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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 11:20

Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir cette comédie dramatique réalisée entre 1940 par Christian-Jaque (L’assassinat du père Noël), qui nous plonge dans l’enfer des enfants des bidonvilles des années 30.

Lucette, une jeune fille évadée d’une maison de redressement, rencontre un jeune garçon battu ayant perdu la mémoire. Elle le prénomme Lucien et s’attache à lui. Tous deux cherchent à s’intégrer tant bien que mal à la population misérable d’un bidonville de l’est parisien. Ils sont pris en charge par Paul au chômage qui tente de vivre comme il peut avec sa compagne Simone dans la citée Henri IV. Max, un marlou les exploite.

Un triste beau film qui tente de restitué la vie misérable des enfants laissés pour compte dans les bidonvilles de kla France des années trente. Entre la violence parentale et la loi de la jungle des marlous et proxénètes, ces enfants tentent de survivre. Joliment mise en scène, l’histoire dramatique s’il en est n’évoque cependant pas la très dure réalité des enfants durant des décennies, telles les prisons pour enfants, aux tortures meurtrières que la révolte des enfants du bagne de Belle-Île en 1934 avait révélée, du terrible sort des filles du Bon Pasteur, ou encore l’épouvantable prison pour mineur de la petite Roquette.

Une enfance laissée à l’abandon, jusqu’à sept ils étaient dépourvus d’âme d’où l’âge de raison, et donc pas vraiment des humains, enfermés des années durant dans des prisons, donne une idée de leur sort, sans oublier les enfants dans les mines ou usines textiles exploités jusqu’à la mort. Une situation dramatique pour l’enfance, dont encore en 2020, 1 enfant meurt tous les 5 jours en France sous les coups des parents, et des dizaines de milliers d’enfants sont violés par des parents chaque année, et qu'il a fallu une loi contre les violences corporelles sur enfants telles que gifles et fessés qui sont de l'ordre de violences, humiliations et tortures. Une intrigue pas trop sombre cependant, comme cette fin « heureuse » illogique au regard de la narration. La fin alternative, plus dure qu’avait choisi le réalisateur est plus logique qui aurait du être privilégiée.

Avec Louise Carletti et Jean Claudio, Serge Grave, Marcel Mouloudji et Félix Claude, Berthe Tissen, Robert Rollis et Sylvia Bataille, Lucien Gallas, René Bergeron et Fréhel, Jean Brochard, Bernard Blier et Jean Tissier, Dorville, Lionel Salem et Robert Tourneur.

Le film L’enfer des anges, distribué par Pathé, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 21 octobre 2020 en Version restaurée, Edition limitée à 3 000 exemplaires en Blu-ray et DVD. Dans les suppléments, des entretiens exclusifs autour du film, La fin alternative inédite et restaurée, Actualités Pathé d’époque : Les Îlots insalubres (1931), La Lutte contre les taudis (1938), Lancement du premier Festival de Cannes (1939).

3 étoiles

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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 17:15

Un grand merci à Coin de Mire Cinéma pour m’avoir permis de découvrir cette joyeuse comédie réalisée en 1962 par Julien Duvivier (La fin du jour), pour une revisitation des fondements bibliques.

Jérôme Chambard, un retraité que les religieuses de Saint-Vincent de Paul ont recueilli et qui assure la maintenance du couvent, jure comme un charretier à leur grand effroi. N’obtenant aucune amélioration de sa part, elles s'apprêtent à s’en séparer. Mais lorsque l’évêque, monseigneur Hector Trousselier, leur rend visite, Jérôme reconnaît en lui son ami d'enfance. Ce dernier lui donne l'absolution à condition qu'en pénitence, Jérôme apprenne les dix commandements. Mais quand il jure une nouvelle fois en ouvrant le livre saint, le diable montre les dix commandements à sa manière.

Une joyeuse comédie en sept épisodes qui relatent avec  humour et fantaisie l’intervention diabolique dans les commandements divins. Chaque séquence aborde bien sûr les textes mais avec des interprètes différents dans une distribution chorale superbe. Un brin irrévérencieux pour ce texte tiré des contes et légendes judéo-chrétiennes, que personne n’applique, pas même ce dieu qui lui-même ne les respecte jamais, tant il ment, vole et tue son propre peuple. Je me suis beaucoup amusé avec ce diable farceur incarné par la voix off de Claude Rich. Une réalisation vive et alerte, terriblement sexiste comme le voulait l’époque où la femme a toujours le mauvais rôle, Des acteurs vedettes nous donnent beaucoup de plaisir  à les suivre dans les pièges du Malin qui s’en donne à cœur joie de détourner les commandements sacrés.

