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24 novembre 2017 5 24 /11 /novembre /2017 09:53

Ava

Par le biais de Arte, j’ai pu découvrir cette dramatique réalisée en 2016 par Léa Mysius, pour son premier long métrage d’auteur, nous entraine dans une virée road movie désespérée aux multiples expériences.

Ava, 13 ans, est en vacances au bord de l’océan quand elle apprend qu’elle va perdre la vue plus vite que prévu. Sa mère décide de faire comme si de rien n’était pour passer le plus bel été de leur vie. Ava affronte le problème à sa manière. Elle vole un grand chien noir qui appartient à un jeune homme en fuite…

Une fois de plus, le thème de la maladie de la rétinite pigmentaire, dont je suis également atteint,  déjà abordé au cinéma dans Le congrès et Le cœur en braille, sert plus de prétexte à des délires et excès de désespoir et passage à l’amère vie adulte. De fait, cette trame nous conte la fuite vertigineuse d’une pré-ado qui reçoit la mauvaise nouvelle pour se délurer en baroude d'honneur plus comme une crise d’ado. Avec un manque de subtilité pour du trash, dans une évasion borderline de la jeune Ava vers les extrêmes dont la réalisatrice à la caméra voyeuse et crue ne nous épargne rien.

Entre les relations sexuelles avec le premier venu sous les yeux de sa fille et des enfants du voisinage, et le sexe grand ouvert de la mère plus proche de la pornographie, nous assistons à la totale nudité de la gamine de 13 ans sous tous les angles pour le moins dérangeant, quand bien même l’actrice en ait 16, restant mineure, limite pédophile. Difficile de prendre cette trame comme un récit classique, d’une jeune malade désespérée qui s’enfuit avec un manouche caillera pour toucher le fond. Une première réalisation nerveuse de cinéma d’auteur sans concession, sans limite ni interdit, pleine de couleur riche et vive pour une trame qui tend à illustrer l’état d’esprit de la gamine.

Avec la jeune Noée Abita excellente face à Laure Calamy (Embrasse-moi !), Juan Cano et Tamara Cano, Daouda Diakhate et Baptiste Archimbaud, Ismaël Capelot et Carmen Gimenez, Mary Lefèvre et Vincent Grousset, Paul Meulins et Mila Cheuzzi.

Le film Ava, distribué par Arte, disponible depuis le 8 novembre 2017 en DVD et VOD. Il est proposé en version sous titré français pour sourds et malentendants, ainsi que sous-titre anglais. Dans les suppléments. un entretien avec la réalisatrice, et L'île jaune, court métrage réalisé par Léa Mysius et Paul Guilhaume.

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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 10:00

Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de retrouver ce superbe film magnifiquement restauré en 4K à partir du négatif original sous la supervision de Pathé, réalisé en 1953 par André Hunebelle (Le Capitan), d'après le célèbre roman fantaisiste d’Alexandre Dumas.

Passant par Mung pour Paris de sa Gascogne natale afin de s’engager chez les mousquetaires du roi Louis XIII, le jeune d’Artagnan fait la rencontre de Milady de Winter avec un accrochage humiliant contre Rochefort aux ordres du Cardinal de Richelieu. Arrivé à Paris, d’Artagnan se doit déjà croiser le fer contre trois Mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis, qui deviennent ses meilleurs amis. Rapidement intégré dans le prestigieux corps d’élite, il s’adjoint le valet Planchet, et tombe amoureux de la belle Constance Bonacieux au service de la reine Anne d'Autriche, en grand danger. Les quatre mousquetaires se lancent dans une mission importante pour ramener de Londres les ferrets de la reine.

Bien que l’aspect véridique de la grande Histoire de France soit quelque peu des plus fantaisistes de la part d’Alexandre Dumas et de son « nègre » Auguste Maquet, reste son style envolé pour la comédie de cape et d’épée réussie pour nous amuser. De fait l’aventure est au rendez-vous avec les complots, enlèvements et pièges politiques. Cependant qu’il n’y ait jamais eu de rivalité entre le roi et le cardinal, se souvenir de la journée des dupes, pas plus de mousquetaires du roi contre ceux du cardinal, et que la reine d’origine espagnole dont on lui attribue à tort une liaison avec le duc de Buckingham, et l’affaire des ferrets est une pure invention de La Rochefoucauld.

