aperçu des coulisses d’un sport passionnant et exigeant, que pour ma part j‘apprécie beaucoup. L’ambiance en tout cas, dégage un esprit sportif et d’équipe solidaire et d’amitié qui prend le pas sur des considérations d’égoïsme plutôt salvateur qui nous change un peu en positif.

Avec la très belle Lenora Crichlow, la célèbre Maria "Sugar" Sweet dans Sugar rush, donne beaucoup de sa personne et de son talent, quand Lily James (La colère des titans), la Lady Rose MacClare dans Downton Abbey, est tout aussi marquante, mais aussi la très belle Lorraine Burroughs de Lip service, et la très belle Tiana Benjamin (Harry Potter et la coupe de feu), Lashana Lynch (Soirée filles) et Chani Bentsi-Enchill sont excellentes, de même, Michelle Joseph et Dominique Tipper (Vampire academy) sont convaincantes, ainsi que le beau Bradley James. Participent avec conviction, l’excellent Philip Davis (Another year) et Jamie Howard, Jahvel Hall et Emma Fielding, Miles Constable, Hannah Frankson, ainsi que Rupert Graves (We want sex equality) et Louise Ford, ou encore Chloe Michaud et Noel Clarcke (Centurion).

2 étoiles

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 21:12

Excellent thriller, mené avec beaucoup de délicatesse par Isabel Coixet, qui adapte ici le roman de Catherine MacPhail, qui nous conte une étrange histoire fantastique inquiétante sur un double revanchard et maléfique, raconté avec subtilité pour mieux nous emprisonner dans une ambiance délétère à souhait des plus troublantes.

Fay est une belle jeune fille qui se sent souvent en danger depuis quelque temps. Fille unique, entre un père atteint de sclérose en plaque cloué dans son fauteuil roulant, et sa mère volage, son quotidien est troublé par des événements mystérieux. Entre une voisine qui certifie l’avoir vu à des endroits où elle ne pouvait pas se trouver, de même ses camarades de classe. Il semblerait que quelqu’un imite son allure, ses gestes et dénature son caractère. Ou est-ce elle-même qui a une double personnalité. Bientôt, des révélations vont éclater, et sa vie être en danger par beaucoup plus proche qu’elle ne l’aurait imaginé.

J’ai beaucoup aimé ce terrible thriller, qui joue beaucoup avec notre imagination. Sans cesse à nous demander qui accapare l’image de cette fille, ou s’il y a une double personnalité trouble, la folie nous vient forcément à l’esprit, sans voir venir le danger tel qu’il se présente. Curieusement, si l’angoisse s’en ressent, ce n’est pas le moteur de cette  ambiance ambigüe qui met mal à l’aise. Une crainte pernicieuse plus qu’une peur domine l’histoire, sans que l’on sache vraiment qui mène le suspens, ni contre qui et par qui la menace guète. Je me suis beaucoup amusé dans cette trame, qui m’aura tenu en haleine jusqu’au bout, avec inquiétude dans une version du Lac des cygnes, en plus alambiqué pour un final alléchant. La mise en scène est savamment maitrisée, distillant au compte goute les surprises qui parsèment une trame doucereuse et douloureuse à souhait. Une réalisation soignée comme le sait si bien faire l’excellente espagnole, avec beaucoup de justesse et de sensibilité qui hante.

La belle Sophie Turner (Game of thrones), pour son premier film s’impose brillement, avec émotion et conviction. Claire Forlani (Boys and girls) est excellente, de même Jonathan Rhys Meyers (The mortal instruments) très marquant. Ainsi de Gregg Sulkin (Faking it) et Rhys Ifans (Serena), comme la belle et talentueuse Ivana Baquero (Le labyrinthe de Pan), ou l’excellente Geraldine Chaplin (Parle avec elle) et Leonor Watling (Ma mère préfère les femmes) participent avec force au succès de cette très belle histoire.