Avec Michel Simon, Lucien Baroux, Claude Nollier, Albert Michel, Dany Jacquet et Nina Myral, Micheline Presle, Françoise Arnoul, Mel Ferrer, Claude Dauphin, Marcel Dalio, Claude Piéplu et Marie-France Pisier, Charles Aznavour, Lino Ventura, Maurice Biraud et Hénia Suchar, Fernandel, Germaine Kerjean, Gaston Modot, la jeune Claudine Maugey, René Clermont et Josette Vardier, Alain Delon, Danielle Darrieux, Madeleine Robinson et Georges Wilson, Jean-Claude Brialy, Louis de Funès, Armande Navarre, Noël Roquevert, Jean Carmet et Madeleine Clervanne.

Ce film est issu d’une superbe édition en Digibook Édition collector limitée à 3 000 exemplaires et numérotée - Blu-ray + DVD + Un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque + 10 reproductions de photos d’exploitations (14,5 x 11,5 cm) + La reproduction de l’affiche d’époque (29 x 23 cm), par un éditeur passionné de qualité, Coin de Mire Cinéma, qui nous offre l’amour du septième Art avec les images et le son de très haute qualité, agrémenté des actualités Pathé d’époque, des réclames publicitaires, et des bandes-annonces d’alors.

C’est avec un immense plaisir que nous découvrons la nouvelle fournée de 6 films par Coin de Mire Cinéma, avec Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, Les évadés, Maigret voit rouge, Maigret tend un piège, Le diable et les 10 commandants, et Maxime.

 

Le film Le diable et les 10 commandements, distribué par Coin de Mire Cinéma, est disponible en Digibook - Blu-ray + DVD + Livret, Collection :Collection La Séance, nouvelle restauration 4K à partir du négatif original par TF1 Studio avec la participation du CNC et de OCS, dans les meilleurs bacs depuis le 4 septembre 2020. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants et en audiodescription. Dans les suppléments, Actualités Pathé d’époque, Réclames publicitaires d’époque, Bande-annonce et Bandes-annonces de la collection « La séance ».

3 étoiles

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16 septembre 2020 3 16 /09 /septembre /2020 17:31

Un grand merci à Rimini Editions pour m’avoir permis de découvrir ce film thriller néerlandais réalisé en 2019 par Lodewijk Crijns, dans une course de la mort.

Hans part avec sa famille rendre visite à ses parents. Arrogant, sur les nerfs, Hans ne se maîtrise plus et conduit trop vite, agacé par ceux qui respectent les limitations de vitesse. La situation dégénère lorsqu’un mystérieux conducteur le prend en chasse. Désormais, Hans et sa famille ne sont plus en sécurité nulle part.

Quand une crise de nerf vire en serial killer, la terreur suit sa route sans fin. Une intrigue qui nous entraine dans la folie de la terreur d’une mise en scène soignée, évitant les excès pour une ambiance et des ressentis d’effroi. Plus thriller que gore, l’action débilitante du protagoniste est évidemment insane. Ni d’histoire ni de logique dans la folie, qui s’essouffle cependant par manque d’intrigue secondaire. Reste une ambiance et des protagonistes.

Avec Jeroen Spitzenberger et Anniek Pheifer, Roosmarijn van der Hoek et Liz Vergeer, Willem de Wolf, Truus te Selle et Hubert Fermin, Tim Linde et Peter Blankenstein, Stacey Matla et Levi Penris.

Le film Le tueur de l'autoroute, distribué par Rimini Editions, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 10 août 2020. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et en audio français.

2 étoiles

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14 septembre 2020 1 14 /09 /septembre /2020 16:05

Un très joli documentaire réalisé en 2014 par Michèle Massé, pour des entretiens avec deux couples lesbiens, français et espagnol, de femmes de soixante dix ans, pour relater leur vie, leur amour et leure désirs, avec beaucoup de tendresse et de pudeur.