Une vision un peu particulière donc de Dumas, pour mettre nos braves mousquetaires du roi de France à la solde d’une traitresse, qui n’en fût pas. Un mélange romanesque de personnages historiques réels revisités à la sauce Dumas, et des protagonistes fictifs comme Constance, Blanchet, Rochefort et Milady, qui nous entraine dans une romance fantaisiste, drôle et pleine de rebondissements. Je me suis une fois de plus bien amusé avec ce récit, entre les amitiés indéfectibles des quatre mousquetaires, de l’amour pour Constance, et des batailles d’épée avec un bel humour loufoque comme ce « Il faudrait une révolution » par Planchet avec plus d’un siècle d’avance et d’audace.

Comme à son habitude, André Hunebelle nous imprègne dans une reconstitution de décors et de costumes soignés, de batailles et de cavalcades pour une restitution du roman au plus près que possible. Les 3 mousquetaires est le premier tome de la trilogie, suivi de Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne. Le roman a fait le tour du monde. Ainsi, on ne compte plus les adaptation au cinéma depuis 1903 avec Les mousquetaires de la reine de Georges Méliès, c’est un  peut plus d’une vingtaine de films, de six téléfilms, et encore d’une dizaine d’animés, de bandes dessinées, théâtres et ballets, jeux et comédies musicales.

Il est difficile de voir en Georges Marchal (Belle de jour) un gamin de dix huit ans (dans le roman) quand il en avait déjà 33 et en paraissait encore plus, face à Bourvil (Le Capitan), Jean Martinelli, Jacques François et Gino Cervi, Renaud Mary, Yvonne Sanson et Danielle Godet, Jean Parédès, Louis Arbessier, Georges Chamarat et Renaud Mary, Jean-Marie Robain ainsi que Marie Sabouret, Jean-Marc Tennberg et Félix Oudart, ou encore Steve Barclay, Danielle Dumont, Françoise Prévost et Jacques Legras, Louis Velle, et la voix de Claude Dauphin.

Le film Les 3 Mousquetaires, distribué par Pathé, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 22 novembre 2017, dans une Nouvelle copie intégralement restaurée à partir d’un master 4K du film en Combo Collector Blu-ray + DVD. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants, ainsi que des sous-titres anglais. Dans les suppléments, 3 reportages de l'époque.

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23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 08:30

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce joli conte fantastique féérique de Noël, réalisé en 1940 par A. Edward Sutherland (La femme invisible), qui nous entraine dans une ambiance romantique baignée de surnaturel pour une belle rédemption.

Au réveillon de Noël, George Melton, Allan Chadwick et Michael O'Brien, hommes d’affaires fortunés et sans famille, décident d’inviter trois étrangers à leur table. Pour ce faire, ils lancent par la fenêtre chacun un porte-monnaie avec dix dollars et une carte de visite. Se présentent le jeune James Houston qui vient leur rendre l’argent alors dans la précarité, puis la belle Jean Lawrence, infirmière. Retenus à diner, les jeunes gens tombent éperdument amoureux. Alors que le succès de James en chanteur crooner se rapproche de trop près de la chanteuse Arlene Terry, le couple se perd. Quand les trois protecteurs disparaissent dans un accident d’avion, leurs fantômes vont tout mettre en œuvre pour ressouder les amoureux.

Avec son petit côté biblique des trois rois mages qui apportent par leur geste charitable une sorte de rédemption de Noël dans une ambiance religieuse, il s’en dégage un chaleureux message christique de partage et d’amour, en évitant la naïve guimauve que l’on a souvent vu, au profil d’une émotion sincère. Ainsi, j’ai aimé cette atmosphère de miracle de réveillon en conte de Noël, avec cet aspect fantastique des fantômes désolés qui essaient d’apporter l’amour avant de retrouver leurs proches là-haut.

