Un grand merci à Pyramide Films pour m’avoir permis de découvrir cette dramatique italienne réalisée en 2017 par Annarita Zambrano pour son prmier long-métrage,dans un portrait édifiant d’un terrorriste rattrapé par la justice vingt ans plus tard après ses meurtres politiques et l’impact auprès de ses proches.
Vingt ans après le meurtre d’un juge à Bologne par un membre d’un mouvement d’extrême gauche et réfugié en France, la justice italienne rattrape Marco Lamberti. Jusqu’alors protégé par les dispositions de François Mitterrand, abrogé en 2002 par Jacques Chirac, le terroriste devient désormais extradable vers son pays pour rendre des comptes aux victimes. Marco décide de s’enfuir vers l’Amérique du sud avec Viola sa fille de seize ans. Aucune repentance ni regret chez cet assassin qui ne trouve, lors d’un entretien avec un magazine people, que des explications sidérantes pour justifier ses actes.
Un étrange sentiment se dégage de ce film dans lequel on semble vouloir plaindre un assassin et les conséquences de ses actes pour sa famille, avec le frangin meurtrier tué par la police qui passe pour une pauvre petite victime, la pauvre petite sœur mariée à un juge qui doit renoncer à sa carrière et sa promotion, la pauvre petite maman qui jamais ne condamne les atrocités commises par ses fils, la pauvre petite gamine obligée de changer d’école et de copines…
Mais pas un mot sur l’enfant de huit ans qui a vu son papa assassiné sous ses yeux, ni les familles des 400 victimes d’attentats. Serait-il concevable un film sur Salah Abdeslam dans cette veine ? Donc, on nous offre le portrait d’un « courageux » gros bourgeois qui a lâchement assassiné dans le dos, mais trop peureux d'aller en prison et d'assumer ses actes. Des attentats et meurtres au nom de la lutte armée contre l’État pour vouloir passer des lois démocratiques qui ne plaisent pas à certains, qui probablement n’ont jamais voté ni tenté de ses présenter aux élections.
Amusant d’entendre ce meurtrier apeuré d’aller en prison faire appel aux droits de l'homme pour éviter extradition. Comique cette excuse bidon de son passage au meurtre entre « soit la drogue et soit le terrorisme ». Hilarant ces bourgeois qui ne savent pas faire la différence entre salarié et esclave pour refuser un projet sur la loi travail. Que de macronistes seraient alors tombés sous les balles depuis un an ! Le merveilleux de ces assassins, c’est le manque de regret et de compassion, d’aucune remise en cause de leur fascisme assassin et manque de courage d'affronter la justice au nom de leur... "idéal?".
Mais au fait. De quelle guerre s’agit-il ? Celle contre les envahisseurs aux T-54 soviétiques ou des Panzers nazis ? L’Italie étant une démocratie, seule la voix des urnes compte, et par conséquent celle des bombes relève du terrorisme et du massacre de masse. Le protagoniste de cette histoire raconte celle de Cesare Battisti du groupe des Prolétaires armés pour le communisme (PAC) -qui continue de couler des jours heureux au Brésil- n’est donc en rien un résistant ou un soldat de la liberté, mais un vulgaire lâche petit meurtrier sanguinaire. On est en droit de se demander qui François Mitterrand pouvait bien vouloir protéger de ses proches impliqués dans le terrorisme italien, pour leur avoir offert sa doctrine d'hospitalité et de protection à ces assassins de masse en 1985, heureusement mis fin en 2002 par Jacques Chirac ?
Avec Giuseppe Battiston (La petite Venise), Barbora Bobulova (Le prince de Hombourg) et Marilyne Canto (Mains armées), Maria Capaccioli, et la jeune Charlotte Cétaire, Rafael d'Almeida, Fabrizio Ferracane, Metello Giordani et Rocco Gurrieri, Giacomo Mottola et Orfeo Orlando, Matilde Pecchioli, Elisabetta Piccolomini et Niccolò Rabbiosi.
Le film Après la guerre !, distribué par Pyramide Films est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 21 août 2018. Il est proposé en version originale italienne sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, deux courts métrages de la réalisatrice, Tre ore de 2010, et Ophelia de 2013. .