À Madrid et à Paris, Boti, Empar, Micheline et Jocelyne, quatre septuagénaires lesbiennes, racontent leurs peurs, leurs désirs, et leurs différences. Actives ou activistes, curieuses, ouvertes aux autres et à la société elles refusent de se laisser mettre de côté à cause de leur âge.

Les fenêtres ouvertes sur un aspect peu évoqué sur les sentiments et les désirs.passé un certain âge. Pudique et sincère, drôle et émouvant, ce très beau documentaire aborde sans concession des femmes d’un certain âge, sur leurs amours et leur sexualité à travers leurs vies. Elles nous racontent leur révélation et leurs désirs leurs ressentis et leur bonheur d’assumer haut et fort leur homosexualité, en tout pudeur mais sans tabou. Attachantes et adorables, sensibles et pleine d’humour, elles deviennent vite nos amies, tant elles parlent avec beaucoup de douceur et de tendresse de leur orientation, de leur vie dans nos sociétés homophobes, et de leur amour.

Avec Boti García RodrigoMicheline Boussaingault et Jocelyne Pasqualini, Empar Pineda.

3 étoiles

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13 septembre 2020 7 13 /09 /septembre /2020 11:38

Un grand merci à Condor Entertainment pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique géorgienne inspirée de faits réels réalisée en 2017 par Rezo Gigineishvili, pour un détournement d’avion violent et meurtrier et de ses conséquences.

Dans la République Socialiste Soviétique de Géorgie, 1983. Sept amis inséparables, issus de la jeunesse dorée, rêvent de fuir le régime autoritaire de l’Union Soviétique. Bercés d’idéaux, ils décident de détourner un avion pour s’enfuir et de rejoindre le monde libre. Mais les pirates perdent leur sang froid quand l’appareil doit rebrousser chemin, et tirent sur les passagers.

De jeunes apparatchiks oisifs issus de la bourgeoisie communiste de Géorgie, ne trouvent rien de mieux qu’un acte terroriste de pirates de l’air sans hésiter à assassiner des passagers pour quitter le pays. Difficile de trouver la moindre compassion, tant rien n’excuse leurs actes sanglants, pas même le désir de quitter un régime communiste qui ne les opprime pas. La réalisation nous entraîne avec effroi dans la mise en marche préméditée d’un détournement violent jusqu’au meurtre d'innocents. Tant des gens auront passé le rideau fer à leurs risques et périls, sans mettre la vie des autres en danger. Ainsi, implacablement la mise en scène nous fait vivre le projet, l’achat d’armes et l’entrainement au tire, le détournement dramatique et le procès dont la jeune femme échappe à la sentence de mort. Une intrigue inspirée de la réalité qui avait coûté la vie à trois passagers pour un fiasco total.

Avec Irakli Kvirikadze et Tinatin Dalakishvili, Avtandil Makharadze et Merab Ninidze, Darejan Kharshiladze et Giga Datiashvili, Giorgi Khurtsilava et Giorgi Grdzelidze.

Le film Hostages, distribué par Condor Entertainment et sa page Facebook, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 26 août 2020 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français, et en audio français. Dans le suppléments, Bandits, un documentaire de Zaza Rusadze, sur la véritable histoire des preneurs d’otage de 1983, images d’archives à l’appui (2003).

2 étoiles

 

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13 septembre 2020 7 13 /09 /septembre /2020 09:42

Un grand merci à Gaumont pour m’avoir permis de découvrir cette comédie dramatique douce amère réalisée en 1977 par Michel Lang, sur les vacances d’habitués pour qui vacances rime avec adultère.

Août en Bretagne, de nouveaux clients et des habitués se retrouvent dans un hôtel sur la plage. Les hommes planifient les infidélités, leurs épouses aussi. Amours adolescentes et jeux d'enfants. Lucien drague Aline, quand Euloge Saint Prix à des vues sur la serveuse Yveline. Maris, femmes et enfants s'amusent. Catherine Guedel change de partenaire pour rendre jaloux celui qu’elle préfère. La patronne Élisabeth Rouvier a un soupirant inattendu. Chacun de conquérir, de changer et de tromper.