Bien que réalisé en 1939, et sorti début 1940, un message de paix qui contraste dans un contexte de guerre mondiale en devenir. La réalisation, de facture classique de prime abord, et qui nous entraine dans une mise en scène douce et suave, de chants qui enchantent et illuminent les protagonistes. Le final donne dans un positivisme bienheureux. Une version colorisée du film en noir et blanc a été réalisée en 2004, sous le titre Beyond christmas.

Avec Harry Carey (Crépuscule), C. Aubrey Smith, Charles Winninger et Alex Melesh, Maria Ouspenskaya (Frankenstein rencontre le loup-garou), Helen Vinson et Rod la Rocque, Richard Carlson (L’étrange créature du lac noir) et la belle Jean Parker, J. Anthony Hughes, Robert Homans et Virginia McMullen, James Bush et William Bakewell.

Le film Au-delà de demain, issu de la collection Les classiques américains, distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 5 décembre 2017 en DVD. Il est proposé en version originale sous-titrée français.

3 étoiles

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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 10:45

Un très grand merci à Koba Films pour m’avoir permis de découvrir la première saison de cette série britannique réalisée en 2016 par Ed Bazalgette et William McGregor sur une création de Debbie Horsfield pour l’adaptation de l’œuvre romanesque de Winston Graham, dans une plongée de l’Angleterre du dix huitième siècle prise dans la tourmente de la crise économique, avec la perte de l’Amérique avant la révolution française et la fièvre capitaliste.

A la fin de la guerre d’indépendance américaine en 1783. Le capitaine Ross Poldark revient dans ses Cornouailles natales. Il y retrouve sa demeure en piteuse état avec la mine familiale abandonnée dans une région économiquement sinistrée. Il apprend la mort de son père ainsi que sa belle promise Elizabeth va se marier avec son cousin Francis Poldark. Ross, de caractère rebelle à toutes les conventions, décide de relancer la mine et donner du travail aux petites gens, travaillant avec eux dans les galeries souterraines.

Il embauche comme cuisinière la jeune et belle Demelza, dont l’amour s’empare de leurs cœurs. Cependant que de riches banquiers font main basse sur les mines et ruinent les propriétaires et les ouvriers alentour, la ptisie fait des ravages.

Une bien jolie série pour une saga d’un récit qui apporte son lot d’originalité dans une époque à la croisée des chemins entre archaïsme féodale et révolution culturelle et industrielle qui se font pressant. Ainsi, dans un univers de Jane Austen, le protagoniste Ross fait le lien de la modernité, bien qu’issue de la hight society dont il enfreint les règles de caste en épousant une va-nue-pied, se préoccupe des petites gens, et se met à dos les capitalistes requins jusqu’à la loi inique et injuste.

Une grande histoire passionnelle se dessine avec les amours triangulaires, les rivalités d’amitié et de haine, les trahisons et les alliances dans un contexte historique et social enthousiasmant. J’ai été séduit par la tonalité de la narration, qui plus est dans un cadre magnifique des falaises des Cornouailles sauvages battues par les vents et de protagonistes attachants.

Une très belle réalisation typique british avec des images splendides de la région, dans une reconstitution d’époque avec des décors fastueux, de riches demeures aux vétustes maisonnées des manants, comme des costumes. Riche en couleurs et lumières au profit d’une mise en scène maitrisée et soignée, qu’une bande musicale superbe parvient à nous envouter.

C’est l’occasion de découvrir une époque cruciale de l’Angleterre, loin de la capitale, en pleine tourmente économique et révolution culturelle qui emportera bientôt la France, et plongera le pays dans les guerres européennes au blocus maritime aux lourdes conséquences. En attendant avec impatience la saison 2, et la troisième en cours de réalisation.

Avec Aidan Turner (Le hobbit) et la jolie Eleanor Tomlinson (Death comes to Pemberley), Heida Reed (Un jour) et Ruby Bentall (Lark Rise to Candleford), Beatie Edney, Jack Farthing et Kyle Soller, Richard Harrington, Phil Davis et Warren Clarke, Caroline Blakiston, Luke Norris et John Hollingworth, Ed Browning, Richard Hope et Pip Torrens, Matthew Wilson et Crystal Leaity, Gracee O'Brie, Michael Culkin et Sally Dexter.

