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2 février 2018 5 02 /02 /février /2018 09:51

Depuis quelque temps, les cinémas nous imposent le placement dans les salles. Nul doute que ces décisions arbitraires cachent prochainement des augmentations avec des tarifs différentiels en fonction des meilleures places et des moins bonnes, ou une arnaque de ce genre, quand les prix sont déjà prohibitifs.

Le cinéma, à mon sens est un plaisir, dès l'entrée en salle, de choisir sa place en fonction de paramètres propre à chacun d'entre nous, mais dès lors qu'on  commence à nous imposer des contraintes, où si vous vous trouvez derrière un plus grand qui vous cache l'écran, ou un voisin qui pue -si si ça arrive !- et pire, le petit con avec son paquet de chips ou de pop corn.... la liberté de changer de place à loisir est un plaisir de plus... ou de moins avec cette nouvelle directive.

Déjà que la programmation des films est de plus en pauvre et nazes, que les publicités n'en finissent plus de trainer en longueur, et que la qualité des images sur les écrans font pâle figure face nos téléviseurs écran plat géant 4k 3D qui nous incitent à rester tranquillement au chaud chez nous, au calme, sans publicité, avec la télécommande pour mettre en pause ou reculer voir avancer rapidement, à ce petit jeu de tyrannie, je vais finir par rester tranquille chez moi.

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 14:14

Un très grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir cette touchante dramatique réalisée en 1999 par Sólveig Anspach (Louise Michel, la rebelle) pour son premier long-métrage terriblement touchant, suivi d’un documentaire.

Tout à la joie d’être enceinte, Emma apprend en même temps qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Une cruelle nouvelle au moment du bonheur, qui s’accompagne d’un avortement programmé pour faire face aux traitements médicaux très lourds. Quand son compagnon Simon lui suggère de voir un autre médecin, une lueur d’espoir est entrevue dans la possibilité de traiter la maladie sans toucher à l’enfant jusqu’à un accouchement prématuré viable en même temps qu’une ablation du sein. Commence alors un chemin de croix éprouvant où chacun fait face aux événements selon ses capacités.

Un film terriblement émouvant et touchant qui s’inspire du vécu de Sólveig Anspach, en reprenant toute la chaine des émotions, ainsi que toutes les étapes et épreuves du parcours médical, médecins et infirmières en passant par tous les stades du traitement de la maladie avec les angoisses et des douleurs, de la naissance de l’enfant jusqu’à la rémission de la maladie. J’ai été touché et ému par ce drame, avec les peurs, les courages et les lâchetés, dans un combat solitaire de souffrance et d’angoisse pour la malade comme pour l’enfant à venir, et les proches qui ne savent trop comment faire face et aider.

Ainsi, Sólveig a su transmettre avec une infinie sensibilité tous les ressentis de la patiente et future maman et ses proches, sans jamais sombrer dans le pathos ou le larmoyant, ni jamais condamner les travers des petites et grandes lâchetés des uns et des autres, marquant avec subtilité le courage et la volonté de vivre. Et une fois n’est pas coutume, une mise en scène toute en pudeur avec son regard humainement bouleversante.

Avec une Karin Viard (Jalouse) excellente, presque plus belle crane rasé qui obtint le César de la meilleure actrice, face à Laurent Lucas (L'odyssée), Julien Cottereau, Claire Wauthion, Philippe Duclos (Five), Charlotte Clamens (Les saveurs du palais), Bernard Nissile, Didier Sauvegrain. Blandine Lenoir, Fejria Deliba, Pierre-Erwan Guillaume, Larbi Benfares, Denis Loubaton, Jean-Jacques Ambrosi et Farid Benfares.

Par amour, réalisé en 1988, est un entretien avec Maria, détenue à la prison de Fleury pour le meurtre prémédité avec sang froid de son compagnon d’un coup de fusil pendant son sommeil, par jalousie. Simplement illustré par des images des lieux et collègues bouchers du jeune homme, afin de préserver l'anonymat de la meurtrière.