Une comédie plus amère que douce, dont le thème principal est l’adultère à tout âge, où les pères chassent les adolescentes, où s’amuse d’un mari en violence conjugale, de la maltraitance des enfants harcelés par les autres camarades… Une description du français moyen beauf, bête et méchant. Une ambiance malaisée, dont l’humour d’époque sans doute post soixante huitarde, est à prendre avec le recul d’un certain humour décalé. Je me suis cependant amusé avec Ceccaldi en indélicatesse gastrique au moment de conclure, ou avec l’adolescent amoureux de la patronne de l’hôtel, mais encore de cette blague sur le belge qui fonctionne. Un vaudeville de maris femmes et amants, de portes qui claquent, et de jeunes en éveil sexuel et amoureux, entre deux farandoles, des marées et de concours de chansons, le temps des vacances d’été, avant de renenir l’année suivante.

Une belle distribution chorale avec Sophie Barjac, Myriam Boyer, Daniel Ceccaldi, et Michèle Grellier, Bruno Guillain, Francis Lemaire, Robert Lombard et Bruno du Louvat, Guy Marchand, Jean-Paul Muel, Anne Parillaud, Michel Robin et Martine Sarcey, Bernard Soufflet et Rosine Cadoret, Anna Gaël, Blanche Ravalec, Germaine Delbat et Madeleine Bouchez, Marcelle-Jeanne Bretonnière et Hélène Batteux, Valérie Boisgel, Marilyne Canto et Marie-Laure Bunel, Gérard Gustin, Denis Lefèbvre et Philippe Ruggieri, Cathy Amaizo et Vicky Fury, les jeunes Malène Sveinbjornsson et Lionel Melet, Thomas Sussfeld, Pascal Beguet, Martine Desroches et Gérard Darman.

Le film L’hôtel de la plage, issu de la Collection Gaumont découvertes DVD distribué par Gaumont, est disponible en DVD et Blu-ray dans les meilleurs bacs depuis le 22 janvier 2020. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, des entretiens avec le réalisateur et des interprètes du film qui relatent leurs souvenirs de tournage,  dont le réalisateur hilare choque d’avoir à défaut de gifler un petit de quatre ans pour qu’il pleure dans son rôle le faisait pincer. Maltraitance ?

2 étoiles

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13 septembre 2020 7 13 /09 /septembre /2020 07:15

Passionnant documentaire sportif de Stéphanie Gillard (The ride), qui évoque durant la saison 2019 de l’équipe de football féminine de l’Olympique Lyonnais à travers le prisme des loueuses, leurs parcours, leurs talents en tant que joueuses mais aussi et surtout en tant que femmes, doublement méprisées, quand elles sont impressionnantes sur tous les plans.

Probablement la meilleure équipe de football féminin du monde, le documentaire suit sur la saison 2019, les joueuses de l’Olympique Lyonnais, les fenottes. En suivant leurs entraînements, nous découvrons leurs histoires et leurs personnalités, leurs parcours et l’historique du club, de l’équipe et des joueuses dans la passion et le professionnalisme. Des filles attachantes, des joueuses de talent, et un esprit conquérant, une ambiance et une famille unie à travers leur camaraderie et leur  force de gagneuses. Des têtes bien faites, des corps de sportives douées, des cœurs de femmes.

Un documentaire sportif féministe nécessaire face au machisme qui ne désarme décidément pas dans les médiats sportifs comme dans le sport, à la fédération comme dans le public masculin. Avec la coupe du monde de football féminin qui a eu lieu chez nous en 2019, dont la fédération n’a pas donné les moyens à nos bleues par manque de considération, malgré les stades pleins et les taux d’audiences records à la télévision, on aurait pu croire un instant, juste un seul instant que le pari était gagné de faire tomber le mépris sur les sportives, les footballeuses en l’occurrence. Pour le public, c’est gagné, qui vient plus nombreux dans les stades soutenir leur équipe et leurs joueuses. Pas pour les médias. Du mépris, elles en subissent malgré la qualité du spectacle qu’elles nous donnent, malgré leurs talents évidents, malgré les résultats fabuleux. Mais non.