La série Poldark, distribué par Koba Films, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 25 octobre 2017 en DVD. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français, et en audio français. Dans les suppléments, Un personnage iconique, Poldark et les femmes,et les coulisses du film, qui apportent nombre d’anecdotes et d’avis passionnants de la part des réalisateurs et interprètes.

3 étoiles

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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 08:00

Un grand merci à Condor Entertainment pour m’avoir permis découvrir ce superbe film d’animation réalisé en 2016 par Jean-François Laguionie (Le tableau), pour un très joli conte qui nous entraine dans une renaissance inattendue avec toujours sa poésie envoutante.

C’est le dernier jour des vacances d’été dans la petite ville estivale de Biligen, et Louise doit prendre le dernier train de la saison, qui part sans elle. Seule dans la ville, espérant qu’au prochain week-end on viendra la chercher inquiet de son absence. Passe la semaine, le mois puis l’année, entre grandes marées et tempêtes, vents et grands froids, Louise, plongée dans la profonde solitude s’adapte et trouve plaisir a revivre son passé, visitant les magasins et se servant à volonté, parcourant la plage, se remémorant sa jeunesse et ses amours, trouvant un sens à sa vie et les raisons de sa situation.

Un très joli conte, qui frise souvent avec la tristesse nostalgique pour rebondir en un hymne joyeux entre émotion et humour au reflet du final. Une belle introspection d’une vie, du regard de cette vieille dame sur elle-même et sur les autres et son époque. Une fois de plus, le graphisme est magnifique, avec une palette chromatique superbe, pastelle et vivante, pour un texte sobre et puissant qui émeut et hante longtemps. L’animation est soignée et méticuleuse,souple et naturelle, donnant cette touche d’impression d’une aquarelle animée, jusqu'au moindre détail qui surgit des pans de vie comme ces vacanciers à suivre avec curiosité, et celle de cette Louise émouvante qui trouve ressources pour positiver et continuer.

Avec les voix de Dominique Frot et Diane Dassigny, d’Antony Hickling et Jean-François Laguionie lui-même qui donnent vie et émotion.

La film Louise en hiver de Jean-François Laguionie, distribué par Condor Entertainment, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 21 novembre 2017 en DVD et Bluray. Dans les suppléments, un entretien avec avec Jean-François Laguionie (en partenariat avec La Croix).

3 étoiles

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 17:26

Un grand merci à  Blaq out pour m’avoir permis découvrir cette comédie romantique réalisée par Océanerosemarie et Cyprien Vial, pour un joyeux prolongement des On woman show de la désopilante humoriste, drôle et émouvante pour la recherche du grand amour de la vie.

Larguée par sa petite amie Fantine, Claude ostéopathe grande fêtarde et aux très nombreuses ex-petites amies, aimerait bien trouver enfin le grand amour, celle qui serait la bonne de sa vie. Elle l’a trouve en Cécile, une belle photographe, sans vraiment lui demander son avis par son incapacité à s’exprimer face à une phobique de l’avion. Le grand amour est au rendez-vous, mais quand le naturel revient au galop, Cécile surprend Claude embrasser une de ses ex. Il est temps pour Claude de grandir et elle va tout faire pour reconquérir le cœur et l’amour de sa belle.

Une bien sympathique comédie romantique sur le thème du grand amour celui du le bon pour la vie, du passage à la vie adulte et de la sincérité et de la confiance à deux. Je me suis beaucoup amusé à retrouver l’humoriste de la planche à l’écran qui dégage autant d’aura de comédie et d’émotion avec un tel naturel qui trouve une véritable complémentarité avec sa partenaire.

La thématique est intemporelle et traité avec beaucoup d’allant et de conviction. Cette facétie pleine de légèreté dans un récit qui apporte autant de surprises que de rebondissements nous gagne avec une certaine poésie ce petit quelque chose qui apporte sa pierre au romantisme. Une réalisation tout en légèreté, vive et alerte, pleine de couleur et de vie, d’humour et d’amour avec beaucoup de fantaisie.