Un entretien assez sidérant, dans lequel la jeune femme relate son forfait, sans le moindre remord, justifiant son meurtre d’un acte d’amour.

Issu du Coffret Sólveig Anspach intégrale entre ses longs métrages : Haut les cœurs ! + Stormy weather + Back soon + Louise Michel, la rebelle + Queen of Montreuil + Lulu femme nue + L'effet aquatique + Sandrine à Paris + Made in the USA + Reykjavik, des elfes dans la ville, et 19 films documentaires, ainsi qu’un livret exclusif de 112 pages regroupant la parole de Solveig Anspach sur les films de sa carrière.

Le film Haut les coeurs !, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 1er décembre 2017 en DVD. Il est proposé avec des sous-titres pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, la remise du César de la meilleure actrice pour Karin Viard.

3 étoiles

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 10:59

La vingtième deuxième édition de l’opération « un dvd pour une critique » par Cinetrafic, continue avec cette excellent dramatique A mon âge je me cache encore pour fumer, écrit et réalisé en 2016 par Rayhana Obermeyer, pour son premier long métrage adapte sa pièce de théâtre éponyme, pour une très belle galerie de femmes dans une excellente illustration de la vie des femmes en Algérie et d’ailleurs.

À Alger de 1995, aux pieds des terrasses de la Casbah, entre la violence des attentats et meurtres des islamistes du FIS, des femmes de tous âges, de tous physiques, se retrouvent au hammam de Fatima. Dans cet espace clos, venues de tous horizons, avec leurs attentes, leurs peurs et espoirs, elles profitent d’une liberté et d’émancipation toute relative. Entre celle qui rêve de mariage, celles au contraire qui vient de divorcer, la violence conjugale qui amène une femme au bord d’accoucher, ce petit espace laisse profiter d’une cigarette haram. Entre les enfants en toute innocence, une masseuse, une marieuse, ou une émigrée, la paroles se libère sur tous sujets avec la mort suspendue.

Un huis clos étouffant dans le vacarme des bombes et attentats, tant des terroristes islamistes que du pouvoir algérien avec la loi de la famille calquée sur la charia, ce groupe de femmes de tous horizons en égalité dans la nudité d’un hammam font face à leurs conditions de vie de femmes dans la terreur dans un défoulement schizophrène entre rires et larmes, peurs et espoirs vains. Thème que l’on a pu voir tout aussi excellemment bien dans Le cercle de Jafar Panahi. Car, si l’homme est le pire ennemi de la femme, la femme est la pire ennemie de la femme, surtout dans cette société musulmane où  sont celles qui mettent au monde les enfants à qui elles inculquent de suite les valeurs machiste de domination violente de leurs garçons sur les femmes et de soumission de leurs filles aux garçons, n’hésitant pas à jeter la première pierre à leurs congénères qui on le malheur de vouloir s'émanciper.

Une très belle première réalisation, sachant mettre à profit une certaine théâtralité d’origine filmée superbement dans une maitrisé d’une mise en scène judicieuse, où les scènes découlent avec limpidité et fluidité pour passer d’une thématique après l’autre dans un état des lieux de la vie de ces femmes dans la crudité de la chair, mettant ainsi en exergue l’avenir des gamines jusqu’à leur devenir de femmes âgées…. Si tant est qu’entre temps une lame ne les égorge pas avant. Une très belle analyse et illustration de la société musulmane, que l’on retrouve aussi hélas dans bien d’autres sociétés avec d’autres religions et philosophies machistes intolérables.