La honte à la fédération de football français et à l’équipe de France masculine, qui, quelques jours avant que nos bleues entre en scène dans la coupe du monde, les ont chassés les footballeuses de Clairefontaine pour s’installer à leur place pour un minable match amical où les bleus ont fait pâle figure d’un mauvais match nul. Mépris. Les retransmissions télé n’ont lieu sur aucune chêne nationnale. Mépris. Les retransmissions, où c’est un commentateur qui monopolise la parole, pourtant ayant été sanctionné pour propos sexisites et homophobes, auprès d’une consœur en second. Est-ce que lors des matchs de l’équipe de France masculine, il y a une journaliste sur les deux ? Mépris. Si chaque jour, toutes les chaines de télé évoquent jusqu’à la moindre info même la plus insignifiante du football masculin à travers le monde, jamais aucune information n’est donnée sur le football féminin. Mépris. Flagrant mépris du journal sportif national qui met en première page le Tour de France qui va durer trois semaines, alors que Les fenottes venaient de remporter un cinquième trophée d’affilé de la ligue, son septième de son histoire. Il serait temps, que le mépris des femmes cesse.

Avec Lorena Azzaro, Selma Bacha, Sarah Bouhaddi, Lucy Bronze, Kadeisha Buchanan, Delphine Cascarino, Isobel Christiansen, Audrey Dupupet, Jessica Fishlock, Ada Hegerberg, Amandine Henry, Sole Jaimes, Eva Kouache, Saki Kumagai, Eugénie le Sommer, Amel Majri, Melvine Malard, Dzsenifer Marozsán, Griedge Mbock, Wendie Renard, Danielle Roux, Carolin Simon, Shanice van de Sanden et Lisa Weiß.

3 étoiles

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9 septembre 2020 3 09 /09 /septembre /2020 09:54

Un grand merci à Coin de Mire Cinéma pour m’avoir permis de découvrir ce polar réalisé en 1963 par Gilles Grangier (125 rue Montparnasse), d'après le roman Maigret, Lognon et les gangsters de Georges Simenon, où se frottent services français et américains.

Trois hommes à bord d’une Chevrolet tirent sur un américain en plein Pigalle. Lorsqu’un témoin s’approche pour secourir la victime, celle-ci a disparu, emportée par une mystérieuse DS blanche. Le commissaire Maigret se rend d’abord à l’Ambassade des États-Unis où un diplomate lui conseille de ne pas s’occuper de l’affaire. Il n’en faut pas plus pour que Maigret voit rouge.

Et quand Maigret sent que l’on se moque de lui, FBI ou pas, il voit rouge. Ainsi, plus dans un polar traditionnel, ce film nous entraîne dans une enquête américaine sur le territoire français sur des mafieux italo-américains, qui se parasite par services interposés. Un Maigret peu disposé à se laisser marcher sur les pieds et de régler cette affaire à sa manière. Une réalisation vive et alerte dans laquelle les protagonistes souvent bien maladroits, nous offre un divertissement plus comique que dramatique bien sympathique. Je me suis une fois de plus bien amusé à suivre les péripéties alambiquées entre les bandits et les policiers qui se marchent sur les pieds. Une vision des relations franco-américaines, pas franchement des plus amicales, déjà.

Avec Jean Gabin, Françoise Fabian, Marcel Bozzufi, Paul Carpenter, Michel Constantin, Guy Decomble, Edward Meeks, Ricky Cooper, Vittorio Sanipoli, Paul Frankeur, Paulette Dubost, Jacques Dynam,

Ce film est issu d’une superbe édition en Digibook Édition collector limitée à 3 000 exemplaires et numérotée - Blu-ray + DVD + Un livret de 24 pages reproduisant des documents d’époque + 10 reproductions de photos d’exploitations (14,5 x 11,5 cm) + La reproduction de l’affiche d’époque (29 x 23 cm), par un éditeur passionné de qualité, Coin de Mire Cinéma, qui nous offre l’amour du septième Art avec les images et le son de très haute qualité, agrémenté des actualités Pathé d’époque, des réclames publicitaires, et des bandes-annonces d’alors.

C’est avec un immense plaisir que nous découvrons la nouvelle fournée de 6 films par Coin de Mire Cinéma, avec Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, Les évadés, Maigret voit rouge, Maigret tend un piège, Le diable et les 10 commandants, et Maxime.