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 15:05

David Ayer (Sabotage) nous offre de partager les vingt quatre heures d’un équipage de char américain comme si nous y étions, avec un réalisme proche du comportement de l’armée américaine qui n’est guère reluisante nous mettant mal à l’aise, que tant dans les combats exigus d’une boite en fer entre moteur et, carburant et obus à la mort peu enviable.

L’équipage américain du Fury, un char Shermann (en hommage à un criminel de guerre lors de la guerre civile) en opération sur le territoire allemand en cette fin de seconde guerre mondial se fait compléter par une jeune recrue. Ils ont pour mission de forcer les défenses d’une petite ville. Le jeune Norman Ellison sous l’autorité du sergent Wardaddy, est confronté à l’esprit dégénéré d’un équipage de vétérans qui ont perdu tout sens d’humanité. Ils se comportent en héro de guerre avec des méthodes dignes des ennemis qu’ils sont censés combattre.

Inspiré de la véridique histoire d'un char surnommé Fury lors de la prise d'assaut de l'armée allemande d’un commando américain, le film s’inscrit dans une démarche assez innovante. Si la trame générale est succincte, tirée en longueur et peu intéressante, c’est le point de vue qui s’avère croustillant. C’est à ma connaissance la première fois que l’on nous montre la soldatesque américaine -de même de soldats français- sous son vrai jour, et non des gentils libérateurs, distribuant chewing-gum et chocolat, se laissant embrasser par les jolies filles en tout bien tout honneur... Le film corrobore ce que j’ai entendu des témoignages d’époque, de pillages et destructions, viols et meurtres sans vergogne. Certains soldats américains ont été pendus pour actes de barbarie, mais bien trop peu, au regard des exactions commises par centaines de milliers dans tous les pays où ils mirent leurs queues, à commencer par l’Angleterre puis la France, avant le grand carton sur les femmes allemandes, autant que les tristement célèbres soviétiques. Et de fait, c’est tout à l’honneur du réalisateur de restituer le vrai visage des soldats américains, même s’il est ici édulcoré par une simple relation « gentiment » forcée.

Il est à regretter des longueurs pathos notamment la scène finale, qui sonne le glas d’une réalisation bancale. De belles scènes à retenir, comme le combat de chars avec le Panzer, impressionnante. La réalisation donne souvent l’impression de jeux vidéo, où il ne nous manquait plus que les manettes. J’ai donc été quelque peu déçu dans son ensemble, avec hélas de portraits clichés des protagonistes, une mise en scène minimaliste, et surtout un manque d’audace, bien qu’une porte se soit entre-ouverte.

Le casting est riche et varié, mais pas forcément génial ou judicieux. Ainsi Brad Pitt (Cartel), pour un rôle aussi fort est assez quelconque, quand Shia LaBeouf (Nymphomaniac) est terriblement marquant, proche de la folie, que Logan Lerman (Noé) est excellent, de même Michael Peña (American bluff) et Jon Bernthal (Le loup de Wall street). Jim Parrack (World Invasion) et Brad William Henke (Suspect) passent plutôt bien,ainsi que les belles Anamaria Marinca (Perfect sense) et Alicia von Rittberg (Barbara), particulièrement émouvantes.

2 étoiles

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 10:15

Très belle réalisation de Stephen Sommers, à la filmographie déjà plus qu’intéressante, qui a adapté les romans fantastiques de Dean R. Koontz pour un public ado dans une veine romantique poétique triste et émouvante, par sa tonalité et son ambiance déroutante qui marque les esprits et les cœurs.