Avec les excellentes Hiam Abbass (Blade runner 2049), Fadila Belkebla (Les Tuche), Nadia Kaci (Délice Paloma) et Biyouna (Amour sur place ou à emporter), Sarah Layssac, Nassima Benchicou, Lina Soualem et Maymouna, Faroudja Amazit, Fethi Galleze, Wafa Boukli et Eleni Frantzi, la petite Aliki Kalogirou, Panos Koufos, Maria Stefanidou et Saphia Talbi, Yamina Hachebi, Wafa Boukli  et Giannis Tsakiris, Zaynab Ahmandi et Rodi Stefanidou, Amjad Ershaid, Dimitri Tsakiris, les enfants Amayes Gérard, Ryan Caïd, Massona et Zarha Ahmandi, Alexandra Keteoglou

Le film A mon âge je me cache encore pour fumer, distribué par Arte et sa page Facebook est disponible depuis le le 13 septembre 2017 en DVD et VOD. Il est proposé en version française. Il est proposé en version originale arabe sous-titrée français et anglais. Dans les suppléments, le documentaire du film Quand le hammam dévoile ses dessous, et La burqa pour les nulles, essayage de l'une des principales comédiennes.

Un très grand merci à Cinetrafic, dont on peut retrouver toutes les sorties ciné de l'an prochain, ainsi que ces films à regarder au moins une fois, et à ses partenaires pour toutes ces belles découvertes et émotions.

3 étoiles

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29 janvier 2018 1 29 /01 /janvier /2018 10:02

Un très grand merci à France Télévisions Distribution pour m’avoir permis voir cette passionnante mini série télévisée d’histoire en 4 épisodes, réalisée en 2017 par Vanessa Pontet et Alain Brunard, pour une plongée dans l’histoire des guerres de l’Europe de 1328 à 1558.

En 1328, à la mort du dernier roi capétien Charles IV, le trône de France passe aux Valois, provoquant la colère du jeune roi anglais Édouard III, qui estime en être l’héritier légitime. La guerre de cent ans commence, longue et sanglante. Quand à 24 ans, le roi Charles VI sombre dans la folie. Les bourguignons et les armagnacs s’affrontent dans une guerre pour prendre sa place et dont l’Angleterre tente d’en profiter. L’aide de Jeanne d’Arc va changer la donne en libérant Orléans et faisant sacrer Charles VII.

Quand Louis XI devient enfin le roi de France après une tentative raté contre son père 20 ans plus tôt, il développe une stratégie bien plus payante que les guerres meurtrières infructueuses. Avec deux puissants ennemis, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire et Edouard IV d'York roi d'Angleterre, Louis XI va jouer des rivalités entre eux et la guerre de Roses, pour asseoir la puissance de la France. Mais à la Renaissance, face à Charles Quint l'homme le plus puissant d'Europe, héritier du royaume d'Espagne, et bientôt roi du Saint Empire romain germanique, François Ier, tout aussi ambitieux, se lance dans des guerres des plus meurtrières et coûteuses.

Le jeune roi de France tente des alliances avec Henri VIII d’Angleterre, tous les coups bas sont permis. Sur les champs de batailles sans pitié, les alliances et les trahisons, les mariages, complots et meurtres, se construit une Europe avec la France en son cœur suscitant l’avidité.

Bien pire que la célèbre série Game of thrones, la véritable histoire de guerres des trônes d’Europe, la France en son centre, qui ne concerne que quelques familles dominantes qui auront été responsables de dizaines de millions de morts entre guerres et pillages, massacres, famines et épidémies, pour asseoir leur soif de pouvoir au grès de leur ambitions et des susceptibilités et des mariages consanguins. Ainsi, la série commence avec la guerre de cent ans en 1328 de la fin du Moyen Âge jusqu‘en 1558 de la Renaissance.

Nous suivons passionnément les successions de rois et de reines, des régents aux tyrans dans des rivalités meurtrières et massacres, des guerres entres nations qui construisent, détruisent et rebattissent l’Europe sur les cendres fumantes et amoncellements de morts. Une même famille schizophrène dont la folie amènera à l’horreur de la première guerre mondiale, royaumes, empires et républiques assassines dont la seconde n’en sera que la suite jusqu’aux guerres balkaniques récentes issues de ces découpages d’antan.