Avec les excellentes Océanerosemarie et Alice Pol (RAID dingue), Grégory Montel (Cherchez la femme), Sophie-Marie Larrouy (20 ans d'écart), Michèle Laroque (Alibi.com), et Nicole Ferroni (Toute première fois), Olivia Côte (Telle mère, telle fille), Rudy Milstein (Un peu, beaucoup, aveuglément), Paco Perez et Maxime Marian,   Adina Cartianu, Isaach de Bankolé (Le dernier chasseur de sorcières) et Nova Luna Castano (Ce que le jour doit à la nuit), Laure Calamy (Aurore) et Lara Broca.

Le film Embrasse-moi !, distribué par Blaq out, disponible en DVD dans les meilleurs bacs dès le 1er décembre 2017. Il est proposé en version sous-titrée pour sourds et malentendants. Dans les suppléments, 5 scènes coupées, et le sketch Les films pornos du spectacle La lesbienne invisible d’Océanerosemarie.

3 étoiles

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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 09:16

Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de me plonger dans cet excellent thriller zombiesque britannique réalisé en 2016 par Colm McCarthy, qui pour son second long métrage, étant essentiellement réalisateur de séries télé, adapte l'œuvre de Mike Carey, en apportant au genre un air certes fétide mais avec beaucoup de poésie mortelle pour une fin d’un monde.

 

Dans un des derniers centres d’humains encerclés par les zombies, un groupe d’enfants infectés d’un genre différent sont prisonniers et étudiés. Ces jeunes zombies mortels ont la capacité de penser et de ressentir les émotions humaines. Le docteur Caroline Caldwell mène sur eux des expériences afin de trouver un vaccin qui permettrait de sauver les rares survivants. La jeune Melanie est la plus évoluée est très attachée à son enseignante Helen Justineau qui le lui rend bien.

Quand une ultime attaque dévaste la base, Melanie, Helen, Caroline, le sergent Eddie Parks et deux soldats réussissent à s’enfuir. Parcourant le pays dévasté et pleine de danger et de mort pour arriver dans Londres vide d’humanité. Ils découvrent l’origine du mal, et d’autres enfants zombies différents, Melanie va devoir se trouver pour exister.

Une très belle vision de l’apocalypse zombiesque, dont on croit avoir tout vu et traité sur le genre. Ainsi, si la trame générale n’a rien de particulièrement original au premier abord, une sourde poésie pleine d’émotion macabre s’en dégage, s’insinue en nous avec un sombre présage lancinant inéluctable qui nous emprisonne et nous contamine insidieusement. On retrouve en partie le récit de Je suis une légende, avec le regard d’une jeune zombie, qui doit faire face à un choix de conscience d’une extrême gravité entre sa part d’humanité et sa part de monstre vorace.

J’avoue que j’ai été touché par ce récit douloureux pris entre la jeune fille sur lequel repose tous les espoirs et toutes les craintes, et cette enseignante attachante et la proie de tous les sentiments humains et du savoir, de même  que cette scientifique de tous les extrêmes pour tenter de sauver l’impossible. En ces temps de réchauffement planétaire, de surpopulations et de pollutions, les nombreuses pandémies aux mutations plus difficiles à traitées, annoncent des lendemains sinon zombiesques, du moins d’un changement sombre et radicale de l’avenir de l’humanité avec les flux migratoires. Se pose la question finale, de quoi sera fait la survie de la nouvelle espèce à son tour pris sans plus de chair humaine à dévorer.

La réalisation est magnifiquement soignée, sur une mise en scène maitrisée, en trois actes précis, sur un rythme tristement langoureux sans lenteur ni temps mort avec une bande musicale étreignante. Des images aux travelings et prises de vues implacables dont les effets spéciaux apportent un réalisme saisissant. Une profonde désolation s’empare de nous dès les premières images, avec ces enfants à priori attendrissants avant que le voile se lève sur une sinistre réalité qui ne nous quitte plus, en nous hantant longtemps.

Avec la très belle Gemma Arterton (L’histoire de l’amour) émouvante, face à la jeune Sennia Nanua, formidablement marquante, et les excellents Glenn Close (Warcraft : le commencement) et Paddy Considine (Pride), Fisayo Akinade, Dominique Tipper (Vampire academy), Anamaria Marinca (Fury), Anthony Welsh et Daniel Eghan (Jason Bourne), Lobna Futers (Les animaux fantastiques), Stacey Lynn Crowe, et les jeunes Tessa Morris, Elise Reed, Matthew et Joshua Smallwood, Amy Newey, et Macey Ward.