Dans une petite ville de Californie, Odd Thomas est un jeune médium ayant le pouvoir de voir et parler aux morts. Il aide les fantômes errants à trouver le chemin vers la paix, comme pour cette jeune fille violée et assassinée, qui lui a désigné son bourreau, aussitôt arrêté par la police. Il peut voir aussi les bodachs, créatures invisibles attirées par la mort et la souffrance qui n’annonce rien de bon. Il partage sa vie avec la très belle et douce Stormy Llewellyn, qu’une voyante leur avait révélé leur amour pour la vie. Le chef de police est en quelque sorte son père de substitution aux liens très forts. Lors d’un rêve prémonitoire, Odd pressant l’imminence d’un carnage en ville, et se doit de comprendre tous les signes pour si possible l’éviter, mais bien des bodachs vont brouiller les pistes de son enquête.

J’ai été très surpris par la teinte de ce récit, qui en définitive est plus une triste dramatique qu’une joyeuse comédie fantastique, et m’a fait forte impression au point de me hanter longtemps. Pourtant, d’entrée de jeu avec la mère qui dispose des mêmes dons qui est enfermée à vie -à se demander pourquoi le fils par la suite ne tente rien pour elle- et puis la première jeune victime, l’état d’esprit n’est pas au potache. Même la scène de la chaise cassée sur la piscine semble ensuite nous orienter vers un humour dont on ne perçoit pas le sens. La faute aussi à la version française, dont le ton est trop enjoué. Mais il y a aussi un parti prit avec le style, avec des dialogues parfois trashs qui donnent une tonalité loufoque dans un contexte qui ne l’est jamais, comme cette jeune femme tuée par les chiens. Je regrette la scène où l’actrice est fortement moulée dans sa petite tenue sexy, tant je trouve que ça ne cadre pas avec l’ambiance générale et rend glauque. Enfin, le final m’a donc d’autant plus surpris que je ne m’y attendais pas.

La réalisation est superbe, le rythme enlevé et les effets spéciaux juste ce qu’il faut de réalisme effrayant. Grande innovation par rapport aux films du genre, peu de scène nocturne sous la pluie aux musiques et bruitages angoissants. Tout se passe pratiquement en plein jour, en ville, dans notre quotidien tranquille, donnant encore plus de chair de poule aux événements. L’histoire d’amour est sans conteste le plus prégnant dans l’émotion, dans le contexte dramatique qui se joue et dans l’ambiance où plane l’angoisse sans savoir où le malheur va s’abattre ni sur quand ni sur qui. J’ai véritablement adoré ce film, nonobstant quelques détails superfétatoires sans doute, pour en retenir une émotion intense, une mise en cène maitrisée et une qualité de jeu des interprètes remarquable.

A noter que le bluray offre des suppléments avec un making-of des plus instructifs, et des interviews des principaux interprètes super sympas et intéressants, que j’ai beaucoup aimé. Très beau film donc, fortement émouvant, dans le style de Un fantôme dans la ville, dont je regrette et ne comprend pas qu’il ne soit pas sorti en salle.

Anton Yelchin (Only lovers left alive) est parfait dans ce rôle aux sentiments variés, face à la trop belle Addison Timlin qui est absolument lumineuse, et rayonne de talent et d’émotions diverses qu’elle en est des plus marquantes. Willem Dafoe (Un homme très recherché) est un acteur qui souvent me met dans l’embarras -quand ce n’est pas pire- alors qu’il est talentueux, et s’avère ici excellent sous un autre visage. Patton Oswalt (22 jump street) est excellent, comme la belle Gugu Mbatha-Raw (Il n'est jamais trop tard), Nico Tortorella (Effraction) et Kyle McKeever, Ashley Sommers (G.I. Joe - le réveil du Cobra) est émouvante, comme la belle Léonor Varela (Innocent), Laurel Harris, ou Melissa Ordway (The incredible Burt Wonderstone), et les jeunes Jack Justice et Robin Lanning.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 17:12

Une bien mauvaise surprise de la part de Susanne Bier (Love is all you need) qui se vautre dans l’adaptation d’un roman de Ron Rash qui n’a, sinon peu d’intérêt dans le contexte historique décrit, et n’apporte qu’une piètre réalisation dans un drame aussi insipidement réalisé, quand elle nous a habité à beaucoup mieux.