Une très belle série historique en quatre épisodes passionnantes qui nous restitue dans les époques avec les tenants et aboutissants, les dates et lieux succincts mais d’une belle clarté qui donnent envie d’aller plus loin. Une reconstitution des costumes et des scènes, sur des images de châteaux d’aujourd’hui donnant la puissance d’antan sans besoin des grands moyens financiers et numériques pour évoquer luxe et batailles, que ces évocations suffisent à enrichir nos imaginaires. J’ai beaucoup aimé suivre ces péripéties historiques, riches en enseignements, sidérantes d’autant de mépris de dirigeants fous meurtriers pour tant d’ambitions coupables.

Avec un Bruno Solo en excellent narrateur, et les tout aussi parfaits Louis Cunat, Sébastien Degut et Yannis Bougeard, Alexandre Borras, François Brice, Tabaré Dutto Canto et Davide di Lorenzo, Delphine Le Moine, Mélanie Peyre, François David Carbonnel et Bertrand Chamerois, Marguerite Dabrin, Mickael Erpelding et Sébastien Gill, Thibeau Lepage, Robert Victorien et Patrice Tepasso, Catherine Zavlav, Laurent Bariteau et Patrick Hauthier, Geoffroy Lopez, Laure Massard et Madeleine Pougatch, Anthony Sourdeau, Patrice Tepasso et Sarah Brunel, Nathalie Charade, Charles Durot et Mickaël Fuhs, Max Geller, Rémy Giordano, Julia Gratens et Mathieu Lagarrigue, Gabriel Mirete, Elisa Sergent, et des centaines d’autres talents d’un casting riche et varié.

La série La guerre des trônes, la véritable histoire de l'Europe, distribué par France Télévisions Distribution, est disponible en DVD et Bluray dans les meilleurs bacs dès le 2 février 2018. Il est proposé avec des sous-titrée français pour sourds et malentendants.

3 étoiles

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 14:40

Très beau film de Naomi Kawase (Les délices de Tokyo), pour un brassage de ressentis de sons et images, de d'émotions et sentiments, dans une poésie lancinante.

Misako Ozaki, est une jeune audiodescriptrice qui travaille avec un groupe d’aveugles et de malvoyants pour peaufiner l’audiodescription d’un film. Cependant qu’elle cherche les mots et les phrases qui s’accordent aux images et impressions du film, qui seront ensuite projetés auprès d’un panel de spectateurs représentatif, Misako n'arrive à trouver l'inspiration.

Dans le groupe, elle fait la connaissance de Masaya Nakamori, dont la vue se désagrège de plus en plus rapidement. Ancien photographe au caractère peu aimable et agressif avec la jeune femme, cependant une étrange amitié rapproche Misako et Masaya vers des sentiments très forts.

Un très beau film émouvant, entre une jeune femme prise entre les douloureux souvenirs de la mort de son père et l’Alzheimer de sa mère qu’elle a eu à s’occuper, de la trame du film dont elle doit trouver les mots justes jusqu’à se perdre et cette curieuse relation avec ce vieux photographe en perdition, dont chaque narration compose une infinité de ressentis qui se brassent en douceur et violence passionnelle. Comme toujours avec Naomi Kawase, une touche de poésie et de pudeur imprègne son œuvre qui nous touche profondément par des personnages sensibles sur une narration subtile. Difficile cependant de croire aux sentiments amoureux entre deux êtres aussi opposés tant en âges qu'en émotivité.

C’est aussi avec intérêt que l’on suit le processus de création de l’audiodescription pour les aveugles et malvoyants, dont on se rend en effet compte du mur qui sépare ce qui s’entend et ce qui se voit. Moi-même, malvoyant en dégénérescence rétinienne continue, mais en voyant encore suffisamment, je ne me rend pas encore compte de la pertinence que chaque description à son importance pour la compréhension d’un film. Un système qui n’est pas encore dans tous les dvd et blu-ray.

