Un très grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir ce western réalisé en 1956 par Robert D Webb, avec la première apparition cinématographique du légendaire King Elvis Presley pour une carrière d’une trentaine de films. d'après une histoire de Maurice Geraghty.
Au dernier jour de la guerre civile américaine, des confédérés s’emparent de la solde des yankees, sans alors savoir que les hostilités sont terminées depuis la veille. Le lieutenant Vance Reno, ses frères Brett et Ray, le sergent Mike Gavin et deux autres cavaliers, décident de se partager la somme et rentrer chez eux. La joie du retour tourne au drame quand Vance apprend que sa fiancée le croyant mort s’est mariée avec le petit dernier de la fratrie Clint. Le choc est rude pour les amoureux désormais séparés, et la haine monte de la part de Clint envers son frère qui décide de partir quand des nordistes veulent récupérer l’argent volé.
Un western pour le moins différent du genre, avec une certain idée de clip long-métrage promotionnel du chanteur. A l’origine, Elvis Prespley rêvait de devenir acteur comme ses idoles de l’époque, et ne voulait pas chanter dans le film, mais c’était sans compter sur son manager le « colonel » Tom Parker et son sens des affaires et de la promotion. Ainsi, dans un récit classique, s’intercalent des chansons rock and roll à la bande son de qualité supérieure au film qui détonne, et aux célèbres déhanchés du King pas franchement glamour ni d’époque donnant un caractère irrésistiblement comique au drame qui se joue. Cependant, le récit se laisse vivre avec plaisir tant les protagonistes sont attachants et les deux trames fonctionnent parfaitement.
De fait, je me suis bien amusé à suivre les péripéties des frères si proches et ennemis, avec le petit dernier pathétique de jalousie, et les cavalcades pour tenter de rendre l'argent en échange de la liberté. De fait, la trame est sympathique à suivre entre la rivalité amoureuse et les poursuites judiciaires, les amitiés, amours et haines. Étonnant constat sur l’argent qui importe plus que les meurtres de soldats alors que la guerre était terminée. Une réalisation soignée sur un récit maitrisé pour l’entrée de la légende du rock dans le septième art dans un costume à la James Dean.
Avec la prestation d'Elvis Presley, face aux excellents Richard Egan (Duel dans la boue) et la très belle Debra Paget (Le bord de la rivière), Robert Middleton, William Campbell et Neville Brand, James Drury, Russ Conway et Ken Clark, Barry Coe, Mildred Dunnock et Bruce Bennett (Le masque arraché).
Le film Le cavalier du crepuscule, distribué par Sidonis Calysta et sa page Facebook, est disponible en DVD dans les meilleurs bacs depuis le 1er décembre 2017. Il est proposé en version originale anglaise sous-titrée français. Dans les suppléments, la présentation passionnante du film par Patrick Brion et par François Guerif.