Le film Maigret voit rouge, distribué par Coin de Mire Cinéma, est disponible en Digibook - Blu-ray + DVD + Livret, Restauration 4K à partir du négatif original par Studiocanal, avec le CNC et Coin de Mire Cinéma, dans les meilleurs bacs depuis le 4 septembre 2020. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants et en audiodescription. Dans les suppléments, Actualités Pathé d’époque, Réclames publicitaires d’époque, Bande-annonce et Bandes-annonces de la collection « La séance ».

3 étoiles

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9 septembre 2020 3 09 /09 /septembre /2020 09:01

Une jolie comédie dramatique tout en subtilité de Méliane Marcaggi, qui, pour son premier long métrage évite avec justesse les excès et dérapages sur une réflexion judicieuse du ressenti d'orpheline d'enfant d'une mère qui s'accroche à une belle-fille.

Découvrant que son mari Marc la trompe, Louise décide de penser enfin à elle et part décompresser en Corse le temps d’un week-end. Elle passe une folle nuit avec Florent, un bel inconnu. Une seule puisque, au petit matin, il ne se réveille pas.Arrêtée par Anto, policier et frère du défunt, Andréa, la mère débarque sur les lieux et prend immédiatement Louise pour la belle-fille dont elle a toujours rêvé. Prise au piège, Louise va devoir jouer le rôle de la belle-fille idéale pour quelques jours, sauf que sa nouvelle belle-mère ne veut plus la lâcher.

Ainsi, cette femme qui a fait le sacrifie de ses rêves et de ses ambitions par amour pour son mari et pour son enfant, bafouée par l’infidélité de l’un et le mépris de l’autre, trouve enfin à s’exprimer, à se révolter et se retrouver à travers une fausse belle-mère qui pourrait bien devenir la vraie. Navigant entre rires et émotions, sans jamais tomber dans les pièges du pathos ou du débile Méliane Marcaggi maitrise aussi bien sa caméra que son sujet, avec des interprètes de qualité. J’ai beaucoup aimé l’intrigue, craignant un J’ai épousé une ombre virant Baby sitter, pour écouter les ressentis et les douleurs d’une mère orpheline de son fils qui s’attache à la maîtresse d’une nuit afin de ne pas perdre trop vite le défunt et se créé un lien attachant entre les deux femmes. Beaucoup de non dits qui s’expriment avec subtilité et émotion par les regards et les gestes de grande tendresse.

Avec les excellentes Alexandra Lamy et Miou-Miou, Jonathan Zaccaï, Thomas Dutronc et Patrick Mille, Guillaume Bouchède, Léa Léviant et Michel Ferracci.

3 étoiles

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4 septembre 2020 5 04 /09 /septembre /2020 14:01

Très beau film japonais de Tatsushi Ōmori, d'après l'essai autobiographique de Noriko Morishita, pour une appréhension et maîtrise de la vie à travers l’art du thé.

Dans une maison traditionnelle à Yokohama, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. D'abord concentrée sur sa carrière dans l’édition, Noriko se laisse finalement séduire par les gestes ancestraux de Madame Takeda, son exigeante professeure. Au fil du temps, elle découvre la saveur de l’instant présent, prend conscience du rythme des saisons et change peu à peu son regard sur l’existence. Michiko, elle, décide de suivre un tout autre chemin.

Un très beau film d’une très grande sensibilité, triste et émouvante douce amère de la vie d’une femme qui fait face à ses espérances et regrets, ses joies et ses culpabilité que l’art du thé est prétexte à trouver l’équilibre de soit. Remarquablement filmé, magnifiquement interprété, ce récit nous prend au cœur avec une douceur et une tendresse délictueuse de tristesse pour une apothéose de jouissance de la vie selon les préceptes de sagesse. J’ai beaucoup aimé me laisser prendre à ce huis clôt dans les gestes séculaires qui marquent chaque instant de la vie et à faire face aux aspérités inhérentes, Une douce comédie amère qui marque longtemps.

Avec Haru Kuroki, Kirin Kiki, Mikako Tabe et Mayu Harada, Saya Kawamura, Megumi Takizawa et Mizuki Yamashita, Fuyuka Kooriyama, Chihiro Okamoto, Shingo Tsurumi et Mayu Tsuruta.

3 étoiles

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