De même les sous-titrages pour sourds et malentendants ne sont pas dans toutes les salles, quand ce devrait être généralisé afin d’offrir les mêmes facilités d’accès au cinéma pour tous, et que ce n’est pas gênant pour les autres spectateurs. Une fois de plus, sur une réalisation soignée aux superbes images, la mise en scène nous entraine avec subtilité pleine de symboliques dans les méandres des sentiments.

Avec la très jolie et émouvante Ayame Misaki, face à Masatoshi Nagase (Paterson) et Tatsuya Fuji, Kazuko Shirakawa (Pluie noire), Misuzu Kanno, Mantarô Koichi et Chihiro Ohtsuka, Nobumitsu Ônishi, la belle Noémie Nakai (Equals) et Saori Koide.

3 étoiles

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 14:42

Sur une adaptation du roman de Romain Gary et d’une reprise du film de Jules Dassin réalisé en 1970, Eric Barbier pour son cinquième long métrage s’est lancé dans la retranscription du l’œuvre avec beaucoup d’émotion pour un beau film malgré de grosses longueurs et quelques excès.

Dans sa Pologne natale, le jeune Roman Kacew vit avec sa mère Nina, qui veut faire de son fils un être exceptionnel, diplomate ou écrivain. Une enfance difficile avec l’antisémitisme, la crise économique et les excès d’une mère possessive et excessive, qui les emmène en France à Nice. Une jeunesse dorée, et une première nouvelle publiée. La guerre arrive avec la défaite et l’entrée de Romain Gary dans les Forces Françaises Libres en Afrique Française et à Londres dans l’aviation, et toujours l’écriture et les milliers de lettres à sa mère.

Une vie flamboyante avec une liaison mère fils des plus imbriquées, fusionnelles et inextricables, et une œuvre passionnelle issue de cette relation quasi œdipienne. J’ai beaucoup aimé suivre ces exploits successifs, inspirés de son œuvre qui renferme la folie passionnée d’un homme qui racontera tout et son contraire, s’inventant sans qui fera son talent et son succès. Brillante campagne de guerre, brillante carrière de diplomate et succès littéraires avec une implication importante au cinéma ont accomplis une vie riche, courageuse et passionnante, jusqu’à sa mort douteuse, suicide ou meurtre ?

Une belle réalisation qui souffre cependant de grosses longueurs qui alourdissent un récit déjà dense et une atmosphère pesante, mais dans laquelle la brillante démonstration de Charlotte Gainsbourg emporte tout sur son passage, même le talent haut de gamme de Pierre Miney, qui marquent tous deux de leurs talents.

Avec l’excellent Pierre Niney (Frantz), et Charlotte Gainsbourg (Le bonhomme de neige) qui crève l’écran complètement habitée pour son personnage, Didier Bourdon (Alibi.com), Jean-Pierre Darroussin (Coup de chaud), Catherine McCormack (Magic in the moonlight), Finnegan Oldfield (Une vie), les jeunes Pawel Puchalski et Némo Schiffman, Zoe Boyle et Lou Chauvain (Juillet août), Emiliano Suarez, Alberto Maneiro, Katarzyna Skarzanka et Marta Klubowicz,

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26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 09:59

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir deux films animés réalisés en 2015 et 2011 par la réalisatrice roumaine Anca Damian, pour deux témoignages reportages sur deux hommes aux parcours opposés.

Le voyage de monsieur Crulic – Crulic - drumul spre dincolo - Crulic - La route vers l'au-delà

L’histoire vraie de Claudiu Crulic, un roumain de 33 ans, injustement accusé par les autorités polonaises de vol, qui s’est laissé mourir de faim en prison en 2008. De l'au-delà, il relate sa vie, de sa naissance en passant par sa jeunesse, sa femme et le terrible drame qui l’amène vers la mort en protestation pour proclamer son innocence, dont les conséquences diplomatiques auront de lourdes répercutions politiques entre les deux pays.