Le film The last girl - Celle qui a tous les dons, distribué par Universal Pictures, est disponible dans les meilleurs bacs depuis le 2 novembre 2017 en DVD et Blu-ray. Il est proposé en version anglaise sous-titrée français, anglais et hollandais, et version audio française.

3 étoiles

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 18:58

Film particulièrement mauvais que nous impose Mikael Buch, pour un récit tout autant peu crédible, sans intérêt et aussi peu intéressant ni émouvant pour une psychologie de comptoir.

Ayant quitté l’hôpital psychiatrique, Sinon souhaite se remettre avec sa femme Rivka, rabbin et enceinte. Théodore est un ado qui prépare sa bar mitsva auprès de Rivka en espérant que ses parents viennent y assister. Entre un mari bon pour la camisole de force autant que l’adolescent violent et associable, leur rencontre désespérée fait un clash pour Rivka au moment d’accoucher avec l’inquiétude d’Edith, la mère du gamin .

Un récit bien mal écrit, épouvantablement réalisé pour des protagonistes ni attachants ni sympathiques, bon pour l’enfermement tant ils sont dangereux pour comme pour autrui. Rien ne nous est épargné dans cette trame sombre avec en plus le père du gamin aussi mal fagoté que la mère, ou encore la rabbine dont aucun ne laisse d’empathie. Ainsi, je n’ai pas aimé cette histoire dont en définitive on ne comprend pas où en veut en venir tellement alambiqué, tellement mal intentionné ou purement mal écrit et terriblement mal joué.

Avec Félix Moati (Cherchez la femme) et le jeune Nils Othenin-Girard sans aucun talent, la jolie Mélanie Bernier (La prunelle de mes yeux) et Audrey Lamy (Qui c'est les plus forts ?), Jean-Charles Clichet (L'avenir) et Philippe Rebbot (Aurore), Delphine Chuillot (Michael Kohlhaas), Caroline Gay (Paris-Manhattan) et Victor Haïm (C'est la faute à Rio).

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 09:06

Un grand merci à Artus Films pour m’avoir permis de découvrir ce film horrifique réalisé en 1962 par Herk Harvey, écrit par John Clifford, pour un trauma cauchemardesque.

A la suite d’une course de voiture qui se termine dans le fleuve, Mary Henry est la seule survivante de ses deux amies. Échappée miraculeusement à la noyade, la jeune femme traumatisée, déménage dans une autre ville, et trouve un emploi d’organiste dans une église. Elle loue une chambre chez madame Thomas avec pour seul colocataire John Linden, très entreprenant. Cependant, Mary est sujette à des apparitions inquiétantes, et se sent irrépressiblement attirée par un gigantesque parc délabré.

J’ai été véritablement envouté par ce film d’horreur à l’ambiance spectrales, avec une musique intrigante dont le mystère tient ses promesses jusqu’à la fin. Sans cesse on cherche les réponses à cette intrigue, d’une jeune associable, traumatisée par l’accident et la mort de ses amies, inquiète avec l’apparition de cette étrange apparition et son attirance pour ce parc délabré et abandonné avant une fin imprévisible.

Une réalisation tournée en trois semaine qui impulse un rythme sans temps mort, aux images pourtant tranquille d’une ville, de routes et d’un lieu abandonné à priori sans inquiétudes particulières, et pourtant intriguant. Un récit qui trouve sa force dans la simplicité des événements qui justement marque longtemps. Le film a eu une très grande influence sur des réalisateurs tels que David Lynch et bien sûr George A. Romero. Véritable personnage de l’intrigue, le parc de loisirs Saltair, près de Salt Lake City, a son histoire démoniaque. Détruit dans un incendie, reconstruit plus petit, inondé peu après par une crue, avant de renaître en 1993 pour des évènements musicaux.