En cette fin des années vingt et la crise économique, George Pemberton, petit patron avec son associé règnent sur leur entreprise dans l’industrie du bois. Lorsque George tombe éperdument amoureux de Serena, une toute jeune femme 20 ans de moins, il l’épouse aussi rapidement. A leur arrivée au foyer, elle ne tarde pas à prendre ses marques et dominer avec efficacité le domaine. Elle découvre aussi qu’une jeune femme, récemment encore maitresse de son désormais mari, est enceinte de lui. Elle ne s’en offusque pas, ne tardant pas elle-même à concevoir la vie, jusqu’à un stupide accident qui lui faire perdre l’enfant mais le rend également stérile. Une haine glaciale mortelle la rend des plus dangereuses.

Sur un rythme long et sans passion, sur un récit insipide et sans saveur, la réalisatrice nous traine dans les arcanes d’une trame sans âme. L’histoire, sans avoir rien de révolutionnaire mais méritant d’exister, se perd dans des attentes sans fin, des regards vides sur une mise en scène maladroite. Les personnages sont très creux, une vision clichée d’une époque mal lise en exérgue par une caméra qui ne semble pas savoir où nous trimballer. Je me suis copieusement ennuyé, tellement tout est attendu de loin, tellement les scènes intéressantes disparaissent vite quand d’autres sans intérêt trainent. Un décalage qui permute mal les cadrages et travelings rendant indigeste la  trame.

On retrouve pour la troisième fois le couple Jennifer Lawrence (X Men: days of future past) particulièrement mal mise en valeur limite laide, et Bradley Cooper (Les gardiens de la galaxie) sans personnalité, quand Rhys Ifans (The amazing Spider-man) en imposerait un peu plus mais guère mieux., c’est presque les second rôles qui seraient les plus convaincants, avec Toby Jones (Captain America, le soldat de l'hiver) et David Dencik (The homesman), comme Sean Harris (Délivre-nous du mal), et la bien jolie Ana Ularu très marquante, ou Blake Ritson (Week-end royal), Sam Reid ('71) et Charity Wakefield (L'ombre du mal).

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 15:32

Et c’est parti pour la quatorzième édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, avec ce film de mafia historique, The gang d’André Van Duren.

En cette veille de seconde guerre mondiale dans la ville d’Oss, dans le sud des Pays-Bas, une organisation mafieuse règne dans tous les rouages de la vie politique et économique. Johanna est une jeune femme qui souhaite rompre avec sa vie coincée dans un cercle infernal, entre son travail à la chaine et la prostitution. Lors de la sortie de prison de son mari, son rêve commence à se réaliser avec l’ouverture de son restaurant. Hélas, les mauvaises habitudes de son homme avec l’alcool, la violence conjugale qui reprend de plus belle et la pression du milieu, ses espoirs s’envolent. Elle n’a en effet aucune chance de sortir du gang d’Oss, qui maintient une main mise constante dans ses méfaits, jusqu’au meurtre du chef de la gendarmerie. Une imposante présence policière est alors acheminée avec l’intention de mener enquête plus poussée pour mettre fin à cette situation intolérable. Elle fomente alors le meurtre de son mari.

Belle réalisation et mise en scène maitrisée pour un film sur la mafia, vue au travers d’un personnage d’une jeune femme, belle, forte et volontaire. La reconstitution de l’époque est superbe, avec un rendu d’image semi sépia intéressant. Nous suivons avec intérêt les pérégrinations de vies sordides, entre exploitations et prostitution, détournement de mineurs et des meurtres sans vergogne. Le réalisateur semble pérenniser une guerre de religion ancestrale assez ambigüe. L’ambiance donne le ton d’une époque, évoquant l’arrivée des extrêmes en Europe et la seconde guerre mondiale, avec un beau réalisme. Il y a une petite frustration sur les affaires diverses et variées de ce gang, ses activités et ses ramifications politiques, dont ne sait finalement que peu de chose, si ce n’est qu’un ministre a été mouillé dans cette grave affaire qu’il avait étouffé, et créé la chute du gouvernement avant l’arrivée de la guerre.