Une narration très originale avec le témoignage de l'au-delà de la victime qui relate sa vie et sa mort. Ainsi, une dimension émouvante nous prend aux tripes sur l’injustice qui l’a frappé, et révèle ainsi les pratique policières et judiciaires polonaises dignes héritages communistes qui ont la vie dure dans les pays de l’Est.

J’ai été très touché par le traitement graphique, composé de mélange dessins et photos dans une animation parasitée telle les émotions vibrantes de souvenirs douloureux d’une fin moyennement heureuse pour une fin terrible.

Avec les voix de Vlad Ivanov, Jamie Sives et Sandrine Bonnaire.

La montagne magique – Czarodziejska góra

Dans les années 60, polonais ayant fuit le régime communiste, Adam Jacek Winker se réfugie en à Paris. Marié avec Maria et père d’une petite Anna, il part en 1985 sous le nom d’Ahdam Khan en Afghanistan combattre les soviétiques après l’invasion du pays en 1979. Après bien des dangers, il fini par se joindre aux moudjahidines et leur chef de guerre, le commandant Massoud. Avec eux, il se bat et partage les souffrances et la mort.

Témoignage particulièrement intriguant de la part d’un homme dont l’anti communiste militant est allé se battre aux côtés des islamistes, comme les russes blancs, dans sa cause du combat pour la liberté. En effet, l’URSS ayant envahit un État de droit, et s’est comporté comme toujours avec sa brutalité barbare, dont la défaite provoquera sa salutaire chute.

Cependant, le discours justifiant auprès de sa fille Anna de son engagement avec les moudjahidines, et son admiration sans faille pour leur commandant, est stupéfiant. J’ai toujours été sidéré par cette engeance pour Massoud, chef de guerre islamiste, tué par Ben Laden, comme il l’aurait fait, et qui l’un comme l’autre, coupable du 11 septembre et des autres attentats. Massoud, criminel de guerre, coupable de crime contre l’humanité, massacreur de Kaboul, imposant la terrible charia, rêvait de porter le djihad en Europe et d’éradiquer les infidèles occidentaux… Que dirait cet Adam si sa fille Anna était tuée au Bataclan ?

Film étonnant donc, qui ne dit pas que ce moudjahidine n’est rien d’autre qu’un djihadiste. Ainsi, Adam Jacek Winker a été alpiniste, journaliste et photographe, militant et partisan de la guerre contre les soviétiques. Une narration qui trouve son intérêt sur les motivations politiques, avec un témoignage sur la guerre d’Afghanistan. Une animation soignée et maitrisée dans un assemblage de styles et de genres, intégrant des extraits de films et des photos réelles d’Adam Winkler.

Avec les voix de Christophe Miossec, Jean-Marc Barr, Jerzy Radziwilowicz, Lizzie Brocheré et Julia Kijowska.

Le film Le voyage de Mr Crulic / La montagne magique, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 3 octobre 2017 en DVD. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, un entretien avec Theodore Ushev, directeur artistique sur La montagne magique (texte sur l’intérieur du digipack), ainsi qu’un entretien avec la réalisatrice Anca Damian.

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24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 09:53

Un grand merci à Koba Films pour m’avoir permis de découvrir cette petite comédie romantique tchèque, réalisée par Milos Smidmajer, sur un coup de foudre amoureux, et pour une belle visite de Prague.

En plus de son emploi aux Beaux-Arts de Prague, David Célibataire de 33 ans, aide son père photographe, et vit encore chez maman divorcée. David fait la rencontre de Tereza d’une vingtaine d’année, à travers la vitrine d’une boutique dont ses talents de décoratrice l’inspire pour les photos de femmes nues de son père. Pour David, c’est le coup de foudre pour la belle jeune femme qui vit en couple avec Igor son partenaire d’acrobatie et en partance pour une tournée aux États-Unis. Une course contre la montre pour séduire la jeune femme s’engage pour David.