Une version colorisée du film a vue le jour du noir et blanc. Également, une reprise, Wes Craven presents carnival of souls, a été réalisé en 1998 par Adam Grossman et Ian Kessner, n'ayant que de rapport avec le film original, sinon le titre et la révélation finale. Il semblerait que Candace Hilligoss avait été à l’origine du projet et évincé par le producteur Peter Soby Jr.. Un autre remake non officiel, Yella, est sorti en 2008, réalisé par Christian Petzold, tout aussi est très vaguement basé sur l'original.

Avec l'excellente et très marquante Candace Hilligoss, face à Frances Feist et Sidney Berger, Art Ellison, Stan Levitt et Tom McGinnis, Forbes Caldwell, Dan Palmquist et Bill de Jarnette, Steve Boozer, Pamela Ballard, et les victimes Sharon Scoville et Mary Ann Harris, ainsi que l’inquiétant Herk Harvey lui-même.

 

Le film Le carnaval des âmes, issu de la collection Les classiques américains, distribué par Artus Films, est disponible dans les meilleurs bacs dès le 5 décembre 2017 en DVD. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. 

3 étoiles

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16 novembre 2017 4 16 /11 /novembre /2017 12:25

Un grand merci à L’atelier d’images pour m’avoir permis de découvrir cette série humoristique de deux saisons, écrite par René Goscinny entre 1976 et 1977, réalisée par Jean-Marie Coldefy, pour une regard plein de facéties d’une époque et d’une société avec beaucoup d’humour.

Georges Bouchard, marié avec Jocelyne, est un petit cadre moyen qui monte au sein de son entreprise grâce à tous les bienfaits que la société moderne lui apporte et impose entre les publicités vantant les mérites de nouveaux produits tendances, mais avec aussi son lot de tracasseries. Entré dans les hautes sphères, Georges découvre un univers loin du sien, et gaffes et maladresses s’accumulent en toutes circonstances.

Je me suis beaucoup amusé à suivre les péripéties de ce Gaston Lagaffe, français moyen dans la société française des années soixante-dix. Gamin alors, je me suis retrouvé dans cette ambiance, dans nos rues parisiennes, entre les matériels –téléphones, téléviseurs, véhicules- qui paraissent préhistoriques aujourd’hui. Pourtant le regard de René Goscinny, semble presqu’encore d’actualité intemporelle sur nos tics et nos tocs, nos espoirs et nos craintes.

Bourré de clins d’œil et de références comme à son habitude, avec déjà la présentation à la Alfred Hitchcock Présente, dont chaque épisode, sur une thématique spécifique, vive et comique, nous plonge dans une délicieuse chronique de cette époque des mentalités vieille France de ce Bouchard irrésistible et dans lequel on se reconnait  avec humour.

Alors que se tient une excellente exposition hommage à la Cinémathèque française, Goscinny au cinéma – Astérix, Lucky Luke et Cie, du 4 octobre 2017 au 7 mars 2018, afin de commémorer le 40ème anniversaire de la disparition de René Goscinny, la sortie du coffret de l’Intégrale des Minichroniques de Goscinny, nous replonge dans son univers facétieux dont il ressort son regard tendre et critique avec son humour marquant. Une série en deux saisons de 26 épisodes de 13 minutes, retransmise à la télévision de Noël 1976 à Noël 1977, la seconde saison a été diffusée à titre posthume, Goscinny étant décédè en novembre. Vive et drôle, alerte et pétillante, nous retrouvons avec plaisir des interprètes impayables.

Avec Jean-Claude Arnaud et René Goscinny, Jocelyne Darche et Nono Zammit, Yves Brainville et Arlette Didier, Pierre Desproges, Jacques Monod et Fernand Berset, Michel Charrel, Jacques Gaffuri et Jacques Rispal, Sylvain Salnave, Jacques Ardouin ou encore Claude Evrard parmi tant d’autres.

l’Intégrale des Minichroniques de Goscinny, distribué par L’atelier d’images, est disponible en DVD pour la 1ère fois en version intégrale restaurée dans un coffret digibook, dans les meilleurs bacs depuis le 3 octobre 2017. Le coffret comprend 4 DVD des 2 saisons complètes des 26 épisodes de 13 minutes, avec un livret de 24 pages. Dans les suppléments, un entretien de Jean-Claude Arnaud.

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