Osscher bende, était une bande de criminels avec pour chef Toon de Soep. La bande de Oss a été responsable de plus de mille cent infractions perpétrés entre 1924 et 1935, dont 29 meurtres, des dizaines de vols et cambriolages, et des centaines d'incendies criminels. Ils furent plus de 160 personnes a être été arrêtées. Le ministre Carel Goseling fut bende van Oss ftdiscrédité en 1939. Quand à la jeune femme, elle ne reflète pas la réalité. En effet, Johanna Helena van Uden, avait bien été mariée à un membre du gang qui s’est fait assassiné, et malgré des soupçons de meurtre à son égard, il n’y a jamais eu aucune preuve contre elle, et elle le nia toute sa vie. Remariée, elle est morte jeune à quarante-quatre ans de son dixième enfant mort-né aussi, bien loin d’un merveilleux voyage à New York...

Un beau casting, avec la très belle Sylvia Hoeks (The best offer) qui joue avec beaucoup d’efficacité et de talent. De même Matthias Schoenaerts (De rouille et d'os) bien effrayant, face à Benja Bruijning excellent, ainsi que Daan Schuurmans et Pierre Bokma, ou le terriblement marquant Frank Lammers, tout autant que Jaap Spijkers et les Juliette van Ardenne, Marcel Musters, et Elle van Rijn, donnent conviction à cette fresque.

Le film The gang d’André Van Duren, distribué par Koba films est disponible depuis le 15 octobre 2014 en DVD. Il est proposé en version originale sous titré en français ou en version française.

D’autres films sont à retrouver dans ceux seulement sorti en 2014, ainsi que dans des catégories contrairement à ce qui se fait de mieux au cinéma pour notre plus grand plaisir.

Un très grand merci à Cinetrafic ainsi qu’à ses partenaires pour toutes belles ces découvertes et émotions.

2 étoiles

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:34

Jeannot Szwarc (Les dents de la mer 2) avait réalisé une version féminine d’une super woman avec une cousine de Superman, qui dans l’esprit était louable, mais dans la pratique s’est avéré quelque peu désastreux, tant pour la parité que pour la gente féminine dans laquelle le machisme était encore en ce temps bien indécrottable de sa mentalité phallocrate. Dommage…

Alors que visiblement Krypton n’a pas explosée au départ de Superman bébé, en principe l’unique survivant de la lointaine planète, sa cousine Kara Zor-El a perdu la boule magique d’énergie indispensable à la survie de la planète, l’exposant à sa destruction finale. En dépit du bon sens, elle se lance à sa poursuite et atterrit sur la petite planète bleue qu’est la Terre où vit son cousin. Malheureusement, la boule est tombée entre les mains d’une vilaine sorcière. Trouvant un internat de jeunes filles, Kara devient Linda Lee, nouvelle élève en couverture, afin de mener ses recherches pour retrouver le saint graal avant de rentrer à la maison. Bien des aventures vont l’obliger à sortir le grand jeu en tant que Supergirl.

A la base donc, l’idée était attrayant, mais sur un script pour le moins écrit trop vite, manquant singulièrement d’ambition et de créativité. Il y a avait pourtant de quoi faire une véritable saga sympathique au féminin pour adolescentes ou un public plus large. Las, nous avons droit à une résurgence bas de gamme de ce qui s’est déjà fait. Je ne nie pas que je me suis quand même amusé de part le côté désuet depuis sa sortie tant ça a vieilli. Ça reste dans l’esprit comic books humoristique. Je regrette surtout le manque de moyen et de respect du public, qui mérite sa part d’égalité de traitement dans les super héroïnes. Ainsi, les Catwoman ou Superwoman ne sont pas aussi bien traitée, voir quelque peu ridiculisées. Il aura fallu attendre, bien que peu mise en exergue encore Natasha Romanoff / Black Widow qui mérite encore d’être étoffée.