Sur un récit est assez classique d’un coup de foudre entre un trentenaire vieux garçon aux fantasmes d’adolescent moyen, et une jeune femme déjà en couple avec un avenir artistique certain, dont la cour va s’avérer difficile dans la concurrence avec le compagnon, ce joue une comédie sur un rythme endiablé dans un environnement artistique entre le musée, la ville et les créations de devantures et d'acrobaties.

Si cette gentille comédie ne brille pas par son originalité, elle nous offre cependant une belle balade carte postale dans la superbe ville de Prague. On pourra regretter une insistance lourde sur la nudité des jeunes femmes sans grâce ni subtilité, et les propos sexistes. L’humour est heureusement au rendez-vous dans les péripéties, gags et courses poursuites, d’une réalisation vive, alerte et pétillante.

Avec Václav Jílek et la belle Denisa Nesvacilová, Rostislav Novák Jr., Vladimír Kratina, Tatjana Medvecká et Marek Vasut, Oldrich Vlach, Robert Russell et Hana Vagnerová, Miroslav Táborský, Filip Kankovský et Tereza Bebarová, Zdenek Zák, Josef Náhlovský, Matous Ruml et Marie Málková, Ljuba Krbová, Tereza Valtová et Jana Dolezelová, Pavlína Smídmajerová, Petr Sojka et Tereza Vojtková.

Le film N’oublies pas que je t’aime, distribué par Koba Films, disponible dans les meilleurs bacs dès le 7 février 2018 en DVD. Il est proposé en version française.

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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 11:30

Comédie dramatique assez classique d’Amanda Sthers, pour son deuxième long-métrage, pour nous entrainer dans une satire de classe sociale surannée entre bons mots et mépris.

Anne et Bob Fredericks, un couple d’américains fortunés récemment installé à Paris, s’apprêtent à donner un grand dîner, et convient douze invités triés sur le volet, réunissant la haute société anglaise, française et américaine. Mais lorsqu’Anne réalise qu’un treizième couvert est posé pour Steven, le fils du premier mariage de Bob, elle panique. Elle demande à Maria, sa domestique, d’enfiler une robe et de se faire passer pour une riche amie espagnole. Maria se retrouve assise à côté de David Reville, un expert en art issu de la noblesse britannique. Aussi quand, sous le charme de Maria, il la recontacte le lendemain, révéler sa véritable identité est impossible. Une romance qui va faire trembler les valeurs élitistes et le mariage d’Anne.

Avec beaucoup d’aisance et d’humour noir, ce vaudeville sociétal théâtralisé, est d’un classicisme suranné un tantinet manichéen. Je me suis amusé à quelques joutes et quiproquos, sur la naïveté et la bétise humaine que ne renierait pas un Luis Bunuel. Cependant, le récit n’arrive jamais à décoller d’une ambiance terne et passive, avec une évidemment prévisible, tout comme le reste de la trame qui n’apporte aucune originalité ni rebondissement susceptible de nous sortir d’un ronronnement général avec une galerie de portraits souvent caricaturaux.

S’il se laisse suivre parfois avec plaisir par le jeu des interprètes, j’en suis resté sur ma faim. Ainsi, la mise en scène en trois actes est soignée, côté cour du repas et ses préparatifs, côté jardin avec la cour assidue et ses conséquences, qui suit un protocole classique et maitrisé quelque peu trop lent avec ce manque de peps.