Côté réalisation, il n’y a pas grand-chose à en redire. C’est maitrisé, calibré à souhait entre humour et émotion. Les effets spéciaux sont ceux de l’époque sans avoir à rougir même s’ils font aujourd’hui sourire. De même pour la mise en scène et le découpage. C’est juste qu’il manque un peu plus d’imagination et d’envie de faire plus et mieux. On ne s’ennuie pas le moindre du monde, un peu de mal cependant à trouver nos repères par rapport au super héro d’origine. Il eut été génial si cousin et cousin s’étaient retrouvés ne serait-ce que le temps d’un caméo.

Premier long métrage pour Helen Slater, toute mignone et adorable, est convaincante, face à l’excellente Faye Dunaway (La servante écarlate) assez comique, et Peter O'Toole (Troie) pour le moins désopilant. Hart Bochner (Carrie, la vengeance), comme Mia Farrow (Gatsby le magnifique) et Brenda Vaccaro, mais aussi Peter Cook (Elementaire, mon cher... Lock Holmes) et l’excellent Simon Ward, ainsi que Marc McClure (Superman IV) et la jolie Maureen Teefy, contribuent avec conviction à l’ambiance et l’humour.

2 étoiles

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 15:26

John Wick : Photo Keanu ReevesPremier long métrage de David Leitch et Chad Stahelski, dans une sorte de clone délirant d’un Jack Reacher ou Taken et autant de surprise qu’avec Mi$e à prix et encore Equalizer, avec une redoutable efficacité diabolique dans l'écriture du récit et des dialogues à l'humour ravageur, comme dans la réalisation.

John Wick : Photo Michael NyqvistIl ne fallait pas toucher au petit chien et à la voiture de John Wick, non fallait pas… Après le décès de sa femme, un grand amour qui l’avait rangé des voitures, celle-ci lui avait offert en cadeau post mortem un adorable petit chien de compagnie. Mais voilà, un fils dégénéré à papa chef de la mafia russe locale, veut s’approprier la belle caisse de John qui refuse. Non seulement il la lui vole, mais en plus histoire de rire, lui assassine l’animal. Non, décidément, il ne fallait pas réveiller John…

John Wick : Photo Keanu ReevesAbsolument désopilante cette histoire où l’on va de surprise en surprise, avec tel un petite boule de neige vers une énorme avalanche mortelle. Sur un rythme très enlevé, la trame au demeurant classique, sans effet particulier, ni mise en scène ou réalisation chiadée, nous transportent vers un délire exponentiel qui ne s’arrête devant aucun excès, tant d’humour et de dérision. C’est donc avec beaJohn Wick : Photo Willem Dafoeucoup d’amusement, et de plaisir que l’on voit se faire déglinguer autant de merdes russes, d’une des mafias les plus terribles, au point d’en souhaiter autant dans la réalité, que ça rendrait service à l’humanité. Toujours est-il que le film est une grosse détente bien fendarde, où notre héro, ici comme ses confrères dans d’autres récits du genre, s’en sort sans trop de bobo. Point n’est besoin finalement de super pouvoir.

John Wick : Photo Adrianne PalickiUne fois de plus, Keanu Reeves (47 ronin) est excellent, accompagné d’Alfie Allen complètement barge à souhait, comme Michael Nyqvist (La ritournelle) parfait innovant, et un Willem Dafoe (Nos étoiles contraires) convaincant, comme ma belle Adrianne Palicki (L’aube rouge) est tout aussi excellente. Il en est de même des Omer Barnea et Dean Winters, de Toby Leonard Moore et Daniel Bernhardt (Hunger games - l'embrasement), de les belles Bridget Moynahan (World Invasion) et Bridget Regan (Les babysitters), ou encore John Leguizamo (#Chef) et Ian McShane (Hercule), dont beaucoup ne finissent pas bien.

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 21:39

Excellente comédie de M.J. Delaney d’après la pièce de théâtre When women wee de Natasha Sparkes se déroulant essentiellement comme le titre original l’indique dans les toilettes des filles, en l’occurrence celles d’une boite de nuit. Les petits coins où l’on se remaquille, se rafraichi, mais aussi lieu de rencontres et de bavardages, inspirés à l’auteure lors de conversations crues entendus entre deux filles sur la sodomie.

Sam est une jeune femme un peu dépressive et paumée, qui rejoint dans une boite de nuit d’anciennes camarades de collège ayant réussies dans leurs vies privées et professionnelles, délaissant ses plus proches amies. Elle se réinvente une vie idéale, face à ces deux snobinardes prétentieuses, qu’elle abondonne régulièrement pour faire le point dans ses idées, et retrouver ses amies qu’elle sent trahir, s’enfuyant auprès d’autres en pleines conversations ou disputent. Des occasions de participer ou d’écouter des échanges d’idées pour le moins trash souvent, masquant des sentiments plus glamour et révélant des blessures plus profondes.

Comme le titre original l’indique, la salle d’eau de femmes est le lieu privilégié de la trame, tel le personnage principal du film. Je me suis beaucoup amusé à suivre les conversations diverses et variées souvent crues entre filles, qui m’ont rappelé celles entre mecs. Comme quoi, hommes et femmes, nous avons les mêmes centres d’intérêts, d’attentes, d’inquiétudes, de préoccupations et de rivalités, comme de désirs. Nos rêves et craintes, nos échecs et espoirs autant que les coups durs se valent, se cherchent et se retrouvent.

La réalisation est assez originale, non pas tant par le cadre, entre deux pissotages ou dégueulis, maquillages ou habillages, délires ou relations sexuelles délirantes, mais aussi de par les échanges et débats d’idées, les conseils comme les séparations ou rabibochages. Sur un rythme rock and roll, sans temps mort ou interlude, avec humour et émotion, nous sommes ballotés d’un groupe à l’autre, d’opinions et milieu différents, le temps d’une nuit musicale et colorée, abreuvée d’alcool et de drogue, supplantée d’envies d’amitié, d’amour, de sexe et de reconnaissance. Je ne me suis pas ennuyé une seconde, tant est riche et varié les débats et profils de personnage, évitant les clichés ou s’en moquant, pour mieux nous croquer un ensemble hétéroclite de femmes, riches ou pauvres, hétéros ou homos, assumées ou inavouées, toutes en besoin de recevoir ou de donner ce quelque chose que la vie a oublier de nous remettre en naissant. La pièce avait été joué à l’origine par Stephanie Jay et Emily Wallis, qui tiennent un rôle, Amirah Garba Amy Revelle et Stef O'Driscoll, qui jouaient jusqu'à six personnages différents, chacune dans divers croquis dans la comédie provocante.

Il est vrai que le casting avec Sheridan Smith (Quartet) et Jaime Winstone (We want sex equality), Kate Nash et Oona Chaplin (Et (beaucoup) plus si affinités), ou encore Riann Steele (Capitaine Phillips) et Sarah Hoare, comme Zara White (A long way down) et Alice Sanders, Antonia Bernath (St Trinian's) et Jodi Halpin, mais aussi Bunmi Mojekwu et Lashana Lynch, ainsi que Gennifer Becouarn et les membres du groupe de chanteuses des Fake club, Chloe Askew et Aicha Djidjelli, Rosie Oddie, Carmen Van Den Berg, et Victoria Warwick. Elarica Gallacher (Chatroom), ou encore Larissa Jones (Pride) donnent un panel de talents et de d’émotions varié. Quelques hommes quand même, avec Johnnie Fiori, Micah Balfour (Diana) et Alex Warren de qualité de conviction.

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