Avec Toni Collette (Hector et la recherche du bonheur), Harvey Keitel (Youth) et Rossy de Palma (3 mariages de trop), Michael Smiley (Black sea), Tom Hughes et Violaine Gillibert (La fille de Brest), Stanislas Merhar, Ariane Seguillon et Sue Cann, Beatrice Ecaterina Mujdei, James Foley et Brendan Patricks, Tim Fellingham, Josephine de la Baume et Sonia Rolland, Ginnie Watson, Noah Labastie et Eric Zorgniotti.

 

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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 09:59

Un grand merci à Blaq out pour m’avoir permis de découvrir ce documentaire réalisé en 2001 par Sólveig Anspach (Reykjavik, des elfes dans la ville), ainsi que deux autres documentaires sur une thématique commune sur les droits de l’homme dans la paix comme dans la guerre.

Made in the USA, est un documentaire réalisé en 2001, sur l’affaire Odell Barnes. Reconnu coupable de torture, viol et meurtre d'Helen Bass survenu le 29 novembre 1989 à Wichita Falls, condamné à mort et exécuté le 1er mars 2000 à Huntsville, au Texas. Avec un lourd passif de vols et agressions, deux viols et violences sur une femme enceinte avec tentative de viol, son dossier bien chargé, une enquête bâclée et manipulée, et une mauvaise défense, Barnes n’a eu aucune chance face aux jurés.

Un étonnant documentaire de la part de Sólveig Anspach et de la journaliste Cindy Babski, qui revient dans une contre-enquête sur les pièces à convictions, autopsies et témoignages à charges. Le reportage tente de démontrer jusqu’au moindre détail, sinon à une innocence, du moins afin de prouver une justice pervertie. Une enquête inintéressante, bien que fastidieuse et confuse, répétitive et finalement peu convaincante, ni sur l’innocence ni sur la culpabilité, et des argumentaires qui passent mal quand à mettre à égalité le sort des meurtriers et des victimes. Quand le combat contre la peine de mort importe peu  que le prévenu soit coupable ou non,  que la justice soit faillible ou pas.

Sarajevo, paroles de casques bleus, réalisé en 1995, sans lequel ce documentaire s’intéresse aux soldats Casques bleus en Bosnie durant la guerre (1992-1995), venus de divers pays et corps d’armées, qui explicitent leurs missions d’observations, pris entre deux feux, sans moyens d’interventions.

Un très intéressant reportage sur ces soldats de la paix, qui ont souvent payés d’humiliations et de leurs vies (167 casques bleus tués, dont 84 français durant leur mission, et plus de 700 blessés), pour tenter de maintenir, sinon la paix, au moins un statut quo, le plus souvent inutile, enlisant un conflit dans la durée sans empêcher les exactions de part et d’autres, et les civiles toujours les victimes. Cependant, les casques bleus sont pas été exemptent de tout reproche avec les scandales sexuels qui ont tâchés leur honneur et morale, avec la DynCorp, dénoncée par Kathryn Bolkovac, relaté notamment dans Seule contre tous.

Bistrick, Sarajevo, réalisé en 1995, nous plonge à Sarajevo durant le siège de la ville sous les tirs de snipers, la peur et la mort au quotidien. Des habitants assiégés relatent leurs vécus, leurs relations avec les casques bleus, ainsi que leurs espoirs et craintes dans une guerre longue et meurtrière qui n’en voyait pas la fin. Avant de rentrer en France après son reportage sur les casques bleus, Sólveig avait emporté ces témoignages chargés d’émotions.

Issu du Coffret Sólveig Anspach intégrale entre ses longs métrages : Haut les cœurs ! + Stormy weather + Back soon + Louise Michel, la rebelle + Queen of Montreuil + Lulu femme nue + L'effet aquatique + Sandrine à Paris + Made in the USA + Reykjavik, des elfes dans la ville, et 19 films documentaires, ainsi qu’un livret exclusif de 112 pages regroupant la parole de Solveig Anspach sur les films de sa carrière.

Le documentaire Made in USA, distribué par Blaq out, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 1er décembre 2017 en DVD.

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